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Le paradis à Madagascar
Articles récents

Qui sème bien, récolte des biens

13 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FRUITS

En principe, les biens font partie d’un patrimoine et il n’y a pas de patrimoine sans propriétaire.

C’est quoi un bien ? Un bien peut avoir deux  sens, à savoir un bien mobilier, qu’on peut donc voler ou se faire saisir par un huissier et les bien immobiliers qu’on ne peut pas bouger comme des immeubles mais aussi des immeubles par nature comme le sol et tout ce qui y est fixé comme les arbres.

On peut se faire voler des meubles, de l’argent etc. mais il est rare qu’on vienne vous voler un terrain ou un arbres, même s’il m’est arrivé maintes fois étant gosse d’aller voler des pommes ou des cerises sur un arbre. Je n’étais tout de même pas capable de voler toutes les pommes d’un arbre, car lorsque j’avais englouti autant de pommes que mon ventre pouvait en contenir et que j’avais rempli mes poches avec des pommes il en restait bien plus encore que j’aurai pu en manger pendant toute une année.

En effet, je me souviens que plus tard lorsque j’avais mes propres pommiers, je récoltais des seaux pleins de pommes que j’entreposais pour l’hiver mais il en restait encore beaucoup sur les arbres. Il m’arrivait même de faire du jus de pomme mais là encore je ne pouvais pas consommer la totalité de mes productions.

Ici, sur la côte-Est de Madagascar où il est possible de planter des tas d’arbres fruitiers, je me suis engagé à semer les graines du bien et je récolte naturellement déjà les fruits du bonheur, saison après saison.

Depuis un mois, j'ai déjà rempli plusieurs paniers de grenadelles (fruits de la passion) avec lesquels je produis du jus que je ne me lasse pas de boire tous les jours. Bien entendu je récupère soigneusement les graines de ces fruits que je sème au vent et si certains se propagent sur le terrain du voisin, je n'en fait pas un drame car ces fruits sont toujours les bienvenus et si cela peut nourrir d'autres personnes, ou animaux, j'aurai au moins essayé de payer ma dette concernant mes larcin lorsque j'étais bambin.

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Copulation matinale

12 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #INSECTES

Ce matin en me promenant comme tous les jours autour de ma niche écologique j’ai vu dans l’herbe une tache rouge incendie qui battait de l’aile et en me rapprochant j’ai vu qu’en fait il s’agissait de deux papillons dont l’un avait des ailes partiellement rouge et l’autre des ailes plutôt transparentes.

Leur corps était noir ponctué de points blancs pour l’un et l’autre semblait avoir des points rouges sur son corps noir. Croyant tout d’abord que l’insecte avec les ailes rouges était plutôt mal en point et qu’il n’arrivait plus à voler, j’ai constaté en fait que les deux papillons étaient collés l’un à l’autre et étaient en train de copuler. Bien entendu je ne les ai pas touchés car ils sont chez eux quand ils sont chez moi. C’est moi l’intrus qui s’est permis de creuser mon trou dans cet écrin de nature où je réside sur la côte-Est de Madagascar entre le canal des Pangalanes qui s’étire non loin de la côte sur près de 600 km et le tumultueux océan Indien.

Je n’ai pas réussi à savoir de quel papillon il s’agissait mais je pense que des spécialistes et autres entomologistes se feront un plaisir de nous éclairer par leur savoir. Il est un fait qu’il est extrêmement rare de sortir de chez soi ici sans faire de découvertes parfois surprenantes. Ainsi Madagascar pourrait bien redevenir un sanctuaire des espèces si l’homme ne détruit pas tout avant.

 

 

 

 

 

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Un fruit qui nourrit son homme

11 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FRUITS

Alors qu’à Madagascar il existe encore de nos jours des régions où des gens on faim, je ne comprends pas pourquoi on ne plante pas partout dans le pays où c’est possible un arbre qui au bout de six ans porte déjà ses premiers fruits. Et quels fruits ? Ces fruits qui peuvent peser chacun entre un et deux kilos pourraient suffire à nourrir toute une famille avec un seul fruit.

On appelle ici ce fruit Franpain ou fruit à pain (artocarpus altilis). Il a un goût de pomme de terre douce ou châtaigne quand on le cuit. On peut également le faire frire ou encore des tas d’autres recettes. On peut même en faire de la farine qui se conserve au sec et s’en servir pou faire des recettes de desserts etc.

Je possède plusieurs de ces arbres dont l’un commence à produire ses premiers fruits. Je ne connaissais pas ce fruit avant que je vienne à Madagascar. Ici ces arbres ne possèdent pas de graines donc il faut déterrer les rejets d’un autre franpain déjà assez vigoureux pour le multiplier.

Imaginons qu’on plante une vingtaine ou une trentaine de ces arbres par village près d’un cours d’eau ou près d’une rizière, cella pourrait nourrir des tas de gens d’autant que ces fruits sont particulièrement énergétiques grâce à l’amidon et au sucre qu’il contient. En plus de sa richesse en vitamine C, il possède de puissants antioxydants.

 

Que demande le peuple depuis les temps anciens ? Du pain et des jeux (panem et circenses) donnons-lui des franpains si on n’a pas de pain ! Et pour les autres pains… à coups de poings, on peut former des équipes de rugby… je dis ça, je dis rien.

Un de mes arbres à pain qui commence à produire ses premiers fruits au bout de six ans après sa mise en terre.

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Se fixer un but dans la vie

10 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

Au cours d’une vie on peut se fixer de nombreux buts et souvent on emprunte une mauvaise voie pour y parvenir. Il ne faut pas prendre cela pour un échec mais simplement comme si on se perdait dans un labyrinthe et il suffit de changer de direction pour trouver la bonne voie.

Ainsi, j’ai passé une bonne partie de ma vie au travail afin de faire bouillir la marmite familiale et pour payer les traites de la maison d’habitation. Et pendant mes loisirs, je me suis investi dans l’étude de la nature et plus précisément dans les champignons.

Arrivé à l’âge de la retraite j’ai voulu connaitre une autre partie du monde et j’ai trouvé un coin de paradis à Madagascar qui m’a amené à m’y installer définitivement.

Comme le terrain sur lequel je vivais était rasé par les zébus depuis des lustres et qu’il n’y avait qu’un sol pauvre et acide composé de sable, j’ai commencé doucement à replanter, semer et surtout à entourer le terrain d’une clôture afin de protéger le travail que je faisais jour après jour.

Au début quand j'ai acheté la maison, le terrain était vide

Mon intention était de faire mon possible pour réaliser une réhabilitation écologique en favorisant un retour d’éléments naturels de la faune et de la flore et naturellement à remettre en valeur mon environnement avec une biodiversité selon mes possibilités.

On éprouve de grandes satisfactions quand on réussi à réaliser une partie de ses rêves et surtout en se laissant surprendre par ce que deviennent nos efforts.

La même vue que l'image précédente après seulement quelques années

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Le vivaneau à Madagascar

9 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #POISSONS-FRUITS DE MER

Comment ne pas s’intéresser aux poissons quand on habite à un jet de pierre de l’océan Indien ? Bien que je sois équipé en matériel de pêche, je préfère laisser aux gentilés de la côte-Est de Madagascar gagner leur vie en pêchant des poissons très divers qu’ils viennent me proposer. Et naturellement comme je sais que c’est pour eux un moyen de gagner leur vie honnêtement, je leur achète leur poisson tant que mon congélateur peut encore en accepter.

