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Le paradis à Madagascar
Articles récents

Algues de rivière à Madagascar

25 Avril 2024 , Rédigé par MADAGASTON

Algues de rivière à Madagascar

Actuellement on est au début de l'hiver austral en cette fin du mois d'avril sur la côte-Est de Madagascar et ma femme ramène tous les jours du marché local des algues comestibles que je consomme comme crudités. La tige de ces algues est croquante sous la dent et se termine par de petites feuilles tendres. Le bout de la tige centrale de cette algue semble être attachée à des pierres dans l'eau courante car elle présente une attache très dure légèrement brunâtre. J'ai vainement recherché le binôme de ces algues mais sans succès jusqu'à présent, pour peu qu'elles aient été étudiées et nommées car Madagascar étant le pays par excellence de l'endémisme, de nombreuses espèces de la faune et de la flore ne sont pas encore eu de classification binomiale.

Les gentilés de Madagascar appellent cette algue Angamandry

 

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Elles sont... Belles, belles, belles

1 Mai 2023 , Rédigé par MADAGASTON

Comme le chantait un certain Claude François : "Elles sont belles, belles, belles, comme le jour." Et nombre de français et autres sont venus à Madagascar pour tirer leurs dernières cartouches en papillonnant d’une fleur à l’autre en pensant ainsi assouvir leurs fantasmes les plus fous et naturellement les belles fleurs de Madagascar ne demandent pas mieux que d’améliorer leur ordinaire qui est fait d’une condition de vie très précaire.

Ainsi, le matin quand elles se lèvent, la première chose à faire pour elles s’est d’aller à un point d’eau, une rivière, un lac ou autre flaque d’eau à la campagne ou à la borne fontaine la plus proche en ville pour acheter l’eau dans un seau ou un bidon qui servira à la toilette autant qu’à faire bouillir le café ou faire cuire le riz puis à laver la vaisselle.

A Madagascar même dans les grandes villes ou dans la capitale, peu de maisons sont raccordées au réseau d’eau et peu de maisons disposent d’une évacuation des eaux usées car souvent les canaux d’évacuation des eaux usées sont obstrués à cause des ordures qui sont jetés dans des endroits non appropriés et aux moindres pluies il y a des inondations dans les bas quartiers des villes.

Bien entendu les pouvoirs publics font leur possible pour essayer de faire face à ces problèmes mais comme peu a été fait durant des décennies depuis l’indépendance et que des constructions de maisons ont été réalisées parfois dans des zones non constructibles, la vie des habitants est parfois un véritable enfer.

De ce fait, une belle fleur des îles fera tout son possible pour améliorer ses conditions de vie en ayant la possibilité de pouvoir coucher dans un lit avec un matelas et des draps propres et manger autre chose que du riz qui colle au fond de la marmite en aluminium et qui a été cuit sur un fatapera (petit fourneau à charbon de bois).

Une française, quelle qu’elle soit ne pourra jamais s’imaginer ce que doivent endurer la plupart des jeunes femmes de Madagascar. En effet, ici elles ne savent même pas ce que c’est qu’une couverture sociale ou autres aides de l’état. Si l’une ou l’autre tombe malade, soit elle a les moyens d’aller chez un médecin et acheter des médicaments pour se soigner, soit elle priera le ciel pour guérir sans soin. Les conditions d’hygiène étant déplorables, les agents pathogènes s’en donnent à cœur joie pour attaquer le système immunitaire des malades qui pour la plupart ont un régime alimentaire très pauvre qui souvent ne peut guère les prémunir lors d’une maladie quelconque.

Souvent les jeunes femmes viennent de la campagne ou des petites villes pour aller chercher fortune dans les grandes villes, mais là, souvent elles habitent ensemble afin que si l’une d’elle n’a pas de travail, elle puisse être nourrie par les autres. Elles ont compris que si elles restent isolées elles ont moins de chances de pouvoir s’en sortir que si elles vivent en petite communauté et s’entraident jusqu’au jour où l’une ou l’autre décrochera le gros lot et si ce gros lot est un français à la retraite et qui avec sa petite retraite devient le roi du pétrole dans un pays pauvre, il sera considéré comme un sauveur.

Bien entendu, on lui demandera des cadeaux pour s’habiller à la mode avec du Dior, D&J, Channel et autres copies non conformes chinoises. Puis on voudra un bel Ipod pour raconter la belle vie qu’on mène avec un vahaza (étranger) et si l’aventure continue on demandera un « soucoutaire » ou même un « bouster » si le vazaha en question en a les moyens.

Ainsi va la vie à Madagascar pour celles dont le destin a fait croiser la route d’un étranger et on ne prendra en compte que la beauté intérieure de son portefeuille. En effet de nombreuse femmes ont compris que l’avantage des vieux qui ne sont pas beaux sur ceux qui sont beaux, font que la laideur de ceux qui ne sont pas beaux ne disparaitra pas avec le temps.

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12 Avril 2024 , Rédigé par MADAGASTON

Mon monde fongique en Moselle-Est

A présent, arrivé dans la jeunesse de ma vieillesse, bien loin de mon village natal en Lorraine, je repense à ces années de bonheur où après mon travail journalier je courais les bois et les prés à la recherche de ces petits êtres qui me faisaient rêver lors de la grande saison fongique qui débutait après les chaleurs de l’été jusqu’au début des frimas de l’hiver. J’ai encore en image cette belle journée automnale où le panier rempli de beaux cèpes de Bordeaux, la plupart en forme de bouchon de champagne, j’avais hâte de rentrer chez moi pour déguster ces mets des dieux. Je me souviens du soin que je prenais pour remplir chaque année mon congélateur et à chaque fois que le levais le couvercle de cet appareil, une senteur inégalée se dégageait dans l’air et je me félicitais intérieurement d’avoir pris la peine d’étudier le monde des champignons en commençant de façon évidente par apprendre par cœur les caractères de tous les champignons toxiques voire mortels afin d’éliminer les risques. Bien entendu les champignons étant des espèces qui, contrairement aux plantes se nourrissent par absorption après avoir secrété des substances qui dégradent la matière organique peuvent également pomper des substances toxiques comme par exemple des métaux lourds rejetés par les pots d’échappements des véhicules à moteur. Ainsi le coprin chevelu, un excellent comestible peut devenir toxique si on le ramasse dans l’herbe en bord de route. Il en va de même d’autres espèces qui croissent dans des endroits pollués, aux abords des usines par exemple. Et je ne parlerai pas des endroits qui ont subit des traitements chimiques ou des accidents nucléaires et autres. Ainsi, j’ai appris à reconnaître des centaines d’espèces de champignons parmi les trois grandes familles de champignons qui possèdent un rôle bien déterminé dans la nature.  Dans la première famille de champignons, nous sommes en présence d’espèces qui font la symbiose avec des plantes hôtes et participent avec ces dernières à un échange nutritionnel. Pour expliquer de manière simple ce procédé bien compliqué on va dire que l’arbre dit au champignon: “je te passe des sucres et en échange je te demanderais des sels”. Puis viens la famille des champignons un peu moins sympathiques qu’on appelle les parasites. Tout le monde les connait, ils sont souvent très durs et poussent sur des troncs d’arbres ou autre végétaux vivants, mais pas que... En effet, ces champignons ont un rôle bien distinct qui leur ordonne d’attaquer les maillons faibles qui se trouvent dans la nature. En fait, ces champignons attaquent la plupart du temps des végétaux affaiblis par la maladie ou un accident entre autres. Mais ils peuvent parfois également vivre aux dépends d’un hôte sans lui causer de dommages. Et enfin nous arrivons à la troisième catégorie de champignons qui sont les éboueur de la nature et qui se nourrissent uniquement de matière organique morte ou en décomposition. Ainsi, si vous pouvez encore vous promener dans les belles forêts de Lorraine, c’est simplement parce que les champignons de cette famille ont déjà nettoyé les tas de feuilles et de branchages qui se sont accumulés au fil des lustres. En ce qui concerne les champignons comestibles, vous en avez des tas dans les trois familles ainsi  par exemple il y a la langue de bœuf qui est un parasite mais qui trouve sa place dans un menu de choix.  La morille qu’on trouve généralement au premiers beaux jours du printemps est le champignon par excellence en cette saison. Il se nourrit de matière organique en décomposition tout comme le plus célèbre des champignons, le champignon de Paris que vous achetez sans savoir qu’il pousse de préférence sur du crottin de cheval (bon appétit). Bien entendu, certains champignons très recherchées sont intimement liées à des arbres bien spécifiques comme par exemple  le cèpe des pins qui fait partie des cèpes royaux qu’il est préférable de rechercher sous des conifères. L’avantage de celui qui connait de nombreuses espèces de champignons peut se vanter de ne pas tenir compte des spécificités des champignons et de se promener à sa guise dans les forêts ou autres endroits et ramasser tout ce qui lui semble bon à mettre dans la marmite. Ainsi j’ai eu la joie un jour de trouver dans une forêt mosellane la très rare Amanite des césars une espèce plutôt méridionale mais qui, avec le réchauffement climatique ne tardera certainement pas à s’acclimater en Lorraine. Il est évident que j’ai eu le plaisir de pouvoir goûter de nombreuses espèces de champignons sans jamais avoir eu le moindre problème gastrique. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que tous les champignons possèdent des substances abiotiques ou biotiques qui leurs permettent de se défendre ou d’attaquer d’autres espèces afin de pouvoir trouver l’endroit pour s’implanter car il n’y a pas que les hommes qui se font la guerre. Donc recommandation très importante: toujours bien cuire n’importe quel champignon... même le champignon de Paris que certaines personnes veulent manger crus en salade car ce champignon contient de l’agaritine une substance susceptible de favoriser certains cancers, mais pas de panique ces substances toxiques s‘éliminent pour la plupart lors de la cuisson. Sachant qu’il ne faut pas considérer les champignons comme des plats principaux mais en accompagnement d’autres aliments. Il serait inconscient d’en consommer tous les jours des plats uniques, et rien qu’en champignons... mais n’allez pas faire une intoxication psychologique non plus, en pensant que tout est mauvais dans les champignons. Car les champignons, s’ils sont bons pour la santé, certain malheureusement ne peuvent se consommer qu’une seule et unique fois dans la vie de certains inconscients.