Cette fois c’est un beau poisson de presque 5 kg qu’on est venu me proposer d’acheter et naturellement comme il me reste encore de la place dans mon congélateur, j’ai accepté, d’autant que le poisson vient d’être pêché et qu’il est donc tout frais.

Ce qui m’a surpris dans ce poisson c’est qu’il présente des écailles bien marquées et une couleur rose-orangé dans certaines parties de son corps et surtout ses dents pointues qui doivent faire mal si on se fait mordre.

J’ai donc cherché sur internet et je suis tombé sur des images qui représentaient des poissons qui avaient des similitudes avec mon  poisson et je pense qu’il s’agit d’un Vivaneau de la famille des Lutjanidées. Comme c’est un poisson très apprécié en cuisine, il est victime d’une surpêche comme beaucoup de poissons d’ailleurs. Heureusement que c’est un poisson qui se trouve souvent dans des endroits où il a des coraux et où les grands bateaux pratiquants la pêche industrielle sont encore très rares.

Pourvu que l’industrie de la pêche ne se développe pas à outrance ici sur les côtes de Madagascar car c’est une question de survie pour les pêcheurs côtiers et leur famille.

 

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Un fruit inconnu en France

8 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FRUITS

Ici à Madagascar on l’appelle Sakoa manga.

C’est un fruit qui a la taille d’une pomme ou d’une poire et qui est très sucré et agréable à manger car il est très juteux quand il est mûr. Bien entendu comme c’est un fruit qui n’a pas été « bricolé » par l’homme, il n’est pas tellement beau à voir avec sa peau parfois tachetée mais de toute façon quand on épluche sa peau fine, on découvre une chair d’un beau  jaune d’or qui fond sous le palais.

Je ne connaissais absolument pas ce fruit avant que je vienne m’installer définitivement à Madagascar qui est devenu mon paradis sur terre car j’adore tous les fruits et je n’en manque pas ici ou je garde précieusement tout ce qui peut germer et refaire d’autres arbres. Ainsi le noyau de ce fruit est très hérissé d’épines souples qui ne piquent pas pour autant.

De nombreux noyaux ont déjà germé chez moi et maintenant au bout de deux ans j’ai déjà réussi à avoir des plants qui ne devraient pas tarder à produire leurs premiers fruits car il ne faut pas plus de trois ou quatre années après leur plantation pour que ces arbres produisent leurs premiers fruits dans de bonnes conditions.

Le binôme de cet arbre est Spondias dulcis.

En Asie et ailleurs, ce fruit est consommé également en préparation dans du vinaigre ou il est servi en tant que condiment. Mon fils vient parfois chanter une chanson à son arbre car je lui avais raconté que les plantes aimaient la musique.

 

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Mes petits citrons si bons

7 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Comme je possède plusieurs arbres de citrons dont certains donnent de petits citrons mais très juteux, juste assez pour agrémenter ma ration de crudités journalière et d’autres des citrons plus gros qui me permettent de faire du jus que je congèle pour la saison où il n’y a plus de citrons sur mes citronniers.

Je ne m’étendrai pas sur les vertus des composés antioxydants que contiennent les citrons ni les autres avantages qu’on peut tirer de ces fruits qui chez moi sont totalement biologiques. Chez moi, il n’y a jamais eu de pollution ou d’apport d’engrais autre que des engrais naturels provenant de l’herbe qui s’est fanée et à apporté sa maigre contribution à amender les sols.

Quand ils sont petits, je nourris depuis peu mes arbres fruitiers en versant un gobelet d’épluchures variées (bananes, carottes et agrumes etc.) qui ont macérés pendant deux jours dans un seau d’eau. Bien entendu ces épluchures sont issus eux-mêmes de fruits et légumes biologiques.

L’avantage c’est que mes citronniers qui ne dépassent pas les deux ou trois mètres de hauteur permettent souvent de cueillir les fruits en me baissant simplement car les branches tombent jusqu’au sol. Tous les jours je peux ramasser des citrons mûrs qui sont tombés au sol et je me sers d’une gaulette car il est impossible de pénétrer sous ces arbres dont les branches sont munis de piquants qui peuvent atteindre deux ou trois centimètres de longueur. D’ailleurs je confectionne des cure-dents avec ces piquants car ils ont une saveur fruitée bien meilleure que les cure-dents du commerce.

Ces histoires de citronniers me rappellent que dans ma jeunesse, certaines grandes personnes appelaient les migrants de l’époque «Citronnenschlidler» ce qu’on pourrait traduire par secoueur de citronniers. Car ces migrants venaient souvent du sud, des pays où poussent les citronniers. Pour ma part, je n’ai pas besoin de secouer mes citronniers car il me suffit de tendre la main pour cueillir ces beaux fruits selon mon envie.

 

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Mes fleurs-araignées

5 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Je ne sais par quel hasard cette fleur est apparu chez moi mais elle revient périodiquement grâce aux graines qui se sèment après la floraison. Bien entendu, comme c’est une fleur qui me plait, j’ai contribué à favoriser et à multiplier cette plante appelée Cléome spinosa. Ou Cléome épineux car sa tige est velue un peu épineuse et collante mais c’est une des plus belles fleurs vivaces qui pousse allègrement chez moi ici sous les tropiques.

 

Les fleurs blanches-violacées possèdent de longues étamines et le parfum de cette fleur n’a d’égal que sa beauté.

Bien entendu si on veut que cette plante puisse pousser dans de bonnes conditions, un bon fumier de lapin à son pied ne lui fera aucun mal, bien au contraire.

Si je garde des lapins, ce n’est pas tellement pour la viande mais plutôt pour le fumier composé de la litière qui est un véritable coup de fouet pour les plantes quelles qu’elles soient car même mes bananiers qui tardaient à donner des fruits ont en quelques mois changé d’avis et j’ai observé ces jours-ci de petites bananes qui se sont formées sur l’un des bananiers et cela à peine après quelques semaines après avoir déposé du fumier de lapin au pied.

Décidément la nature peut être très généreuse si on l’est avec elle.

 

 

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Perdre la tête pour une femme.

4 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #INSECTES

Tigre de l’herbe est parfois surnommé la mante religieuse ( Mantis religiosa) Cet insecte redoutable dévoreur d’autres insectes qui se tient immobile sur une feuille ou sur des brins d’herbe en attendant qu’une proie se présente devant elle pour déplier ses deux pattes avant qui portent des pics capables de se déplier et se replier en une fraction de seconde. C’est le seul insecte qui possède une vue en trois dimensions, ce qui lui permet d’apprécier avec justesse les distances jusqu’à environs une vingtaine de mètres. En plus de cela la mante religieuse est capable de faire pivoter sa tête de 180° sans bouger le reste de son corps.

Ici, sur la côte Est j’en vois assez souvent car je pense que c’est un insecte qui préfère les endroits chauds apparemment car je n’en ai jamais rencontré quand je vivais dans l’Est de la France.

En me promenant autour de chez moi, ici sur la côte-Est de Madagascar j’ai donc aperçu cette mante religieuse accrochée à une feuille de frangipanier qui s’apprêtait à dévorer cette malheureuse sauterelle qui s’est égarée au mauvais moment au mauvais endroit.

Bien entendu, si la mante religieuse est parfois capable d’attraper et de dévorer des espèces plus grosses qu’elle, elle n’est pas à l’abri de nombreux prédateurs car souvent elles peuvent être victimes et se faire manger par des lézards, des serpents des caméléons ou des oiseaux. Parfois pour intimider ses prédateurs la mante se dresse en ouvrant ses ailes et elle peut émettre un bruit en faisant vibrer son ventre contre ses ailes.

En attendant je n’aurai pas voulu naître en mâle de cet insecte car il arrive souvent que le mâle se fasse dévorer par la femelle lors de l’accouplement. Je ne sais pas si c’est une preuve d’abnégation de la part du mâle, de l’inconscience ou un risque mal calculé, toujours est-il que le mâle continue parfois à copuler malgré avoir eu la tête coupée par la femelle. Cela s’appelle perdre la tête pour une femme… ou pas ?

 

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Ici on ne rit pas avec le riz,

3 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

La nourriture de base de pratiquement toute la population gasy est tout naturellement le riz. Ce riz cultivé à Madagascar est souvent un cultivar à grains rouges contrairement à d’autres sortes de riz dans le monde. Une bonne partie du riz consommé à Madagascar étant du riz importé car la production locale ne couvre pas les besoins et quand il y a des excédents de production, le tarif du transport ne permettrait pas d’en tirer profit donc on préfère nourrir volaille et porc avec les excédents.

Ici on appelle paddy le riz qui n’a pas encore été décortiqué et ma femme a été très fière de présenter son premier bouquet de paddy qu’elle avait semé elle-même. Elle a décidé d’en faire un symbole en formant un bouquet de paddy qui trône maintenant sur la table de la salle commune.

Oui, il faut savoir qu’ici à Madagascar on n’a que faire d’une salle à manger d’un salon ou autre pièces bien définie. La plupart du temps se passe dehors. Et en général une maison n’est faite que pour dormir et se protéger des pluies nocturnes.

Souvent les gens se lavent dehors dans un seau d’eau dans une rivière, dans un lac ou autre point d’eau.  Ici où je réside, bien entendu j’ai apporté un peu de confort car je dispose d’une salle d’eau, d’une cuisine interne ainsi que d’une cuisine à l’extérieur comportant un petit fourneau à bois et un grand four à bois, plusieurs chambres à coucher et une grande salle commune. La majeure partie de la maison est composée du hall d’entrée et d’une immense salle centrale qui à mon avis a été construite pour en faire un restaurant avec un bar qui me sert actuellement de bureau.

Ainsi va la vie à Madagascar et si on vend encore une variante de la vache qui rit dans les épiceries, ici c’est plutôt le riz qui rit qui est à l’honneur.

Ma divine Sergine qui brandit fièrement son premier bouquet de paddy. Bien sûr qu'elle est belle la statue de la liberté aux USA mais je ne l'échangerai pas contre ma femme qui brandit fièrement son flambeau de paddy.

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On a le droit de rêver... ou pas?

2 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

Certains jours plus que d’autres lorsque je me baigne dans mon écrin de verdure avec une sensation de liberté, j’ai l’impression que certaines fleurs ont une âme qui me charme en plus de leur parfum, parfum qu’elles dégagent et qui me fait comprendre que la vie peut être si belle selon l’angle sous lequel on la voit.

Bien sûr, pour cela il ne faut pas se laisser déprimer par les nouvelles du monde qui va de mal en pis… et tant pis pour ceux qui se laissent abuser par les autres hommes qui suivent docilement le troupeau de Monsieur Panurge et qui se confortent à des règles parfois désuètes, ou qui leur font croire que le politiquement correct est la seule manière d’exister. Sauf que si on adopte la politique des anges, il faut accepter aussi la démagogie des anges. En France le peuple a souvent essayé d’imposer sa loi par l’ochlocratie mais cela n’ira pas forcément dans le sens des lois de la nature et gouverner par le peuple c’est comme si on attachait un homme par ses  quatre membres à quatre chevaux qui tirent dans des directions différentes.

Quelle est donc la meilleure solution pour mettre le plus de personnes en harmonie avec la vie qu’ils mènent. Pour ma part j’ai trouvé la solution car elle ne pourra pas être discutée ou alors il faudrait être capable de connaître plus de choses que sont capables d’assimiler les puces des ordinateurs les plus perfectionnés.

En effet, il suffit aujourd’hui de connecter des ordinateurs à toutes les connaissances et variantes du monde pour qu’ils indiquent sans se tromper la meilleure façon de régir une population. Cela ne s’appelle pas l’Intelligence Artificielle pour rien.

Sachant toutefois que certains politiciens qui avouent qu’ils ne sont là que pour prononcer des discours et couper des rubans d’inauguration méritent tout notre respect aussi.

Et on a le droit de rêver ? ou pas…

 

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Mes gentilles petites grenouilles arboricoles

1 Juin 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #ANIMAUX

N’ayant pas de grandes connaissances concernant le monde des amphibiens, je me contente de les observer et de leur laisser vivre tranquillement leur vie en essayant au maximum de préserver un milieu de vie qui leur est favorable.

Ces petites grenouilles sont très vulnérables, que ce soit dans le changement de leur habitat ou des conditions météorologiques, Et j’ai même lu quelque part qu’une maladie fongique avait causé la disparition de nombreuses espèces.

En effet le champignon Batrachochytrium dendrobatidis, une espèce parasite aquatique et microscopique a fait disparaitre ou fortement diminué certaines espèces de batraciens. Ce champignon se trouve dans l’eau et les spores de ce champignon s’accrochent sur la peau des grenouilles et va ronger leur peau jusqu’à provoquer leur mort. Ce champignon a éliminé plus d’espèces que n’importe quelle autre maladie. Heureusement que certaines espèces d’amphibiens sont capables de résister à l’infection grâce à des capacités de résistance différentes selon les espèces. Parfois c’est simplement le système immunitaire plus performant d’une espèce qui permet de résister.

Ce champignon s’est propagé à cause du commerce d’espèces sauvages qui sont entré en contact avec des espèces locales vulnérables. Pour contrer les espèces de ce champignon mutant, ou qu’un autre champignon apparaisse et tue d’autres espèces d’amphibiens, il est nécessaire de réglementer d’avantage le commerce des espèces sauvages qui a mon avis devraient rester sauvages et qui n’ont rien à faire dans des cages, terrariums ou autres moyens de garder en captivité des espèces.

Ceci est un aspect négatif, le revers de la médaille concernant la mondialisation à outrance.

Chez moi, de nombreuses espèces peuvent être observées tous les jours sur les feuilles de différents arbres comme les orangers, citronniers, frangipaniers, cotonniers etc.

J’ai remarqué que ces gentilles petites grenouilles se cachaient sous les feuilles la nuit ou par temps pluvieux et se replaçaient sur le dessus des feuilles quand il faisait beau.

Certaines grenouilles cherchaient à se  cacher dans le feuillage et qu’il fallait vraiment une certaine patience pour être capable de les dénicher. En augmentant la végétation, j’aime penser que je favoriserais la multiplication des espèces, et cela ne me déplait pas.

Car parfois il faut simplement laisser une chance à la nature et qu’au lieu de tout raser ou de faire de la monoculture, il faut favoriser et laisser la nature se développer. Ici sur la côte-Est de Madagascar, le climat tropical permet aux plantes de croître beaucoup plus rapidement de dans les pays tempérés comme la France. Et les gentilés d’ici considèrent que nettoyer un terrain en supprimant même l’herbe, c’est avoir un environnement « propre ». Si on appelle parfois Madagascar l’île rouge, c’est simplement à cause de la déforestation massive qui a mis les sols à nu et qui a favorisé le lessivage des terres en empêchant la fixation des sols par le système racinaire des plantes.