 

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Daldinia du capucin Agostino Daldini

15 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

A côté de mon four à bois se trouve tout naturellement un tas de bois mort qui me sert à faire du feu et un jour une boule bleu-violacée a attiré mon attention et comme j’avais déjà vu un champignon qui ressemblait à cette espèce dans le département de la Mayenne en France, je n’ai eu aucun mal à reconnaître cette espèce qui appartient à cette famille de champignon dont on peut être certain en le coupant en deux. En effet la partie intérieure du champignon est assez spectaculaire avec ses bandes concentriques claires et sombres.

Et pourtant, le champignon que j’ai trouvé ici sur la côte-Est de Madagascar où je réside possède une belle teinte bleu-violacée contrairement au champignon de cette espèce que j’ai trouvé en France qui était bien plus sombre voire même noir. Bien entendu il existe des variantes de couleur mais cette espèce de Madagascar est assez originale.

Bien entendu il existe plusieurs noms vernaculaires pour désigner cette espèce qu’on appelle parfois Billes de carbone, Gâteaux du roi Albert ou encore Boules de crampes car selon la littérature ce champignon guérirait ou prémunirait contre les crampes. D’autre part, ce champignon pourrait être très utile aux adeptes du survivalisme car il peut être utilisé comme initiateur de feu. Sa structure interne permet de créer une braise à partir d’une étincelle qui s’étend par la suite et peut servir pour allumer un feu.

Naturellement n’étant pas capable de pratiquer une analyse de l’ADN ribosomique, je ne me hasarderai pas à distinguer mon espèce en lui attribuant un binôme car d’autres espèces qui se ressemblent existent ailleurs au monde. En fait, les vrais mycologues déterminaient jusqu’à ce jour les champignons avec leur microscope… mais comme tout passe, tout lasse, tout casse, on peut désormais ranger les microscopes au placard car ce sont maintenant les analyses d’ADN qui ont pris le relais.

D’autre part, j’ai rencontré un jour un mycophage qui m’a donné une recette pour cuisiner ce champignon, qui, il est vrai est assez coriace. Donc il suffirait selon lui de faire bouillir une marmite d’eau salée, d’y plonger ces champignons avec un  caillou ou un gravier. Et quand le caillou ou le gravier devient mou, il est temps de retirer le champignon qui serait devenu mou lui aussi. Je n’ai jamais osé faire l’essai car si des études sud-coréennes ont trouvé des vertus avec une activité protectrice contre la dégénérescence dans ce champignon, pour ma part je n’en suis pas encore arrivé à me prendre pour une souris de laboratoire.

 

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C’est la ouate que je préfère

5 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Un jour en me baladant sous les tropiques j’ai vu un arbre qui avait de belles fleurs jaunes et comme j’aime les fleurs, je me suis renseigné chez le propriétaire de cet arbre qui m’a dit que c’était un cotonnier. Je lui ai demandé si les fleurs de cet arbres donnait des graines, et sur ce, il m’a fait cadeau de quelques graines noires que je me suis empressé de mettre en terre et à ma grande joie, les graines ont germées et voici que quelques années à peine plus tard j’ai récolté mon premier coton alors que les fleurs de mes arbuste ont réjoui mon cœur.

Il faut savoir que les graines qui se trouvent dans les capsules sont entourées d’une fibre blanche constituée de cellulose presque pure qu’on appelle le coton et qui est la fibre la plus cultivée au monde et qui est transformée en fil pour faire des étoffes.

Un cotonnier selon la variété vit en moyenne une dizaine d’année mais sachant que chaque capsule issue d’une fleur contient chez moi une quinzaine de graines. Si un cotonnier donne plusieurs fleurs, on a vite fait de multiplier à volonté cet arbre.

Pour ma part j’ai étêté mes cotonniers afin qu’il soit plus aisé de récolter le coton sans avoir à se servir d’une échelle car il vaut mieux prévoir que guérir si par malheur on tombe avec une échelle.

Bien entendu il faut beaucoup de soleil et également beaucoup de pluie aussi pour qu’un cotonnier puisse produire dans les meilleures conditions son coton. En général c’est sous les tropiques que cet arbre assure le mieux sa croissance et son rendement. Bien entendu on peut aussi le cultiver ailleurs au monde mais il faut alors irriguer et appauvrir la nappe phréatique ou assécher des réserves d’eau. Dans tous les cas il faut des températures de plus de quinze degrés pour pouvoir prétendre cultiver du coton de façon optimale.

Mais l’homme dans a stupidité et son avidité veut toujours plus alors il a utilisé  et utilise encore des pesticides contenant de l’arsenic autrefois et d’autres substances aujourd’hui qui constituent une dégradation croissante des sols comme en Louisiane par exemple.

Pour ma part j’ai simplement ôté les feuilles qui étaient infestées par des larves ou la mouche blanche et si j’ai une récolte moindre, cela ne me gène pas du tout car je ne cherche pas à surproduire.

L’inde, la Chine et naturellement les Etats-Unis sont les plus grands producteurs de coton au monde et naturellement d’autres pays qui emploient encore une main-d’œuvre composée d’enfants avec des rémunérations dérisoires et sous un soleil accablant. Bien entendu le coton est également cultivé dans plusieurs pays d’Afrique où l’alternance entre la saison de pluies et la saison sèche est idéale pour cultiver le coton. Bien entendu on a aussi modifié génétiquement certaines cultures de coton afin de rentabiliser encore plus ce produit en faisant des cultures intensives au détriment de la biodiversité en détruisant volontaire la faune et la flore sur des territoires sur lesquels les sols seront dégradés et appauvris. Mais ce n’est pas tout car on estime que des centaines de millions de personnes qui travaille avec du coton sont impactées par une forte pollution qui affecte leur santé.

Jeunes cotonniers 

Fleur de cotonnier 

Le contenu d'une seule capsule de coton avec les graines.

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Le poisson à l’honneur sur ma table

4 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CUISINE

Bien entendu je ne vais pas me lancer tête baissée dans un régime uniquement composé de poisson mais comme je réside à un jet de pierre de l’océan indien, j’en mange assez souvent. Etant dans une zone où peu de gros bateau sèment leurs déchets toxiques, car leurs moteurs déversent des métaux lourds dans la mer, je pense n’avoir pas droit aux poissons bourrés de poisons. Ici tous les pêcheurs sans exception pêchent encore en pirogue ou à partir du bord en lançant leur ligne le plus loin possible.

Bien entendu je ne mange jamais de poisson sans également manger des fruits et légumes et autres aliments sains. Je mange très peu de pain et encore plus rarement de la viande rouge car avec mon élevage de lapins et de volaille je pense là encore échapper à des mets trop riches qui peuvent nuire à la santé. En effet quand on a réussi à mettre pas mal de lustres dans sa besace et qu’on espèce encore pouvoir en profiter pendant quelques autres lustres, on prend ses précaution car il bien connu que c’est avec ses dents qu’on creuse sa tombe.

En fait, je diversifie au maximum ce que je consomme car c’est à mon humble avis le fait de diversifier son alimentation, qu’on diversifie ses apports en micronutriments car chaque aliment est composé de façon différente et peut souvent apporter des éléments qu’un autre aliment n’apporte pas ou peu.

Bien entendu, je me méfie comme de la peste des aliments provenant des supermarchés car souvent on ne sait pas comment et avec quoi ils ont été produits. Quant aux élevages, c’est pareil car souvent il n’y a pas de traçabilité et encore moins de contrôles concernant les pesticides, engrais chimiques et autres qui ont été massivement utilisés pour produire toujours plus beau et toujours plus gros. Bien entendu un bon fromage, une belle saucisse, un bon gâteau, et surtout un bon repas bien arrosé dans un bon restaurant, tout cela est bien tentant, mais pour ma part j’ai totalement rayé de ma vie tout ce qui fait envie car avec le temps on se rend compte que tout passe, tout casse, tout lasse même les choses dont on a le plus envie.

Ici loin du monde qui se dit « civilisé » je mène une vie saine en ayant rayé de ma vie tout ce qui pourrait de près ou de loin nuire à ma santé car j’aime la vie que je mène et je voudrais bien si possible la mener le plus loin possible car quand on a la chance d’être en bonne santé rien ne sert de se porter préjudice en gaspillant cette santé par des aliments contenant la moindre substance qui pourrait accélérer la sénescence. Car il est bien connu que l’homme est entrainé par une lente dégradation des fonctions de ses cellules, ce qui est à l’origine du vieillissement de son organisme.

Donc plutôt que de vieillir le plus rapidement possible en brûlant la chandelle par les deux bouts, je préfère m’abstenir et de tenir à ma santé car c’est elle qui déterminera ma longévité… mais après tout on a le droit de rêver et de se nourrir aussi d’illusions.

 

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Le travail des enfants à Madagascar

3 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Lors de mes déplacements à Madagascar j’ai pu me rendre compte souvent que les enfants en bas âge travaillaient comme des adultes. J’en ai vu qui au bord de la route cassaient des cailloux avec un marteau, d’autres qui étaient employés dans les champs pour casser les mottes de terre et d’autres encore qui tous les jours passent près de chez moi avec une machette pour aller couper un fagots de bois pour alimenter le feu qui va faire bouillir la marmite de riz.

Comme les familles malgaches se composent de nombreuses bouches à nourrir, il n’est pas rare que des enfants soient confiés dans la parenté que ce soit à une tante ou aux grands parents de l’enfant. Il est plus rare que les enfants soient confiés en dehors de la parenté. Parfois, le placement d’un enfant est perçu comme un soulagement pour les parents biologiques et une main-d’œuvre gratuite pour la famille d’accueil qui naturellement pense qu’elle est quitte en échange en fournissant le gîte et le couvert. des soins et parfois une éducation.

En ce qui concerne les jeunes filles, elles sont souvent employées dans des tâches ménagères alors que les garçons sont le plus souvent employés dans des travaux agricoles. Bien entendu selon les statistiques c’est plutôt dans le milieu rural que ce phénomène est plus important que dans les villes. Et souvent ces enfants sont confrontés à des travaux dommageables.

Plus de la moitié des enfants en bas âge qui sont confiés résident chez leurs grands-parents à la campagne pendant que leur fille travaille dans une grande ville et ne peux pas s’occuper de son enfant. Souvent les fillettes ont placées en ville dans des ménages ayant un revenu élevé pour effectuer des tâches ménagères. En ce qui concerne les garçons, ils sont plutôt placés pour effectuer des travaux agricoles. Cela peut être considéré comme de l’esclavage moderne

En ce qui concerne les plus pauvres et les plus vulnérables principalement dans la capitale, on trouve les prostituées et les ramasseurs d’ordures. Et naturellement les mendiants. Bien entendu le départ d’un enfant peut aussi être à cause d’une situation familiale dommageable lié à une situation de violence conjugale ou familiale, père alcoolique, des situations de brutalités etc.

Souvent ceux qui emploient des enfants sont intéressés par une main-d’œuvre bon marché et surtout malléable , mais quand l’enfant grandit et commence à affirmer certaines exigences, les employeurs préfèrent changer d’employé et les enfants sont alors parfois livrés à eux-mêmes et chercheront à trouver une issue à leur situation ce qui peut être la cause de travail dommageable comme la prostitution, l’esclavage moderne à l’étranger voire des travaux immoraux ou dangereux ayant parfois un rapport avec le sexe, l’alcool ou des travaux insalubres.

Pour ma part, j’ai commencé à travailler avec un salaire de misère dès l’âge de quinze ans avec un balai dans la main en tant qu’apprenti et souvent en effectuant des travaux insalubres. Mais je ne le regrette pas car cela m’a permis de partir à la retraite à partir de cinquante sept ans et demi après avoir effectué quarante deux ans et demi de travail et cela fait maintenant dix sept ans que je suis à la retraite et heureux de vivre en bonne santé physique et morale car j’ai trouvé mon paradis sur terre et je compte bien y rester en vie le plus longtemps possible.

 

 

 

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Je finirai ma vie près de Mahanoro

2 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

La petite ville de Mahanoro est située à environs dix kilomètres au Nord de l’embouchure du fleuve Mangoro sur la côte-Est de Madagascar. Le district de Mahanoro est situé dans la province de Tamatave et la distance qui sépare ces deux villes est d’environs 260 kilomètres par la route.

La ville est implantée sur une large bande sableuse entre le fougueux océan Indien et les eaux saumâtres du canal des Pangalanes qui longe la côte-Est sur près de sept cents kilomètres. Ce canal est partiellement obstrué par des jacinthes d’eau et par des bancs de sable, ce qui rend la navigation impossible dans certaines zônes. Mais il y a un port à Mahanoro d’où des bateaux partent pour acheminer les marchandises sur le canbal plus vers le sud et parfois il faut transborder ces marchandises sur des bateaux plus petits qui ont un plus faible tirant d’eau. En effet, la route goudronnée s’arrête à un pont qui enjambe un bras du canal qui est relié une partie de l’année à l’océan car lorsqu’arrive la saison des pluies, les eaux du canal débordent et se déversent dans l’océan.

C’est une petite ville tranquille qui possède un hôtel et de nombreux bungalows pour les rares touristes qui osent s’aventurer aussi loin de la « modernité » et du confort des hôtels luxueux des grandes villes côtières de Madagascar. Il y a également des restaurants peu fréquentés qui comptent leurs clients occasionnels sur les doigts d’une main. Par contre il y a de nombreuses gargotes où on peut se restaurer à des prix défiants toute concurrence. Par exemple un café vous est servi pour moins de cinq centimes d’euro et autant pour un beignet. Mais on peut aussi manger également un vrai repas simple mais rassasiant pour moins d’un euro. Bien entendu dans les vrais restaurants où vous choisissez votre menu à la carte vous payerez entre cinq et dix euros.

Cette ville est très arborée et si elle compte cinq banques ou organismes bancaires, cela veut dire qu’il y réside également des commerçants qui brassent pas mal d’argent. Mais la plupart des commerçants qui exercent leur métier sur la place du marché sont souvent des producteurs locaux qui viennent y vendre leur marchandise tous les jours, avec une grande majorité de poissons, crevettes, crabes et autres produits de la mer ainsi que des fruits et légumes variés. Bien entendu il y a également des camions chargés de produits qui arrivent journellement déverser leurs marchandises provenant d’autres endroits de la Grande île.

Pour descendre plus au sud par la piste, il faut souvent compter sur des passages en bacs. Et quand la saison des pluies rend les pistes boueuses, on sait quand on est parti, mais on ne sait pas quand on arrivera car le véhicule, même en version tout terrain pourra être bloqué et il faudra dans ce cas faire appel à la population locale pour se sortir d’un mauvais pas, d’autant que certaines personnes « bien intentionnées » entretiendrons ces endroits en creusant des trous invisibles car couverts d’eau afin de bloquer le trafic et ainsi pouvoir « aider » contre rémunération à se sortir d’un mauvais pas. En effet, il ne faut pas perdre de vue que s’il n’y a pas beaucoup de travail cela ne veut pas dire qu’on n’a pas d’imagination pour gagner sa vie.

 

 

 

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Tacatac…tacatac... voilà les tacos

1 Août 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CUISINE

Hier samedi, j’ai été abandonné par tout le monde car mes deux belles sœurs ont profité comme d’habitude de leur week-end pour aller dépenser le montant de leur paye de la semaine et Sergine, ma femme a emmené Kévin et son cousin qui est en vacances chez nous actuellement chez ma belle-mère dans la brousse à dix km. Je me retrouve donc seul à la maison et que faire quand on a fait ce qu’on fait tous les jours et qu’il reste du temps libre. Comme je ne suis pas un adepte du sport à la télé et comme je n’ai pas envie de laisser la maison sans personne pour la garder, je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de faire des essais en cuisinant le repas du soir. Et pour ne pas tomber dans la facilité en faisant bouillir un paquet de pâtes ou un bol de riz, j’ai décidé d’aller chercher du côté du Mexique une recette qui devrait plaire.

J’ai entendu dire que les fameux tacos mexicains faisaient fureur en France depuis les années 2000 et même si ces tacos ne ressemblent plus guère aux tacos mexicains qui étaient à l’origine selon certains des genres de tortillas cuites sur des pierres chaudes pour les travailleurs des champs. Pour d’autres cela ressemblait étrangement aux charges explosives des mineurs dans les mines d’argent. C'est-à-dire des morceaux de papier qui contenaient la poudre que les mineurs inséraient dans les trous pour faire exploser la paroi rocheuse. Ils appelaient ces tacos taco de minero (taco de mineur). On ne sait pas si les tacos qui pouvaient être garnis de viande ou autre n’étaient pas également bien tartinés de piment qui faisait exploser le palais de ceux qui en mangeaient.

Bien entendu, des recettes de tacos il y en a tellement, et les recettes varient selon les modes de cuisson ou selon la composition et la forme de la pâte. Pour ma part, j’ai décidé de faire des espèces de petites tartelettes inspirés de la recette des tacos en mélangeant cent vingt grammes de farine de maïs tamisée avec quatre vingt grammes de farine de blé tamisée également. Puis j’ai ajouté une cuillère à soupe d’huile d’olive, du sel et de l’eau jusqu’à obtention d’une pâte assez sèche mais malléable que j’ai laissé reposer pendant une demi-heure dans un endroit tempéré. Puis j’ai l’aide avec des bords d’une tasse, j’ai découpé des portions cylindriques après avoir naturellement étalé ma pâte autant que je le pouvais à l’aide d’un rouleau à pâtisserie.

Il ne restait plus qu’à faire cuire des carottes, des pommes de terre, des oignons, une betterave rouge, deux poireaux un morceau de gingembre râpé etc. ;. Mais tout cela séparément dans une cocotte minute afin de pouvoir tout réduire par la suite en purée et j’ai disposé tous ces ingrédients sur mes tartelettes que j’ai dressées sur un plat. Bien entendu ne prétendant pas être un grand chef de cuisine, j’ai été ravi par la façon dont ma famille qui était revenue de la brousse s’est jeté sur mes tartelettes qui n’ont pas fait grand feu.

Exemple d'une des assiettes de tartelettes garnies de légumes très variés réduits grossièrement en purée à l'aide d'une fourchette.

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C’est la saison de floraison de mes Gloxinias

30 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

De son vrai binôme Sinningia eumorpha ces plantes à fleurs en forme de cloches avec une belle corolle bleu-violette égaie mes parterres. Ici sur la cote-Est de Madagascar je peux laisser mes plantes en pleine terre toute l’année car les températures descendent rarement sous les +17°ou +18° la nuit pendant l’hiver austral.

Dans son pays d’origine, le Brésil, la pollinisation de ce genre de fleurs se fait par les colibris et parfois aussi par les abeilles quand le passage par la corolle est assez large. Cette plante peut facilement se multiplier par division. Donc comme il n’y a pas de colibris à Madagascar, je divise la plante afin de pouvoir la multiplier et je replante directement en pleine terre. Cette plante a connu de nombreuses hybridations et se conjugue de ce fait également en d’autres coloris et formes.