Il est permis d’espérer qu’un jour l’homme prendra conscience que la nature est le plus grand trésor qui lui est offert et quand je vois les images désolantes de la surface de Mars pour laquelle on injecte des sommes folles je pense vraiment que l’homme est devenu stupide et qu’on l’encourage à devenir de plus en plus bête au lieu de le sensibiliser à la protection de ce que nous possédons de plus important, c'est-à-dire notre environnement sur terre. Que nous importe ce qu’il y a sur d’autres planètes car si nous ne sommes pas capables de vivre sur notre planète on ne vivra certainement pas mieux ailleurs. Pour ma part je laisse le monde s’éblouir dans les miroirs aux alouettes car pendant ce temps on me laissera vivre ma vie tranquillement selon mes convictions.

Je m'imagine peut-être à tort qu'en installant des baignoires naturelles pour les batraciens en garnissant mes arbres avec des plantes épiphytique je pourrai leur garantir une réserve d'eau car ces plantes ont la faculté de conserver de l'eau au centre de leur feuillage. Bien entendu toutes les grenouille ne pondent peut-être pas leurs œufs dans de l'eau, mais l'eau a également la faculté d'attirer des insectes qui eux pondent leur œufs dans de l'eau et qui de cette façon augmentent la nourriture de ces petits amphibiens qui se nourrissent d'insectes. Ces insectes qui pollinisent également des fleurs.

Baignoire naturelle

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Poisson aux dents humaines

31 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #POISSONS-FRUITS DE MER

Hier était un jour comme un autre. Quand je sors de chez moi le matin prendre ma dose quotidienne de vitamines D, sous un soleil matinal et que la rosée perle encore sur les brins d’herbe, que l’océan proche m’apporte avec une brise légère chargée d'air iodé, cela suffit pour me sentir bien pour le restant de la journée.

J’en profite pour ouvrir les portes des lapineries afin de donner leur ration de nourriture à mes lapins et c’est à ce moment là que j’entends un « odéééé » au portail donnant sur le sentier qui borde la palissade faite de gaulettes.

J’appelle ma divine Sergine qui gère les discussions avec les gentilés du coin et elle vient m’annoncer que la femme du gardien de ses terrains dans la brousse vient vendre des poissons fraîchement pêchés par son mari dans la nuit. Après avoir pesé le produit de la vente, j’ai remarqué que les poissons avaient une curieuse dentition presque humaine, ce qu’on ne s’attend pas à voir chez les poissons.

En effet, d’habitude les poissons ont plutôt des dents pointues alors que chez ces poissons là, les dents ressemblaient à des incisives humaines. La nature est définitivement un sujet de curiosité infini.

Je ne connais pas grand-chose concernant le milieu halieutique et j’ai donc demandé des renseignements à ma femme pour savoir de quel poisson il s’agissait. Elle m’a répondu qu’ici sur la côte-Est de Madagascar on appelait ce poisson « Mahafotsy ». J’ai eu beau consulter Internet pour savoir que quel poisson il pouvait s’agir mais si j’ai pu apprendre qu’il y avait  d’autres espèces de poissons qui présentaient  ce détail morphologique, je n’ai pas réussi à trouver de poisson qui correspondait aux caractéristiques des poissons qu’on avait acheté.

Enfin, ce que je peux dire c’est que ce poisson est délicieux après sa cuisson car je n’avais pas de crainte pour qu’il applique la loi du Talion qui dit entre autre : « dent pour dent »

Dorades déterminées par Pascal 

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Le Balisier bec de perroquet

28 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Cette plante qui s’accommode du sol pauvre et sablonneux autant que d'un sol riche pousse en grosses touffes et de temps en temps je suis obligé de dégager un coin afin qu’elle n’envahisse pas plus de terrain que ce qui lui est consacré. En effet avec ses racines traçantes elle grignote allègrement de plus en plus de terrain.

Bien entendu, cette plante a de bien belles fleurs, mais ce n’est pas une raison pour prendre la place d’autres espèces qui voudraient elles aussi avoir un coin au soleil. Ses fleurs évoquent un bec de perroquet son binôme latin étant: « Heliconia psittacorium »Le nom de la famille Heliconia fait référence au mont Grec Hélicon, lieu sacré où se réunissaient les muses. 

Et si cette plante possède de belles fleurs elle a également de grandes feuilles qui peuvent atteindre plus d’un mètre de long. La plante fleuri pratiquement toute l’année et les fleurs pourraient faire le bonheur des colibris mais il n’y a qu’une espèce qui se nourrit de nectar c’est le Souimanga un tout petit oiseau aux reflets bleu métallique.

Cette plante peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur dans de bonnes conditions et ses longues feuilles peuvent servir pour emballer des produits sur les marchés ainsi qu'on peut s'en servir pour la cuisson des aliments. Les fleurs coupées peuvent se conserver pendant quinze jours à trois semaines dans un vase.

On dira ce qu’on voudra mais Madagascar est vraiment un paradis sur terre pour ceux qui ne sont pas trop occupé à trouver de quoi manger car il est évident que la vie peut être difficile et que la vision d'un environnement peut changer du tout au tout selon qu'on soit stressé ou qu'on ait un sentiment de bien-être.

 

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Les Phallacées et autres membres de cette famille.

27 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

En France il m’arrivait souvent de trouver des Phallus impudicus, qui sont appelés de façon vernaculaire « Phallus impudique » et qui sont des champignons qui évoquent la forme d’un pénis en érection issu d’un sac.

Ce champignon dégage une odeur de cadavre en décomposition qui attire les mouches et la glèba en haut du pied qui contient les spores du champignon est mangée par les mouches ce qui permet ainsi la dissémination de l’espèce.

Ici je trouve communément lors des périodes de pluies des espèces semblables mais qui possèdent un beau voile jaune d’or et qui se nomment Dictyophora lutea mais vous pouvez l’appeler aussi « Dame voilée ».

Il est évident que si toutes les espèces de phallacées prennent naissance dans des sortes d’œufs, aucune de ces espèces n’est comestibles sauf quand le champignon se trouve encore dans son œuf et c’est la partie centrale de l’œuf en forme d’amande qui peut être croquée crue. Il m’est arrivé d’en goûter et cela possède une saveur rappelant vaguement celle d’un radis.

Contrairement à Phallus impudicus, Dictyophora lutea possède une odeur plutôt agréable et l’espèce qui semble être peu courante voire inexistante ailleurs au monde, ici sur la côte-est de Madagascar il y en a beaucoup et j’ai pu en observer tous les jours à plusieurs endroits pendant plusieurs mois en saison des pluies.

Œufs de Dictyophora lutea

 

 

 

 

 

Une autre espèce de cette famille qui se trouve à Madagascar mais également en France et qui a été importée d’Australie est  Clathrus archeri ou « Doigts du diable » car ces branches en étoile rouge ressemblent à des flammes sorties tout droit de l’enfer. Cette espèce produit également une odeur nauséabonde de charogne ou d’excréments qui attirent les insectes nécrophages. En Allemagne on l’appelle « Tintenfisch » (champignon pieuvre).

Cette espèce a été introduite en Europe au cours du XXème siècle.

Et tant qu’on est dans la vulgarité et dans cette famille de champignons, il existe en France aussi une espèce appelée Mutinus caninus ou Satyre de chien. Cette espèce comme le Phallus impudique sort d’un œuf oblong et le haut du pied est également recouvert d’une substance verdâtre qui contient les spores du champignon. Si je n’ai pas trouvé cette espèce à Madagascar, il y a une autre espèce qui ressemble vaguement c’est un Mutinus ressemblant le plus à Mutinus borneensis mais avec quelques différences.

Ne pouvant pas vérifier les caractères microscopiques du champignon, il m’est impossible de dire s’il s’agit vraiment de cette espèce ou si c’est une variété ou une forme de l’espèce et en attendant je vais la baptiser Mutinus madagascarensis car Madagascar étant la championne de l’endémisme il se pourrait fort bien qu’une espèce ait pu évoluer différemment de l’espèce type. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Colus hirudinosus ou appelé vulgairement "cage à mouches".

 C'est un magnifique champignon aux couleurs vives qui fait partie de cette famille mais c’est une espèce thermophile qui aime la chaleur des tropiques car je ne l’ai jamais rencontré en France pourtant il y a, selon la littérature, des exemplaires qui ont été découvert dans le sud de la France. Et pour cette espèce, il existe des espèces avec des différences morphologiques mineures. Cette espèce se trouve souvent sur des matières organiques en décomposition dans le sable.

 

Lysurus periphragmoïdes appelé "champignon puant en treillis pédonculé" est également un champignon des tropiques qui pousse sur sol fertiles ou sur paillis. Le pied du champignon qui sort d'un œuf a une couleur jaune-orange. La tête du champignon ressemble à un grillage de la même couleur que le pied et elle est comblée par la glèbe d’une couleur sombre verdâtre au-dessus de la tige. Ce champignon dégage lui aussi une odeur fétide.

 

Une autre espèce de Mutinus peut être qualifiée de Mutinus ravenelli avec un pied blanc muni de pores et une tête d'un beau rouge ressemblant à la peau d'une fraise des bois.

Et là encore, vu qu’il y a d’autres espèces, variétés ou formes, il est risqué de dire que c’est l’espèce type. Comme il n’y a pas beaucoup de mycologues possédant du matériel adéquat pour la détermination des espèces sous les tropiques, il est évident qu’il y a beaucoup de champignons qui n’ont pas été étudiés microscopiquement.

 

 

 

(Les dessins de Phallus impudicus et de Clathrus archeri ont été réalisés par Roland Sabatier dans le livre le Gratin des champignons qu'on peut trouver dans les bonnes librairies ou encore le commander sur Internet par exemple https://www.amazon.fr/Gratin-champignons-G-Becker/dp/2723406245)

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Quand on cherche sa liberté d’exister

26 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

On est tous des chercheurs. Certains cherchent à passer le temps sans rien faire, d’autres cherchent à s’enrichir quand ils ne cherchent pas à trouver ce qu’ils cherchent. Pour ma part, je renonce à chercher la vérité sur tout car tout n’est qu’illusion. Certains croient être libres mais dès qu’ils boivent un verre de trop ils auront des problèmes à conduire par exemple une voiture. Chercher est un acte qui peut nous engager pour toute notre existence.

La recherche n’est pas une promenade dans son milieu naturel sans chercher à comprendre à protéger à aider à aimer même ce qu’on cherche à connaître.

Pour moi, chercher à connaître la nature me force à une recherche solitaire tout en espérant devenir solidaire en partageant le fruit de mes recherches avec le monde entier.

Le travail de recherche pour connaître telle plante, tel insecte, tel champignon, est plus important pour moi que la solution car si je trouve par exemple un champignon qui n’aura pas encore été étudié, cela me procure plus de plaisir à partager que de trouver une espèce qui a déjà été décrite car pour connaître une espèce déjà décrite où il suffit de lire ce qui correspond à la trouvaille alors qu’une espèce non décrite on a le plaisir de noter et d’étudier tous les caractéristiques dont on est capable pour la partager avec d’autres personnes qui ont le même désir de connaître.

La conception de recherche de la liberté d’exister est bien entendu différente chez chacun. Certains se contenteront d’exister sur un canapé à longueur de journée en sirotant leur bière et en regardant des téléréalités ou d’autres évènement sportifs, d’autres chercheront à travailler nuit et jour afin d’avoir une vie meilleure jusqu’à la fin de leurs jours sans pouvoir en profiter.

En fait notre liberté de penser et d’agir n’est qu’une apparence car nous sommes conditionnés selon notre environnement, nos fréquentations. Nous sommes victimes d’une certaine aliénation qu’on nous distille jour après jour dans les écoles, dans les croyances qu’on nous impose souvent de force par des publicités, ou par des informations souvent déformées de la réalité.

En fait, la liberté d’agir sans entraves dans sa niche écologique sans nuire à personne est pour moi la seule recherche qui m’offre un plaisir renouvelé chaque jour.

Peut-être que c’est aussi l’âge de la sagesse qui a voulu cela chez moi ? Je suis sorti peut-être très tard de mon adolescence et la vieillesse est devenue pour moi la jeunesse de l’esprit.

J’ai souvent été dépassé par les évènements et je me suis souvent rendu compte que je suis passé à côté de certains épisodes de ma vie sans m’y arrêter et quand je les avais dépassé, il était impossible de faire un reset et de revenir pour recommencer. Mais j’ai toujours considéré que ces loupés étaient justement un bénéfice qui renforçait mes expériences car comme dans un bilan, il y a du positif et du négatif… le neutre restant en suspens car on ne sait pas où le classer.

En fait je pense que la liberté est de vouloir tout ce qu’on peut avoir sans entraves et non pas tout ce qu’on voudrait avoir. La liberté est un sentiment intérieur de bien-être. Quand je regarde une belle fleur ou un écrin de verdure, ou encore quand je sens la douceur de l’air iodée de l’océan proche qui est portée par les alizées, je ressens la douceur d’une vie que je ne voudrais échanger pour rien au monde.

Tant que je suis en pouvoir de mouvoir mon corps librement sans contraintes dans mon environnement, je me sens heureux d’exister.

En fait, pour ma part j’ai toujours eu ce sentiment d’être libre quand je pouvais être différent des autres, quand je pouvais agir autrement, quand je n’étais pas obligé de suivre bêlement le troupeau de Monsieur Panurge que je n’ai pas eu l’honneur de connaître. Etre libre est aussi une capacité à être en mesure de se maîtriser, de maîtriser ses pulsions, de ne pas se laisser entrainer par ses sentiments et par ses sensations mais de les accepter dans une certaine mesure, d’avoir une raison qui est capable de juger et de prendre les meilleures décisions quand cela s’impose… dans la mesure du possible.

La beauté de la nature et du vivant est une richesse inestimable et nous en faisons partie intégrante.

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Mon couvert floristique et faunistique à Madagascar (étape 2)

25 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Suite l’article concernant la faune et la flore de ma niche écologique que je suis en train de concevoir sur la Côte-Est de Madagascar, loin de moi l’idée de vouloir créer un zoo ou un parc naturel, mon désir est simplement de m’entourer de toute forme de vie qui voudra bien s’inviter dans mon environnement.

Un de mes citronniers issus de graines d'un citron que j'ai semé et qui porte déjà de biens beaux fruits qui me permettrons pour certains d'assaisonner mes crudités et si d'autres personnes ou certaines espèces animales peuvent en profiter aussi, cela me ravira car j'aime partager. Au moins quand mon heure aura sonné et que je sois obligé de laisser ma place il restera un peu de moi-même.

Je considère qu’il devient important à mes yeux de permettre des interactions entre la végétation et le monde animal dont je fais partie moi-même. En effet je fais partie de la vaste famille des mammifères que contestent pas mal d’hommes qui pensent qu’ils sont supérieurs aux autres animaux car ils sont le gratin sur le dessus du panier des prédateurs.

C'est incroyable comme cela pousse vite ici sous les tropiques car des graines de cotonniers que j'ai récupéré sur un arbre ont donné en un an des jeunes cotonniers de plus d'un mètre de heut pour certains et qui portent déjà des bourgeons prêts à fleurir.