Ce qui est curieux en regardant les feuilles de cette plante plus attentivement on peut remarquer le bord des feuilles finement lobées comme si elle voulait se parer de frous frous. Et le revers de la feuille fait apparaître une douce couleur rose sur laquelle tranche les nervures d’un beau vert tendre.

Je ne me souviens plus d’où j’ai obtenu un plant de ces fleurs mais ce qui est sûr c’est qu’au fil des ans cette plantes a déjà fleuri maintes fois et comme je la divise régulièrement elle n’a pas fini d’apporter une note délicate à ma niche écologique. Il est important dans la vie de se trouver bien là où on se trouve afin de ne pas être tenté de voyager pour aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte.

En effet, à l’heure actuelle on peut avoir les mêmes images, voire beaucoup plus encore en regardant un écran plutôt qu’en allant voir sur place en risquant l’accident ou en polluant à qui mieux mieux. Pour ma part pendant les quarante deux ans et demi que j’ai travaillé, je suis rarement parti en vacances ou en excursion, mais quand je suis parti, lorsque l’heure de ma retraite à sonnée, j’y ai mis le paquet pour aller au bout du monde et surtout pour y rester définitivement.

Le cadre de vie est très important afin de rester serein et de pouvoir se mouvoir dans un écrin qu’on se confectionne au fil du temps qui passe. Pourquoi ne pas se contenter de ce qu’on peut avoir plutôt que de vouloir l’impossible car il est évident que si on ne peut pas tout avoir, il ne sert à rien de se déplacer pour aller chercher ailleurs la douceur de vivre qu’on peut éprouver en restant chez soi, là où on a décidé de vivre.

Quand j’observe les kilomètres de bouchons sur les autoroutes, je ne peux que plaindre ceux qui n’ont d’autre solution que de s’évader de leur niche de vie bétonnée, du bruit de la ville, du stress que peut faire subir l’obligation de rester enfermé entre quatre murs et de ne pas pouvoir profiter d’un cadre de vie qu’on peut agrémenter à son gré.

 

 

 

 

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Papillon qui a terminé son vol

29 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #INSECTES

Je me souviens des images où un savant un peu fou muni de son filet à papillon courait derrière un papillon au vol léger, virevoltant dans les rayons du soleil. Les papillons par leur couleurs ont depuis longtemps attiré l’attention d’amateurs qui voyaient là un moyen le faire un commerce fructueux.

Mais si les papillons si gracieux dans leur vol attirent la curiosité et la convoitise des collectionneurs par leurs couleurs et leurs formes, il ne faut pas oublier qu’avant d’être d’inoffensifs papillons, c’étaient des larves voraces, souvent spécialisées pour se nourrir de la végétation et de nombreuses plantations sont parfois entièrement dévastées par ces larves.

 J’ai réussi à sauver quelques plants de cotonniers que j’avais plantés en détachant les feuilles sur lesquelles les larves avaient déjà jeté leur dévolu. Bien entendu d’autres arbustes étaient déjà totalement démunis de feuilles. Le plus souvent j’ai remarqué que les papillons choisissaient les jeunes plants dont les feuilles sont bien tendres pour y déposer leurs œufs. Et j’ai eu un mal fou à sauver mes orangers, pamplemoussiers et citronniers lorsqu’ils étaient encore petits. Tous les jours je faisais le tour de mes arbustes pour y déloger les larves voraces. Puis après un certain temps les larves devenaient moins nombreuses car je suppose qu’une fois que les arbres ont de nombreuses feuilles, si quelques feuilles sont grignotées cela ne cause plus de dommages aux arbres.

Bien entendu il faut aussi laisser la nature un peu suivre son évolution et je ne ferai jamais appel à des produits chimiques pour stopper la prolifération de ces larves. Je me souviens quand j’étais petit et que j’accompagnais ma grand-mère dans son champs de patates et que ses plants de pommes de terre étaient infestés de larves de doryphores. Elle inspectait soigneusement un à un tous les pieds de pomme de terre en écrasant chaque larve entre son pouce et son index, je trouvais cela un peu barbare, mais malgré mon jeune âge je comprenais que ma grand-mère n’avait pas le choix car en ce temps là, les pommes de terre étaient la nourriture de base et on stockait dans la cave les pommes de terre selon leur gabarit. Les grosses pommes de terre étaient destinées à la nourriture humaine, les plus petites étaient  cuites et données aux cochons et les pommes de terres moyennes étaient destinées à être replantée l’année suivante.

Aujourd’hui certains producteurs de fruits et légumes ne font plus appel aux produits chimiques mais à d’autres insectes parasites qui effectuent leur développent dans le corps de leur hôte en parasitant les œufs, les chenilles et les chrysalides des insectes ravageurs et il existe même une famille de champignons qui se développe dans le corps de certains insectes tels les Cordyceps qui sont de véritables zombies qui envahissent le corps de certains insectes et développent leurs fructification qui libérera les spores qui infecteront d’autres insectes.

Mais à force de se débarrasser des espèces qui nuisent au « bien-être » de l’Homme, l’Homme ne se détruirait-il pas lui-même sans le savoir ?

N'étant pas un spécialiste des insectes, il m'est tout de même apparu que cette espèce pourrait se ranger dans la famille des Eudocima, c'est à dire que cette espèce est nommée de façon vernaculaire piqueur de fruits. Et comme c'est la saison des gaves et goyaves (Psidium) ainsi que celle des fruits de la passion (Passiflora), il ne serait pas étonnant que ce lépidoptère ait choisi de venir passer son dernier jour près de chez moi en perdant une partie de son aile gauche.

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Du carambar au carambolier

28 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Dans mon jeune âge, il m’arrivait souvent de déguster des carambars qui sont des barres de caramel mou fabriqués avec du caramel et du cacao d’où son nom qui est en fait le mot valise de « caramel » et de « barre ».

Puis un peu plus tard alors que je m’intéressait au billard américain, il m’arrivait de jouer des parties mais sans vraiment devenir un bon caramboleur car un bon caramboleur aime se mouvoir autour de la table de billard pour trouver le bon angle d’attaque et réaliser une carambole en rentrant plusieurs boulles en un seul coup dans des trous en sachant donner de l’effet à la boule d’attaque.

Par contre comme j’ai planté un carambolier qui n’a rien à voir avec les carambar pas plus qu’avec les caramboleurs qui sont capables de faires des caramboles avec des boules. Et ce carambolier me donne régulièrement des fruits savoureux que je déguste au fur et à mesure que ses fruits mûrissent.

Sachant que les caramboliers peuvent ici sous les tropiques fleurir quatre fois par an, je me réjouis car comme il ne me reste certainement plus beaucoup de lustres à passer sur cette terre mais je peux dire que je profiterai plus souvent à manger des caramboles que d’attendre Noël pour déguster des mangues et des litchis qui ne mûrissent qu’une fois par an à la fin de l’année.

Pour ceux qui ne connaissent pas la carambole, c’est un fruit dont la section est en forme d’étoile. Selon les variétés ces fruits sont plus ou moins acidulés. Chez moi ils ne sont pas acides du tout mais légèrement sucrés et surtout juteux et je les croque à belles dents.

Bien entendu ce fruit, s’il est riche en antioxydants et une source de vitamine A et C, il ne faut pas en abuser comme toute bonne chose. Car ce fruit peut être toxique si on en consomme une trop grande quantité, surtout chez les personnes qui ont des insuffisances rénales chroniques. En effet la caramboxine comme son nom ne l’indique pas peut affecter le cerveau… donc si vous remarquez un jour que je divague, vous saurez à quoi vous en tenir et quel sera le responsable. Mais comme je suis une personne habituée à manger des champignons dont la plupart des espèces contiennent des toxines, je suis blindé car je sais que de nombreuses toxines s’évaporent à la cuisson… et si tous les végétaux sont comestibles, sans exception, certains ne le sont malheureusement qu’une et unique fois dans la vie d’une personne trop gourmande et inconsciente.

Bien entendu je pourrai en couper des sections et décorer des verres de cocktails mais comme je ne bois pas d’alcool je préfère croquer directement mes fruits si savoureux quand ils ont la couleur du soleil avec les bords un peu brunis, signe que les fruits sont bien mûrs.

Bien entendu on peut également cuisiner ces fruits avec des crevettes ou du poisson des oignons ou dans une soupe etc.

L’arbre qui porte ces fruits le carambolier a été baptisé de son nom scientifique Averrhoa carambola et naturellement c’est un arbre des régions tropicales comme Madagascar par exemple... et comme moi, il n'aime pas trop le froid.

Un de mes caramboliers qui porte des fruits.

Les fleurs du carambolier sont roses-violacées et minuscules

Les fruits du caramboliers sont difficiles à repérer entre les feuilles

Quand le bord du fruit commencent à brunir c'est le signe que le fruit est presque mûr

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Découpe d’un portail en tôle à la scie à métaux

27 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Quand j’habitais encore dans la capitale de Madagascar, il m’est arrivé de voir des choses inhabituelles comme par exemple un ouvrier qui s’échinait à couper en deux un portail en tôle avec une scie à métaux. En fait, de nombreux métiers à Madagascar se réalisent encore avec les moyens du bord alors que l’Homme dans sa stupidité va chercher l’aventure sur Mars et ailleurs dans l’Univers en laissant sur le carreau des millions de personnes se débrouiller comme elles peuvent avec des moyens ridicules.

Je sais ce que c’est que de découper de la ferraille avec une scie à métaux où à chaque mouvement mal exécuté la lame de scie risque de se briser comme du verre. Et comme la tôle n’est pas vraiment un matériau très rigide, elle peut vibrer à chaque coup de scie qu’on donne et de ce fait amplifier le risque que la lame se brise.