 

Sachant que la biodiversité d’un lieu est fonction des différentes espèces, je fais mon possible pour introduire le maximum d’espèces diverses afin de les associer aux espèces déjà présentes. Restaurer la diversité du vivant, voilà mon objectif. Et si cet engagement peut paraitre comme le travail du colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre un feu de forêt, je n’en ai cure, car ce qui m’intéresse le plus, c’est que cela m’apporte un sentiment de sérénité, une envie de continuer à exister non pas pour moi mais pour la chaîne du vivant qui me lie à la nature.

Un de mes corossoliers

(Annona muricataqui donnera certainement des fleurs et des fruits qui attireront les insectes ainsi que des oiseaux et peut être même des caméléons qui sentent bien que les insectes sont attirés par des fleurs et des fruits et je ne parle pas des autres frugivores

A l’heure où on favorise la monoculture tout azimut, je suis pour la variabilité du monde du vivant sous toutes ses formes et non pas au bricolage du génome a des fins de convoitise. La biodiversité comme je la vois sont d’établir une interaction entre les différentes formes de vie et laisser la nature évoluer librement sans vouloir artificiellement en tirer le maximum de profits.

Il faut bien se rendre compte que la diversité des espèces vivantes forment des écosystèmes qui forment la biosphère dont nous dépendons et sans laquelle nous ne serions plus de ce monde. Tout s’emboîte dans la nature par sa diversité génétique.

La citronnelle (Lemon gras) offre une excellente boisson glacée qui peut être considéré comme du Lemon tea ou tout simplement en infusion selon les goûts.

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Visite de ma niche écologique (étape 1)

24 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Comme tous les jours, j’aime me baigner dans les alentours de ma niche écologique où je fais mon possible pour créer une biodiversité qui tranche avec ce qu’on s’attend à voir sur la côte-Est de Madagascar. Ici, on se soucie peu de l’environnement car la préoccupation principale est de trouver de quoi faire bouillir la marmite de riz. Et je peux aisément comprendre, car se nourrir est le point essentiel pour rester en vie.

Bien entendu pour moi c’est facile de m’occuper d’autre chose que de songer à me remplir le ventre tous les jours car ma pension obtenue après plus de quarante ans de travail en France et dans des pays limitrophes me permet de vivre confortablement à Madagascar avec un niveau de vie plus de trente fois supérieur à celui d’un ouvrier malgache qui a trouvé un emploi.

Mon plus grand plaisir est de ramasser jour après jours les fruits de la passion qu'on appelle des grenadelles ici et avec lesquels nous faisons un jus naturel qui accompagne nos repas quand la récolte est suffisante.

Bien entendu, on peut concilier une vie facile en améliorant également les conditions de vie de plusieurs familles de gentilés. IL faut savoir que si on laisse la nature se développer selon ses propres lois, la biodiversité serait assez limitée car beaucoup d’espèces ont tendances à se multiplier et à envahir trop d’espace au détriment d’autres espèces. Donc il faut de la main d’œuvre pour guider un peu en limitant la prolifération de certaines espèces et en favorisant l’implantation d’autres espèces.

Quand les bougainvilliers étalent leurs branches et colorent cet écrin de verdure, cela me remplit de joie, un peu comme si j'avais des papillons dans le ventre. Rien ne peut remplacer le spectacle que la nature nous offre gratuitement avec une mise en scène parfois spectaculaire.

 

Il faut savoir que réguler une petite jungle n’est pas pareil que de planter un champ de patates. En effet on peut laisser la nature s’implanter selon ses lois mais quand c’est au détriment d’autres espèces il faut y mettre bon ordre (selon ma vision toute personnelle). Je ne dis pas que c’est ce qu’il y a de mieux car les plantes s’installent selon leurs propres lois qui sont les lois de la nature.

Les premières fleurette de frangipaniers font également leur apparition pour mon plus grand bonheur. La nature peut être si belle pour celui qui est capable de l'observer, de la comprendre et de l'aimer sans la dénaturer. Malheureusement de nos jours, de nombreuses personnes préfèrent les plaisirs virtuels.

Ainsi j’essaie d’associer des plantes un peu au hasard (ce qui n’est pas la meilleure méthode, je le conçois) car il faut des associations bien spécifiques à chaque espèces pour que les plantes puissent bénéficier des meilleures conditions, mais comme je suis loin d’être un scientifique en la matière, je préfère compter sur mes doigts plutôt que de résoudre des problèmes avec des formules mathématiques.

Bien entendu, la nature a aussi ses caprices et si un arbre pousse de travers, c'est qu'il obéit à des lois et ce n'est pas à nous de vouloir à tout prix remédier à cet état de choses. Mais quand arrive un cyclone, ce qui a déjà été le cas, La végétation souffre car le vent arrache feuilles et arbres.

A chacun ses méthodes. Ainsi à quoi me servirait de savoir résoudre des problèmes avec des formules mathématiques, chimiques ou autres et rester assis sur une chaise toute la sainte journée en me tournant les pouces ? Je suis de ceux qui testent et qui n’ont pas peur de se salir les mains tous les jours avec des ongles rempli de terre. (En me lavant trente six fois les mains dans la journée.)

Bien entendu il m’arrive aussi de mettre en branle mes quelques neurones actifs et au croisement de mes connexions neuronales mes synapses font le bon choix… parfois. Ce que je considère comme un avantage, c’est que je n’ai nul besoin de suivre un traitement de résilience à chaque échec car les échecs m’apprennent à construire mon expérience.

L'Allamanda ou trompette d'or est en temps normal un arbuste grimpant mais quand il n'y a pas de tuteur, cet arbuste étale longuement ses branches sur le sol, au point que dans certains pays cette plante est devenue envahissante. Pour ma part, je lui fais une coupe régulière afin qu'il ne dépasse pas certaines limites.

A suivre...

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Pourquoi tant de gaspillage ?

22 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

En cette ère de sur-consommation, de gaspillage des richesses naturelles et où la pollution a atteint un degré jamais atteint depuis que les humains sont sur terre, j’ai décidé de consommer moins, de me contenter de ce que je peux avoir et non pas de ce que je pourrais avoir.

Bien entendu quand on a été formaté et que toute sa vie on a baigné dans une population où le luxe était de mise et où on ne se rendait même pas compte de l’impact qu’on avait sur l’environnement, on a envie de devenir minimaliste quand on réfléchit un peu.

Il en est ainsi par exemple dès le matin qu’on se lève et qu’on est assis en pyjama ou à poil devant sa tasse de café. Ce café à été certainement produit en Colombie ou ailleurs et a parcouru des milliers de km pour être versé dans la tasse devant laquelle on est assis. Puis avant de boire son café, si on réfléchit bien on se dit que ce café a été filtré dans du papier qui a été fabriqué on ne sait où mais en ayant abattu un arbre pour fabriquer ce papier filtre. Mais il y en a qui ont évolué et qui ne se servent plus de filtre à café car ils possèdent une machine où il suffit de mettre des dosettes en alu ou en plastique. L’alu et le plastique sont des richesses naturelles et si des millions de personnes utilisent ces capsules ou dosettes, cela en fait des barils de pétrole ou des exploitations d’aluminium qui ne se renouvellera pas.

Pour ma part, mon café est issu de ma récolte ou des petits producteurs de la région. Mon filtre à café réutilisable est tressé avec des herbes ou feuilles de palmier. Je ne possède pas de moulin à café mais un mortier et un pilon pour réduire le café en poudre après l’avoir torréfié dans mon four à bois alimenté par du bois mort.