Mais demander à un ouvrier qui gagne un ou deux euros par jour de faire le travail avec des moyens plus adaptés c’est impossible car si on gagne juste de quoi se nourrir, on ne peut pas investir dans du matériel plus performant et on se contente de fabriquer même la scie avec laquelle on va travailler.

Cela parait inconcevable de nos jours qu’on en soit réduit à travailler de la sorte mais quand les grandes puissances industrielles viennent dans les pays pauvres comme Madagascar pour y chercher à bas coût des terres rares ou autres richesses naturelles  et les revendre dans le monde entier pour en tirer le maximum, il n’est pas étonnant que les gentilés du pays soient laissés sur le carreau.

Malgré cela comme les travailleurs ne connaissent pas d’autres méthodes plus modernes, cela ne leur manque pas car ce qu’on ne connait pas, ne peut en aucun cas manquer. Je pense que la plupart des travailleurs n’ont jamais vu ou entendu parler d’une tronçonneuse d’angle ou d’un chalumeau d’oxycoupage à acétylène et quand on leur parle de découpe au laser c’est comme si on leur montrait l’étoile la plus brillante du ciel en leur demandant quel nom elle porte.

Alors que dans de nombreux pays des gens meurent à cause de la sécheresse causée par l’industrialisation et la mondialisation excessive qui provoque le réchauffement climatique et prive d’eau et de nourriture une grande partie de l’humanité. Les désertifications de zones de plus en plus étendues font migrer des populations entières et provoquent des conflits. Et pendant ce temps là des journaleux en mal de sensations vont se repaître des situations alarmantes en dénonçant les gouvernements des pays pauvres de ne rien faire alors que ce sont les pays riches qui sont responsables de cette situation.

Car pendant ce temps là, on dépense des milliards pour aller prospecter une planète totalement déserte où seul subsiste des roches et autres choses inertes. Mais après tout, l’homme est stupide et un certain Einstein l’avait déjà compris il y a longtemps car selon lui deux choses seraient infinies, à savoir l’univers et la bêtise humaine mais pour l’univers il n’en avait pas la certitude absolue.

Scie à métaux fabriquée à Madagascar avec du fer à béton

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La peur injustifiée causée par les serpents de Madagascar

26 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #ANIMAUX

De nombreuses personnes éprouvent un sentiment de rejet à la vue des serpents, ces drôles d’animaux qui n’ont pas de pattes et qui pourtant sont capables parfois de grimper aux arbres ou de se faufiler entre les fissures d’un mur quand elles ne montrent leur capacité à nager ou à dormir accrochés aux branches d’un arbre etc.

Cette semaine en allant dans mon abri  qui sert à protéger mes clapiers à lapins, j’ai découvert un magnifique petit serpent qui s’était accroché entre les mailles du grillage d’un clapier à lapin inoccupé. Je pense que pendant l’hiver austral ou les températures descendent  légèrement sous des températures qu’on pourrait imaginer en régions tropicales que l’hiver austral pousse les serpents à rechercher une source de chaleur et surtout un endroit sec pour s’y réfugier.

La chaleur émise par la proximité des lapins aura-t-elle attirée ce petit serpent d’une longueur de quelques dizaines de cm de long et portant une belle robe à motifs variés dans les tons ocre-beige- brunâtre avec un ventre plus clair? Ou encore serait-ce le temps pluvieux qui fait tomber des trombes d’eau qui a poussé ce serpent à rechercher un abri bien au sec ? Je ne saurais le dire mais ce qui est certain c’est que ce n’est pas le premier serpent que je trouve dans mon abri aux lapins, par contre je n’ai jamais eu à me plaindre car si les serpents ne s’attaquent pas aux lapins, il ne doit pas en être de même pour les souriceaux qui sont certainement des mets de choix pour certains serpents.

En effet si à Madagascar les reptiles sont très variés on peut constater qu’il n’y a ni vipères ni autres serpents dangereux pour l’homme. Par contre on rencontre trois des quatre espèces de boas au monde et ne présentent aucun danger pour l’homme. Il y a selon certaines sources plus d’une soixantaine d’espèces différentes de serpents à Madagascar dans les trois grandes familles qui appartiennent à la famille des boas, des couleuvres et des petits serpents souterrains vermiformes, Il y aurait naturellement encore des espèces qui n’ont pas été décrites.

Bien entendu si les serpents terrestres de Madagascar sont inoffensifs pour l’homme, il n’en est pas de même des serpents de mer mais généralement si on ne les provoque pas et si on les laisse tranquille ils préfèreront s’éloigner de l’homme, tout comme les serpents terrestres dont certains sont vraiment trop vifs et qu’il est impossible de photographier sans les attraper. Je préfère donc m’en tenir à prendre en photo les espèces plus tranquilles qui sont moins rapides à fuir.

Il est naturellement évident que les serpents comme d’autres espèces du vivant ne se rencontrent pas sur toute la surface de la Grande île qui comporte des niches écologiques bien particulières selon les différentes régions avec des altitudes différentes, de la pluviométrie qui n’est pas la même au Nord, dans les hautes terres où au sud ou la végétation est celle d’une région sèche et épineuse et par conséquence la plupart des espèces sont liés à  des endroits de l’île définis par un écosystème spécifique. De ce fait, l’endémisme et la spécialisation à une niche écologique est très variée.

 

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L’art naïf à Madagascar

25 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

En parlant d’Art naïf on pense surtout à de la peinture sur toile ou autre support mais si on prend le mot naïf dans le sens propre de sa signification, ce mot vient du latin nativus qui veut dire qui est né, qui est inné, qui est naturel. Au Canada on emploie dans certaines régions le terme Art indiscipliné car il représente l’œuvre d’un artiste selon son imagination et le plus souvent selon ses capacités à reproduire la réalité.

L’Art naïf le plus souvent réalisé par des autodidactes est en décalage avec les véritables œuvres qui traduisent le mieux la réalité. Et ceux qui réalisent ces œuvres souvent maladroitement avec des mouvements « non académiques ». Le plus souvent ces œuvres se caractérisent par le non respect de la réalité le plus souvent volontairement avec parfois des matériaux qui surprennent. Car c’est cela à mon avis qui ressort de cet art, c’est que c’est un art qui ne prend pas en compte la réalité mais qui veut surprendre par sa différence.

Cet art a parfois une ressemblance avec des dessins d’enfants ayant un caractère ingénu, Souvent ces œuvres sont réalisés par des peintres du dimanche ou par des personnes qui donnent ce qu’elles peuvent en produisant des œuvres selon leur capacité et les matériaux qui sont à leur disposition. Comme par exemple les dessins qu’on trouve dans certaines grottes ou abris sous roches qu’on appelle l’art pariétal car il est réalisé sur des parois avec de la terre, du charbon de bois etc.

Il y a également l’art primitif ou l’art premier qu’on ne peut pas vraiment comparer à l’art pariétal car l’art primitif est réalisé encore de nos jours par des personnes qui veulent représenter quelque chose mais en conservant un certain infantilisme. Parfois voulu et parfois avec une certaine « gaucherie » et une « insuffisance technique ». On pourra comparer l’art naïf aussi à un manque d’habileté ou simplement un motif décoratif qui surprend.

On pourrait dire aussi que l’art naïf est une part de l’art populaire si on n’est pas un puriste qui trouve des détails importants pour définir ces différences qui les caractérisent chacune à leur façon. Ainsi l‘art naïf pourrait se définit par un manque d’expertise conventionnelle dans la représentation d’objets réels.

Parfois des artistes qui produisent des œuvres d’art naïf procèdent avec une certaine passion en voulant créer selon leurs possibilités autant matérielles qu’imaginatives selon  leur vision sans connaissances formelles des méthodes sophistiquées. On peut aussi penser que l’art naïf est produit par des artistes étrangers à la culture des beaux arts et se contentent de puiser dans leur imagination ou dans leur vision personnelle  en essayant de reproduire d’une autre manière ce qui leur plait.

Parfois on veut personnifier un sentiment, un désir en créant une image de ce qu’on aime. Bien que n’étant pas en capacité de le reproduire de manière idéale on cherche à reproduire sa pensée d’une façon originale qui sorte de l’ordinaire.

Ainsi j’ai vu un jour cette œuvre dans un parc à Madagascar d’un artiste qui a voulu représenter la femme qu’il porte peut-être dans son cœur ou celle qu'il voudrait avoir dans son cœur.

 

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Le monde change

23 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Alors qu’en Europe on fait venir sa viande, ses fruits et légumes de l’autre côté de la terre où on détruit les forêts et les biotopes particuliers à tour de bras pour produire toujours plus, à Madagascar on se sert encore de charrettes tirés par des zébus. Bien entendu les supermarchés ont fait leur apparition dans les grandes villes ainsi que dans la capitale et les gentilés les plus riches peuvent se payer des produits souvent venus de l’étranger et si la plupart des produits de première nécessité viennent également d’autres pays, il reste néanmoins une bonne partie de la population qui vit en autarcie et se débrouille comme elle peut pour subsister malgré le progrès qui se répand comme une traînée de poudre.

Alors qu’il y a à peine une décennie on voyait peu de voitures dans les petites villes de province, à présent il y a de plus en plus de voitures, et je ne parlerai pas des scooters, des busters des tuk-rtuks et les véhicules de transport en commun qui créent des embouteillages dans les grandes villes.

A la campagne c’est encore relativement calme si on ne prend pas en compte les tuk-tuks qui pétaradent jusque dans les villages jouxtant les petites villes. En une seule décennie il y a eu des changements et peu à peu les gentilés cherchent à améliorer leurs conditions de vie par tous les moyens à leur disposition. Souvent on commence par migrer vers les grandes villes en pensant y trouver du travail ou encore des opportunités pour s’enrichir.

D’autres dans les provinces se résignent à continuer leur train-train, en se contentant de leur mode de vie, mais en rêvant que le ciel leur apportera la chance. Ceux qui habitent le long des côtes ont au moins la chance de pouvoir aller à la pêche et ainsi avoir droit à des protéines grâce aux poissons qui accompagneront leur repas composé la plupart du temps par du riz qui souvent est importé lui aussi car rares sont encore les jeunes qui acceptent de patauger dans les rizières pour produire eux-mêmes leur ration journalière, d’autant que les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables.

Ainsi va la vie à Madagascar alors que les pays riches s’envoient en l’air pour aller chercher d’autres planètes habitables, à Madagascar on cherche à s’en sortir par n’importe quel moyen et si les gouvernements successifs n’avaient en point de mire que l’amélioration de leurs conditions de vie personnelles jusqu’à ces derniers temps, la situation commence à changer radicalement car il suffisait d’une personne sensée au pouvoir pour essayer de changer les choses et offrir des solutions pour sortir le pays de l’ornière où il était enfoncé depuis son indépendance. Mais l’opposition voit cela d’un très mauvais œil et cherche par tous les moyens, même les plus expéditifs à reprendre leurs magouilles qui ont conduit le pays dans une situation désespérante alors que Madagascar n’a pas eu de guerres dévastatrices comme d’autres pays africains. Pourtant Madagascar qui pourrait être un des pays parmi les plus riches est resté dans la pauvreté et la dépendance car la plupart des habitants sont confinés dans leurs habitudes rurales sans aucune possibilité de s’en sortir autrement qu’en se serrant les coudes.

 

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Les oreilles d’éléphant de Madagascar

22 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Bien entendu, s’il n’y a pas d’éléphants à Madagascar, il y a par contre des oreilles d’éléphant car c’est ainsi qu’on appelle communément ces plantes qui peuvent atteindre de deux à quatre mètres de haut. C’est une plante herbacée comme les bananiers mais elle a toujours les pieds dans l’eau. Par la forme de ses feuilles, elle peut ressembler effectivement un peu aux bananiers et d’ailleurs les anglais appellent cette plante Water banana.

Ici sur la côte-Est de Madagascar cette plante est très commune le long des lacs, des rivières et surtout le long du canal des Pangalanes qui s’étend sur près de 700 kilomètres avec ses eaux saumâtres sur la côte Est du pays. Bien entendu les passagers des bateaux qui empruntent ce canal ne font bientôt plus attention à ces plantes car par endroit elles sont vraiment très communes sur les berges.

Quand je suis arrivé sur la côte-est du pays j’avais pris contact avec le chef du village ou du quartier qu’on appelle Président fonkontany et il m’a raconté que certaines parties de cette plante comme ses fruits et son rhizome sont toxiques mais comestibles après cuisson ou autre traitement comme l’étuvage. Bien entendu cette plante n’est pas sur les menus gastronomiques car elle n’est consommée qu’en temps de disette, par exemple lors du passage d’un cyclone et que les approvisionnements en nourriture commencent à manquer.

Actuellement cette plante a été introduite dans d’autres îles de l’océan indien ainsi que dans certains pays d’Afrique ou ailleurs. Elle se plait surtout dans les zones humides, marécages et elle est parfois plantée au bord des étangs. Mais cette plante peut devenir envahissante quand elle trouve un endroit qui est propice à son développement.

Parfois quand je me ballade dans la brousse, je tombe sur un petit étang où se mêle des plantes comme des sphaignes, des joncs et autres plantes dont ces oreilles d’éléphant qui dominent les autres par leur stature avec leurs feuilles triangulaires dressées vers le ciel comme pour l’implorer de laisser tomber la pluie afin que ses racines ne manquent jamais d’eau.

Le binôme latin de cette plante originaire de Madagascar est Typhonodorum lindleyanum d’après le nom de celui qui a fait sa description. Pour ma part, je n’ai pas encore eu la curiosité de préparer les fruits de cette plante pour les consommer car il y a bien assez de fruits exotiques pour ne pas être obligé de me forcer à manger ce que les gentilés eux-mêmes ne consomment que par obligation quand il n’y a plus rien d’autre à manger.

Cette plante comme bien d’autres plantes a certainement des raisons d’exister et trouve sa place dans la biodiversité, même si nous ne connaissons pas vraiment le rôle qu’elle s’est attribuée. En effet elle ne possède pas de tronc qui peut être utilisé comme le sont les troncs des arbres, ses feuilles ne sont pas utilisées pour couvrir les toits car c’est plutôt une autre plante, le Ravenala dont les feuilles font communément office de couverture pour les toitures des cases de la brousse ici dans la région. Mais après tout, peut-être que cette plante possède des vertus et des utilisations que l’homme ne connait pas encore.

 

 

 

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Connaissez-vous le corail de feu

21 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

.Je pense que peu de personnes connaissent cette espèce, car elle est rare. Je l'ai découvert à Madagascar et comme c’est une espèce qui n’a été signalée qu’en Chine, en Corée du sud, au Japon et en Australie, on peut maintenant rajouter Madagascar car je l’ai découvert dans le pré qui jouxte ma maison d’habitation. Cette espèce a poussé dans l’herbe rase en de nombreux exemplaires sur un mètre carré environs. C'est sur la côte-Est de Madagascar entre l'océan Indien et le canal des Pangalanes à une dizaine de km au nord de l'embouchure du fleuve Mangoro.

Cette espèce que les japonais appellent corail de feu, son binôme latin étant Thrichoderma cornu-damae, qu’on peut traduire par Trichoderme en forme de corne de daim. Les japonais l’appellent également champignon de feu. Je ne pourrai pas dire si c’est en rapport avec sa couleur d’un beau rouge flamboyant ou si c’est à cause de sa toxicité car ces champignons contiennent de la Trichothécène parmi les autres mycotoxines.

Sachant que certaines espèces animales comme certaines grenouilles ou des chenilles ainsi que des poissons ont optés pour des couleurs très vives pour décourager les éventuels prédateurs en leur signalant qu’ils possèdent du poison en réserve pour ceux qui oseraient les mettre à leur menu. En serait-il de même pour ces champignons qui veulent ainsi avertir de leur toxicité les prédateurs comme par exemple les mycophages ?

Cette espèce aurait été décrite pour la première fois en 1895 sous le nom de Hypocrea cornu damae, puis en 1905 dans le genre Podocrea, puis en 1994 on le place dans le genre Podostroma et c’est finalement les chinois qui ont eu le dernier mot en le plaçant dans le genre Trichoderma en 2014. Pour ma part je ne compte pas le renommer car je pense que cela leur fait une belle corne d’avoir été baptisé tant de fois depuis leur première description.

Selon certaines sources, ces champignons pousseraient aussi sur du bois. Je n’ai pas poussé plus avant pour connaitre la nature du sol car il se peut très bien qu’il y ait eu du bois enterré à faible profondeur et que ces champignons aient choisi ce substrat pour s’y implanter.

Si jamais je retrouve cette espèce je vérifierais la nature du support. En fait de bois, pour ma part j’ai des tas de bois un peu partout que je laisse se décomposer car si certains tas de bois servent d’abris pour les tangues de Madagascar qui sont des animaux qui ressemblent à des hérissons mais qui n’appartiennent pas à la famille des hérissons. Puis il y a des tas de serpents inoffensifs qui eux aussi trouvent un abri sous les tas de bois déposés çà et là et je ne parlerai pas des autres animaux batraciens, insectes et autres qui colonisent mes tas de bois et de branchages. Bien entendu les champignons se succèdent également pour se nourrir des diverses substances du bois au fur et à mesure de leur décomposition.

Quand on veut de la biodiversité comme je le souhaite, il ne faut pas tout bétonner, tout nettoyer, tout aseptiser etc. car la nature n’a souvent nul besoin de l’homme pour se régir selon ses lois.

Bien entendu je compte apporter moi aussi ma goutte d'eau comme le colibri pour essayer d'éteindre l'incendie en plantant, bouturant tous les jours parfois en semant des centaines de graines, de noyaux, de pépins afin de créer une biodiversité. Peut-être que c'est mieux de montrer l'exemple que de palabrer dans le vide en essayant de sensibiliser les gentilés, non pas seulement à la protection de l'environnement mais en mettant la main dans le fumier de mes léporidés qui enrichissent par leur litière le sol acide qui a été durant des siècle ravagé, dévasté et brûlé par l'Homme. et parfois la récompense est au bout des peines.

Voici quelques exemplaires qui ont bien voulu s'implanter près de ma résidence.

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Des arbres uniques au monde

20 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Des arbres dont les racines s’ancrent dans le ciel. Etonnant non ? En fait ces arbres bizarres et endémiques de Madagascar dont certaines espèces se trouvent dans le Menabe près de la ville de Morondave sur la côte Ouest de Madagascar ont donné naissance à des tas d’interprétations. L’une d’entre elle voulu que les dieux fâchés par ces arbres orgueilleux les aient plantés à l’envers en fixant leurs racines dans le ciel.

J’ai eu le privilège de me rendre sur place un jour et de constater qu’effectivement ces arbres dont certains ont plus de 800 ans avec une hauteur qui avoisine les trente mètres sont assez spectaculaires. Même s’il ne reste plus beaucoup de ces arbres, rescapés des forêts denses de Madagascar qui peu à peu se sont étiolée à cause de la déforestation, des cultures sur brûlis, de l’élevage et de l’abattage des arbres pour faire du charbon de bois. Cette situation de plus en plus prégnante pour ces arbres a conduit à une protection particulière, d’autant que la population vénère ces arbres majestueux en leur conférant un rôle sacré.

Les troncs de ces arbres ont la capacité de retenir l’eau et ainsi de supporter de longues périodes de sécheresse. Même les feux de brousse n’ont pas réussi à les exterminer… mais malheureusement ce sont les derniers représentants sur terre de ces magnifiques arbres emblématiques.