Bien entendu, je ne prétends pas avoir acquis la neutralité carbone ou autre perfection concernant la protection de la planète mais j’essaie au moins de réduire au maximum selon mes possibilités les pollutions et le gaspillage inconsidéré des matières premières.

J’apprends à devenir minimaliste après avoir été comme beaucoup de personne un gaspilleur. Il n’est jamais trop tard pour obtenir le pardon de la planète car nous n’en possédons pas d’autre et nous n’en posséderont pas d’autres contrairement aux idiots qui dépensent des milliards pour aller chercher de l’eau sur Mars alors que des humains meurent de soif sur terre.

Mais ce n’est que mon avis, celle d’un pauvre être inculte… mais heureux de vivre au paradis sur terre dans un coin perdu de Madagascar. Non, ne venez pas me rejoindre car j’aime la tranquillité et le calme ainsi que le bain que je prends tous les jours dans mon océan de verdure.

Ma belle-soeur qui réduit le café en poudre dans un mortier en bois et à l'aide d'un pilon qu'on conservera toute notre vie.

Mon fils Il exhibe fièrement notre filtre à café à multiples usages.

Je lui apprends du mieux que je peux à rester simple et à ne pas vouloir toujours posséder ce qui fait envie.

 

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Vous en avez déjà consommé sans le savoir.

21 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES, #DIVERS

Je possède plusieurs arbres qu’on nomme vulgairement Rocou, mais son vrai binôme est Bixa orellana.

Après la saison des pluies l’arbre offre de belles fleurs roses puis quelques semaines plus tard on voit apparaitre des fruits d’un beau rouge foncé. Ces fruits comportent des aiguillons qui sont doux au toucher. Certaines personnes appellent cet arbre également arbre rouge à lèvre car les graines de ces fruits colorent les doigts quand on les touche. Comme cet arbre est originaire d’Amérique du sud, les amérindiens se servaient des graines comme pigment pour leur peinture corporelle, pour se protéger du soleil ou contre les piqûres de moustique d’où le terme de peaux rouges.

Certaines substances du rocou sont utilisées dans de nombreuses préparations comme colorant alimentaire (E 160b). Ce colorant alimentaire se trouve dans de très nombreux fromages à couleur orangé ainsi que dans des confitures, dans du poisson fumé, des biscuits, des confiseries, des sauces, des desserts, des produits de charcuterie, un colorant pour l’huile industrielle etc. Et naturellement on utilise également ces fruits dans la fabrication de cosmétiques dont certains rouges à lèvres, fard à paupières, crèmes etc. Sans compter les propriétés médicinales. Ainsi le Roucou est riche en antioxydants dans les graines et très riche en caroténoïdes et autres substances bienfaitrices.

Bien entendu il n’est pas question de faire sa cuisine avec les graines de cet arbres car il faut savoir que si une plante peut être bonne pour une personne, elle ne l’est pas pour toutes les personnes donc il vaut mieux s’abstenir de vouloir confectionner ses « médicaments-maison » sous prétexte que cette plante contient des antioxydants, qu’elle prévient les maladies osseuses, qu’elle favorise la santé cardiaque, qu’elle aide à la guérison des plaies, qu’elle favorise la santé des yeux, qu’elle protège le foie car elle peut également avoir des effets secondaires chez certaines personnes.

On peut obtenir de la teinture rouge à partir de l'enveloppe protectrice des graines utilisée parfois en Afrique pour peindre.

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Le secret de l’omelette de la mère Poulard

20 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CUISINE

Hier soir, ma divine Sergine qui excelle en cuisine était en manque d’inspiration et elle est venue me demander de chercher sur internet comment elle pourrait bien préparer ses crevettes mais comme elle n’avait pas envie d’allumer le four à bois et comme nous ne possédons que ce four là, il n’y avait pas trente six solutions autres que de faire frire les crevettes roses fraîchement pêchées par les piroguiers dans une poêle.

Mais comme nous avions déjà consommé à maintes fois des crevettes à l’ail et à toutes les sauces, elle voulait une recette qui sorte de l’ordinaire. Alors je lui ai conseillé de réaliser une omelette aux crevettes… mais pas n’importe quelle omelette… mais la célèbre omelette à la mère Poulard.

Le restaurant de la mère Poulard qui se situe au cœur du non moins célèbre Mont Saint Michel a déjà attiré d’innombrables touristes ainsi que les plus grandes vedettes du show business, de la politique et autres dans ce restaurant depuis plus de 130 ans. Et c’est dans ce restaurant que la mère Poulard régalait ses convives avec sa fameuse omelette soufflée, unique au monde et dont elle a gardé le secret jusqu’à sa mort.

Je veux bien vous révéler le secret de l’omelette de la mère Poulard que j’ai eu jadis l’occasion de déguster au Mont Saint Michel (non, je n’ai pas consommé la mère Poulard mais son omelette).

En fait c’est très simple à réaliser car il suffit de séparer les jaunes d’œufs des blancs, de battre les blancs en neige et les jaunes… en jaune. Puis on verse les jaunes dans la poêle à frire et on incorpore les blancs monté en neige ferme petit à petit puis en mélange et on y introduits les crevettes également coupés en petits morceaux qui auront été frits préalablement avec quelques légumes.

Non, je vous en prie, ne me remerciez pas avant d’avoir goûté cette recette inédite.

 

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Les clés du bonheur

19 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

J’ai commencé à apprendre à lire dans le journal de Mickey quand j’ai été obligé d’apprendre le français, le français qui était une langue barbare pour moi car ma langue natale était le francique mosellan dont je me vante car je dois bientôt être parmi les derniers à être en mesure de comprendre encore ce parler de l’Est mosellan.

Mais ayant appris à lire le français, j’ai arrêté depuis bien longtemps à lire les bandes dessinées, par contre, je lis tout ce qui me tombe sous les yeux et qui attire mon attention. Et parmi ces lectures, l'une d'entre-elles a attiré ma curiosité à savoir que notre bonheur serait divisé en trois selon Sonia Lyubomirsky qui dirige le département de psychologie de l’Université de Californie.

1) Donc il existerait selon cette personne pour chaque être une prédisposition génétique à être heureux ou malheureux qui correspondrait à la moitié de notre bonheur.

2) Le fait d’être riche ou pauvre d’avoir une vie facile ou difficile n’aurait qu’une très faible influence sur le bonheur.

3) Par contre en modifiant la perception que nous avons de nous-mêmes, en modifiant notre vision, nos pensées, nos croyances, nous pouvons presque atteindre la moitié de ce qui ferait notre bonheur.

Bien entendu on ne peut pas changer sa génétique et parfois même il est difficile de changer les conditions de vie que nous menons mais nous pouvons changer la vision que nous avons de notre environnement de nos pensées, de notre mode de vie. La capacité à nous accepter comme nous sommes.

Voyons ce que les grands penseurs disent du bonheur :

Selon Aristote : « Le bonheur ne va pas sans le plaisir. »

Mais le plaisir ne veut pas dire qu’il faut toujours chercher plus, au contraire il faut savoir être content de ce qu’on a.

Sénèque : « Tu ne seras jamais heureux tant que tu seras torturé par un plus heureux. »

Donc inutile de se mesurer à un plus heureux ou plus prospère que soi.

Epictète : « Ne cherche pas à faire que les évènements arrivent comme tu veux, mais veuille les évènements comme ils arrivent. »

Donc ne pas vouloir forcer le destin mais s’en accommoder

Albert Camus : « Tu ne vivras jamais si tu cherches un sens à ta vie. »

Donc ne cherchons pas continuellement de quoi est fait le bonheur.

Schopenhauer : « Les 9/10ème de notre bonheur reposent exclusivement sur la santé. Un mendiant en bonne santé est plus heureux qu’un roi malade. »

Pour ne pas être malade, il faut manger sainement, dormir suffisamment, bouger, ne pas stresser, être dans un environnement sain, ne pas faire d’excès etc.

Marc Aurèle : «  Tout ce qui t’arrive, t’arrive pour une bonne raison.»

Et pour conclure, Nicholas Christakis, professeur de sociologie à l’Université de Harvard et auteur d’une étude menée pendant 20 ans sur environs 5000 individus dit : « Le bonheur c’est comme une onde de choc. »

Donc il est important de s’entourer des bonnes personnes et ne pas se laisser influencer par les médias ou autres.

Il faut se concentrer sur ce qui va bien dans notre vie, sans regarder les autres.

Bien entendu tout le monde ne peut pas être heureux tout le temps. On a le droit d’être triste ou en colère mais surtout il faut être capable de revenir très rapidement à un état de sérénité. S’accepter comme on est, est déjà un grand pas vers le bonheur.

Etre pauvre et très peu instruit ne veut pas dire être malheureux.

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Les lavandières de Madagascar.

18 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

A une centaine de mètre de là où je réside, après de fortes pluies un lac d’une longueur de quelques centaines de mètres se forme et c’est le moment de l’année où les femmes viennent y laver linge, vaisselle et même se baigner tous les matins car ici, très peu de personne ont l’eau courante.

Si le mot lavandières sert souvent à désigner les femmes lavant le linge au bord de l’eau ou dans une fontaine publique comme c’était le cas en France dans la première partie du XXème siècle, C’était ne pas connaître la définition du mot lavandière car est lavandière généralement celle qui lave le linge des autres alors qu’ici à Madagascar on lave son linge en famille.

Ici dans la brousse ce sont les femmes qui viennent au bord de l’eau le matin avec une bassine en plastique placée sur la tête, le petit sachet en plastique de lessive dans l’autre main, et après avoir marché dans l’eau pour s’habituer à la température de l’eau, elle se lave le visage, puis les bras avant de soulever leur lambahoany (prononcé lambaoane) elle trempent leurs fesses dans l’eau pour laver cette partie de leur corps aussi. Puis elles se dirigent vers leur bassine et en sortent leur linge avant de remplir leur bassine d’eau puis elles commencent à laver leur linge dans la bassine en frottant énergiquement.

Pour ces femmes, c’est le moment de la journée où elles se retrouvent pour papoter, se raconter leurs petits secrets ou encore rire quand l’une ou l’autre raconte une chose amusante. Bien entendu tout en ayant ces activités elles doivent aussi s’occuper de leurs enfants qui eux aussi aiment barboter dans l’eau. Ces scènes font partie intégrante du paysage des la brousse de Madagascar.

Je me souviens du petit village de l’Est de la France au milieu duquel une fontaine-lavoir accueillait tous les jours le bétail qui venait s’abreuver puis à l’intérieur il y avait plusieurs bassins pour y laver son linge. Ce lavoir était alimenté en eau par une source d’origine naturelle. Cette eau était si limpide qu’il m’est arrivé souvent d’en boire directement au tuyau qui sortait de la bouche d’une figure de diable.

Ce lavoir du village était le symbole de plusieurs générations qui nous avaient précédés et quand le village a été raccordé au réseau d’eau et que tous les foyers étaient alimentés en eau, ce vieux lavoir qui ne servait plus a été démoli. C’est un peu comme si on voulait effacer une partie de la vie du village avant la modernisation qui a contraint les ménagères à rester chez elles en tournant le bouton de leur machine à laver électrique. C’est à cette période qu’à commencé la course à l’échalote, à celui qui pourrait se payer le plus de luxe, à celui ou celle qui aurait la plus grosse, la plus belle, la plus chère de tout ce que l’industrialisation pouvait apporter et qui a fini par faire endosser un gilet jaune à pas mal de retraitées et autres chômeurs, ainsi qu’à des mécontents de la vie qui pourtant ont retrouvé un peu de joie à pouvoir ensemble de nouveau déguster des saucisses grillées sur un rond-point devant un feu qui consumait du bois de palettes en riant et en blaguant. Puis un minuscule  intrus invisible à l’œil nu est venu définitivement enfermer les gens chez eux et à leur offrir de vieux films à la télé pour les dérider et tromper l’ennui pendant que la machine à laver lavait, essorait et séchait également le linge de la famille. Le malaise d’une grande partie du monde a débuté avec l’après-modernisme.

Heureusement, ici à Madagascar on sait encore vivre simplement et rire chaque jour car, qui est pauvre n’est pas pour autant malheureux.

Images prises en ce mois de mai entre la cote Est de Madagascar bordée par l'océan Indien et le canal des Pangalanes.

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Le vol, une pratique bien enracinée à Madagascar

17 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #DIVERS

En me promenant le long d’un sentier j’ai constaté qu’une famille s’était engagée à cultiver des champs alors qu’ici sur la cote-Est de Madagascar c’est plutôt l’élevage de zébus qui tient le haut du pavé. Mais, il y a de moins en moins d’herbe pour nourrir tous les zébus car les zébus mangent plus vite l’herbe que  l’herbe met à repousser. Ces zébus  sont la plupart du temps laissés sans surveillance toute la journée, attachés avec une corde à la patte pour pouvoir les retrouver le soir.

Mais la viande de zébu qui est une denrée rare attire bien des convoitises et il n’est pas rare qu’un groupe de voleurs se décide à tuer un zébu en emportant de la viande et en laissant la carcasse sur place. Il est même arrivé dernièrement que des voleurs avaient revendu la viande à un boucher qui l’a mis en vente sur le marché le jour même.

Donc comme il est rare de voir des champs cultivé ici sur la côte-Est où le sol est composé de sable, des habitants du village voisin ont eu l’idée d’aller chercher de la terre noire provenant d’alluvions le long du canal des Pangalanes distant de quelques centaines de mètres, et de repiquer des brèdes qui sont des sortes de légumes ressemblants à des choux.

Malheureusement le lendemain le champ a eu la visite de voleurs qui n’ont eu aucun mal à remplir des sacs qu’ils avaient pris soin d’emporter avec eux.

Il faut savoir qu’ici à Madagascar dans certaines régions, le fait de pouvoir s’approprier un bien est considéré comme un acte de bravoure car il n’est pas rare qu’un voleur qui est pris la main dans le sac se fasse lyncher par la foule ce qui est arrivé déjà plusieurs fois à moins de quelques centaines de mètres de chez moi.

En effet, quand certains policiers ou gendarmes font preuve de laxisme ou ne sont pas en mesure de punir les malfaiteurs la foule excédées fait justice elle-même… et cette justice peut être expéditive.

Malgré tout, Madagascar reste un paradis sur terre ou parfois l‘homme est devenu un intrus.

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On a gagné... vive Madagascar

16 Mai 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #DIVERS

C'est une charmante jeune femme Marghe qui a été sacrée gagnante de "The Voice de la saison dix.

Originaire de Madagascar  Marghe âgée de 22 ans et vivant en France a été élue samedi soir plus belle voix de France avec 68% des votes. De quoi redorer le blason de Madagascar car avec une si charmante ambassadrice qui a commencé sa carrière de chanteuse à Madagascar, elle a fini par conquérir le cœur des français dans l'édition 2021 de "The Voice".

On lui souhaite beaucoup de succès suite à sa prestation talentueuse.

https://www.youtube.com/watch?v=6N3kKIwvJXk

 

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