Si l’allée des baobabs est un des sites les plus visité à Madagascar, cela n’a que très peu de retombées économiques sur les habitants de la région car on a vite fait le tour de ces arbres puis on repart pour d’autres destinations. Pour ma part j’ai séjourné à Morondave pendant une semaine et après avoir visité de nombreux endroits où on pouvait admirer des baobabs, j’ai profité de mon séjour pour aller à la pêche dans un endroit tranquille et le soir venu en passant devant les cases des habitants, j’offrais le poisson que j’avais pêché aux gentilés qui me remerciaient avec de larges sourires.

Comme à l’époque je possédais une moto, j’ai voulu rejoindre par la piste une autre ville située à 100 km au nord mais malheureusement la piste devenait de plus en plus ensablée et arrivé à une dizaine de kilomètres de la ville où je désirais me rendre, il n’y avait plus moyen de continuer car j’étais enlisé dans le sable jusqu’aux essieux de la moto. Découragé et contraint de me rendre à l’évidence qu’il m’était impossible de poursuivre mon périple j’ai rebroussé chemin et c’est tard dans la nuit que je suis revenu contraint et forcé à mon point de départ après maintes chutes en moto, heureusement sans gravité.

Bien entendu quand on veut de l’aventure, il ne faut pas s’attendre à arriver à un but mais le fait d’oser tenter l’aventure Pour certaines personnes chaussées de pantoufles qui rêvent d’aventure, c’est quand elles sont en pleine aventure qu’elles rêvent de chausser de nouveau leurs pantoufles mais ce n’est pas mon cas car si j’ai pour l’instant chaussé mes pantoufles mes aventures se concrétisent par mes écrits.

Adansonia grandidieri est son binôme

 

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Un dimanche un peu spécial

19 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CUISINE

Hier dimanche, ma divine Sergine qui excelle en cuisine a décidé de se reposer et elle nous a fait comprendre à mon fils et à moi que si nous voulions manger, qu’il fallait que nous nous attelions aux marmites et autres ustensiles de cuisine.

En fait, comme nous venions d’acheter deux beaux poisson d’un poids total de huit kilos qui nous ont été livrés directement du pêcheur à notre domicile, elle ne savait pas trop comment innover pour préparer du poisson car elle a déjà préparé le poisson à toutes les sauces et elle voulait savoir s’il n’y avait pas une recette qui sortait de l’ordinaire.

Bien entendu elle avait déjà préparé quatre beaux carrés de poisson découpés dans les filets et pour mon fils qui va allègrement dans quelques jours sur ses neuf ans, j’ai pensé qu’il serait profitable de lui enseigner quelques notions de cuisine. Nous avons donc choisi trois belles carottes, de la ciboule, deux betteraves rouges, des oignons, deux poivrons et surtout du chou afin de passer à la phase première qui consiste à la préparation. Bien entendu après avoir pelé les premiers oignons il s'est précipité vers le robinet de la cuisine afin de se rafraichir les yeux qui commençaient à piquer puis, après avoir soigneusement nettoyé, pelé, épluché et coupé en dés ces ingrédients on a tout mis dans le panier de la cocote minute en n’oubliant pas d’y rajouter du gingembre râpé finement, du sel et poivre, et vogue la galère pendant cinq à dix minutes de bain de vapeur avant de ressortir le tout et de le mixer pour en faire une sorte de pâte rouge.

Comme mon fils n’est pas un grand fan des légumes, j’ai pensé faire une garniture de crêpes salées. Donc j’ai pris un demi-litre de bière, deux cuillerées de rhum de Madagascar, deux cent cinquante grammes de farine, trois œufs trente grammes de beurre fondu préalablement dans une poêle chaude et j’ai mixé le tout. Puis mon fils a appris comment on retourne les crêpes sans les laisser tomber par terre, ce qui l’a passionné.

Le tout était réalisé en un temps record sauf qu’il nous a fallu patienter une heure de repos pour la mixture de la pâte à crêpe, si on peut appeler cette mixture une pâte car cela ressemblait plutôt à une crème à crêpe.

Bien entendu, après cela, il a fallu réchauffer la mixture de légumes cuits qui avaient eu le temps de refroidir, donc dans une poêle avec un peu d’huile c’était fait en deux trois minutes. Il ne restait plus qu’à dresser le tout en garnissant le plat avec des crêpes puis en déposant au centre la mixture de légumes qui avaient pris une coloration rouge et naturelle des betteraves rouges. Mon fils a trouvé ce plat "super bon". Cela m’a étonné de la part de quelqu’un qui n’aime pas trop les légumes.

Et je ne parlerai pas de la divine Sergine qui a été conquise par cette préparation qui sortait de l’ordinaire. Donc en conclusion, si on n’a pas de recette pour préparer un plat, il suffit de faire appel à son imagination.

 

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Collecteur d’herbe ou ramasse-herbe ?

18 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Alors que le monde entier a choisi de fabriquer des machines polluantes à souhaits qui causent le réchauffement climatique et produisent indirectement des catastrophes naturelles sans limite, j’ai choisi de revenir à une vie saine où le travail de l’homme lui rend sa dignité. Ce n’est certainement pas, à mon humble avis, en se mettant le fondement sur une machine qui coupe et qui réduit l’herbe en bouillie en dégageant une fumée qui va se perdre dans l’atmosphère qu’on arrivera à des résultats concluants. Bien entendu, je ne prétendrais pas que ce sont les tondeuses et autres machines à couper l’herbe qui vont contribuer activement au réchauffement climatique mais j’ai décidé d’appliquer la méthode du colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre un feu de forêt.

En effet si chacun y met son grain de sel on pourra arriver à un résultat et non pas en  voulant absolument continuer à polluer de plus belles. Les déforestations, les feux de brousse, les pollutions causées du fait d’aller chercher ce qu’on mange à des milliers de kilomètres, cela engendre autant de facteurs qui contribuent à polluer la planète où nous vivons en affaiblissant nos défenses immunitaires et en faisant appel à des vaccins et autres médicaments pour pouvoir continuer à vivre de façon artificielle.

Bien entendu il est plus facile de se mettre assis sur son mini tracteur-faucheur-ramasseur d’herbe que de prendre une faucille et de couper l’herbe en prenant garde de ne pas trancher en deux un lézard ou autre petite bête qui se trouve dans son milieu naturel. Un batracien ou autre animal qui a son aire de vie dans un pré n’aura aucune chance de s’échapper quand les hélices de la machine passeront au-dessus de sa niche écologique. Alors qu’avec la faucille en étant attentif à ce qui se passe entre les brins d’herbe, on peut donner une chance à la nature.

Ainsi en exemple, j’ai embauché mon beau-frère à couper l’herbe tous les jours pour donner à manger à mon petit élevage de léporidés. Bien sûr que c’est un travail plus pénible que de se mettre sur sa tondeuse et de laisser au moteur faire le travail. Mais ayant travaillé manuellement pendant quarante deux ans et demi, j’ai éprouvé maintes fois la satisfaction d’un travail qui me donnait pleine satisfaction.

Il faut savoir qu’ici à Madagascar dans la brousse, la plupart des occupations tournent autour de la rizière car il faut nettoyer, planter, récolter tout en pataugeant dans de l’eau et de la boue à longueur de journée. Et cela sous un soleil ardent et les moustiques et autres sangsues. Donc on est satisfait quand on trouve un travail qui permet de gagner sa vie modestement mais sûrement sans les désagréments auxquels on est habitué une partie de l’année en essayant de joindre les deux bouts et en espérant que les conditions climatiques ou autres plaies ne viennent réduire à néant tout le travail accompli.

Ainsi mon beau-frère, cinq jours par semaine vient couper et arracher de l’herbe pour les lapins en sifflotant et le vendredi après-midi quand il quitte son travail, il peut ressentir la satisfaction de recevoir sa paye qui lui permet de vivre, lui et sa famille, sans se soucier des aléas de la vie. En France je ne pourrais certainement pas me permettre d’embaucher quelqu’un car cela me coûterai bien trop cher. Ici c’est l’informel qui tient le haut du pavé et chacun est libre de travailler comme il l’entend pour gagner sa vie du moment qu’il ne cause pas de tort à autrui.

 

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Actes de banditisme à Mahanoro

16 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Ici sur la côte-Est de Madagascar, il y a une petite ville bien tranquille où naturellement il y a de petits larcins d’opportunistes comme un peu partout au monde, mais parfois les choses dérapent et aux ventres vides la raison déraille pour certains qui se mettent en tête de former des bandes afin d’attaquer et de voler les gens plus fortunés qu’eux.

Ainsi on a vu dernièrement des forces de l’ordre cagoulées arriver en masse dans la petite ville, ce qui est assez inhabituel, sauf quand un ministre ou autre membre politique vient rendre une petite visite de politesse ou pour une inauguration.

Renseignements pris chez l’épicière du coin, il paraitrait qu’il y a un groupe de bandit qui est en train de semer la panique et qu’une personne a  même été sévèrement blessé à la tête par des voleurs et a été obligé d’être hospitalisée.

Bien entendu il y a eu déjà des vols de zébus par le passé et même des tombes qui ont été saccagées par des pilleurs de tombes, mais actuellement cela parait être plus grave au point que les autorités locales ont décidé de faire appel à du renfort venu d’une grande ville de la côte-Est afin de régler ce problème. Les forces de l’ordre ont déjà réussi à capturer plusieurs membres du groupe des voleurs et poursuivent à cette heure leurs investigations afin de rétablir le calme et la sécurité des habitants.

A la vue de ce déploiement massif des forces de l’ordre, les habitants ont été rassurés et grâce à eux la vie peut reprendre son cours habituel. Sauf que certain « dahalo » comme on appelle communément les voleurs à Madagascar ont décidé de mettre la ville à sac.

A l’origine, les « dahalo » sont des marginaux dans le sud de Madagascar qui ne possèdent rien ou peu de biens. Et pour survivre ou pour s’enrichir ils font des vols occasionnels de zébus. Sachant que pour se payer un zébu un agriculteur devait travailler pendant un an. Mais par la suite cette pratique a pris de l’ampleur au point que des groupes de voleurs se sont organisés en bandes pour réaliser des vols organisés de grand banditisme au point d’attaquer des villages entiers.

Donc ici quand les voleurs ont vu des policiers qui commençaient leurs investigations, ils n’ont pas attendu que les policiers leurs mettent la main dessus mais ils se sont réfugiés dans la brousse où il était impossible de les retrouver..

Naturellement, les policiers ne sont pas nés de la dernière pluie non plus et ils ont adopté une autre stratégie en quittant les lieux pendant plusieurs jours puis ils sont revenus sans prévenir et ont arrêté tous les jeunes et moins jeunes qui étaient assis toute la sainte journée à jouer aux cartes car ceux qui ne travaillent pas doivent avoir d’autres méthodes pour subsister.

Je sais par expérience que les policiers d’ici ne sont pas comme en France où on matraque les manifestant quand ce n’est pas en leur balançant des grenades lacrymogènes ou leur crever un œil avec leurs lanceurs de balles. Non, ici les méthodes sont d’un tout autre ordre.

En effet, un jour, en rendant une visite de courtoisie à un inspecteur de police que je connaissais bien, il était justement en train d’interroger un jeune homme et il m’a demandé si je pouvais l’attendre un moment afin qu’il finisse son interrogatoire. J’étais debout dans le couloir qui menait au bureau de l’inspecteur et au bout de quelques minutes la porte du bureau s’est ouverte et le jeune homme est sorti du bureau de l’inspecteur avec une mine déconfite en se tenant la jambe et en boitillant. J’ai demandé à l’inspecteur ce qui était arrivé au jeune homme et l’inspecteur en souriant m’a dit qu’il avait obtenu très gentiment les renseignements qu’il désirait avoir grâce à un bon coup de brodequins dans le tibia du prévenu.

Ce qui veut bien dire que parfois quand la ruse n’est plus de mise les arguments ne manquent pas pour autant.

Photo des célèbres "cagoules" comme on les appelle ici, que j'ai eu l'occasion de prendre en photo lors d'un défilé militaire à la fête nationale de Madagascar. On peut nettement distinguer que les brodequins de la police de Madagascar peuvent avoir en plus d'habiller les pieds, aussi une autre utilité sans équivoque.

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Mes hygrocybes rouges de Madagascar

15 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Comme je réside en lisière de la brousse sur la côte-Est de Madagascar et que j’ai eu sur un coup de folie passagère l’envie durable de créer mon petit paradis sur terre en intégrant autant que possible des espèces végétales les plus diverses possibles afin d’agrémenter ma niche écologique, Il m’arrive tous les jours d’avoir des surprises.

C’est un peu comme si je possédais un semainier et que j’ouvre tous les jours un tiroir différent et qu’en farfouillant dans ce tiroir j’en sorte quelque chose qui m’intéresse. Bien entendu pour que cela soit possible, il faut avoir eu dans son bagage génétique beaucoup de curiosité qui mène autant à regarder par les trous de serrures que de découvrir ce qui se passe entre les brins d’herbe du pré face à la maison.

Et ce jour là je distingue sans aucun mal de petites choses qui tranchent entre la verdure de l’herbe car il est évident que ces petites flammes couleur braise tirant sur la couleur framboise attirent mon attention. Bien que je ne sois pas un grand mycologue j’ai appris vaguement à reconnaitre pas mal d’espèces fongiques dont cette espèce que je suppose être de la famille des Hygrocybes.

Cela me fait penser à mon ami Alphons qui doit bien rire de ce qui arrive au monde actuellement alors que lui est désormais dans l’au-delà. Je me souviens de lui quand il venait aux expositions mycologiques avec sa petite boîte de chaussure en carton où il avait soigneusement déposé sur un tapis d’herbe des espèces rares comme par exemple des Hygrocybe reae qui pourtant ne ressemblaient pas aux espèces que j’ai trouvé ici à Madagascar. Il me disait que ces espèces ne sont visibles que dans des stations totalement exemptes de pollutions.

A chaque découverte de champignons je pense à l’ami Alphonse car c’est beaucoup grâce à lui que je me suis intéressé aux champignons entre autre. Car un jour, un peu désœuvré j’ai ouvert le journal le Républicain lorrain et j’ai vu un tout petit article qui annonçait une exposition mycologique et qui disait que tous les apports de champignons seraient les bienvenus. J’ai donc attrapé un panier et j’ai sillonné haies, bois et prés pour trouver ces perles rares en essayant de ne prendre que de rares spécimens de chaque afin d’avoir un assortiment honorable.

Quand je me suis présenté avec mon panier de champignon, c’est un Monsieur aimable qui a déversé mon panier sur une table et a commencé à écarter les espèces afin de trier les espèces. Puis comme il était seul à mettre en place cette exposition de champignons, il m’a demandé si je voulais bien lui aider. J’ai été très surpris et  honoré qu’on puisse me demander ce service. Mais quand il m’a mis en main une espèce et qu’il m’a demandé de mettre cette espèce sous l’étiquette Stropharia aeruginosa, arrivé à la première table j’ai été obligé de faire marche arrière pour lui redemander de me répéter ce binôme…

Et de fil en aiguille j’ai été sollicité par mon ami Alphonse à chaque manifestation mycologique qui s’est déroulé dans la région de Moselle-Est, jusqu’au jour où j’ai été en mesure d’organiser et animer moi-même des expositions où mon ami Alphonse était tout naturellement devenu un hôte de marque.

Alphonse  lors d'une des dernières expositions de champignons que nous avons fait ensemble

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Elle n'est pas belle ma Trémelle?

14 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Une belle découverte sur un poteau de bois d’Eucalyptus robustus a été à l’ordre du jour et ses lobes translucides forment comme des oreilles sur le poteau sur lequel cette espèce s’est implantée. Bien entendu il lui faut un taux d’humidité assez important pour pouvoir se développer. Et c’est justement le cas actuellement sur la côte-Est de Madagascar où j’ai découvert ce champignon.

Sa consistance en gelée tremblante ne font pas trembler mes papilles car si les chinois et autres pays asiatiques mettent ce champignon à leur menu, ce n’est pas mon cas. Pas que je sois capricieux mais j’ai déjà essayé de le manger après cuisson dans une soupe mais je préfère de loin sa cousine l’oreille de Judas qui est plus consistante et qui est d’un niveau gastronomique bien plus élevé notamment dans une platée de riz cantonnais ou une soupe chinoise entre autres.

En France, on peut trouver assez fréquemment tout le long de l’année une espèce semblable mais d’une belle couleur jaune d’or qui pousse également sur du bois morts ou vivant de différents feuillus. J’avais essayé également de cuisiner cette espèce mais j’ai estimé qu’elle n’en valait pas la peine, à moins de ne plus rien trouver d’autre pour mettre dans la marmite par exemple en période de survie. Mais je laisse cela aux candidats qui veulent de l’aventure avec un grand A et qui vont se perdre volontairement sur une île déserte où seul subsistent encore quelques branchages échoués ou dans une forêt primaire.

Bien que les asiatiques aient trouvés des vertus thérapeutiques à ce champignon, je préfère m’abstenir et m’en tenir aux espèces un peu plus consistantes et si je ne trouve rien d’autre, quelques Vesses de loup dans une omelette feront l’affaire. Bien entendu lorsque j’étais encore dans l’Est de la France je trouvais chaque printemps des Entolomes sous les quetschiers, ainsi que des Pézizes veinées et parfois aussi de belles morilles blondes et je ne parlerai pas des seaux de Morillons découverts sous les peupliers baumiers (Tacamahaca). Et quand je montais à l’étage du Muschelkalk les pruneliers avec leurs épines noires cachais souvent des Verpes et même des Tricholomes de la St Georges. Bien entendu, chemin faisant, je ramassais la ciboule sauvage, le serpolet, le Rumex ou oseille sauvage ainsi que les pointes d’orties qui entraient dans la composition de ma soupe du soir.

 Bon je ne vais pas détailler non plus tout ce que je ramassais. En effet, lors de la grande saison fongique il ne m’était pas possible de penser à me confectionner de bons petits plats car j’était trop pris par ma passion de trouver le maximum d’espèces différentes afin de sensibiliser les curieux venus visiter les différentes expositions de champignons que j’ai animé dans l’Est mosellan. Je collaborais également activement au travail de recherche sur la répartition des macromycètes de l’Est de la France dont les données étaient communiquées aux thésards de la Faculté de Pharmacie de Nancy qui avaient choisi de pondre leur thèse en essayant de faire une cartographie selon les trouvailles. A ce propos, chose curieuse, là où habitaient des mycologues il y avait beaucoup plus d’espèces répertoriées que dans des espaces où peu de mycologues participaient au travail de recherche. Mais après tout comme dirait les habitants de la perfide Albion : « nobody is perfect ».

 

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Le métier de charbonnier à Madagascar

13 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

En France aussi, avant qu'on commence à extraire le charbon du sol, il y avait des charbonniers dont le métier était de couper du bois et d’en faire un tas qu’on recouvrait avec de la terre puis en y mettait le feu qui transformait le bois en charbon grâce au manque d‘oxygène. Bien entendu, cela ne se faisait pas en quelques heures mais il fallait du temps et il fallait aussi surveiller constamment le processus.

Ici à Madagascar il n’y a pas de mines de charbon, très peu de pétrole ou de gaz sauf ce qui est acheté à l’étranger. Peu de personnes étant reliées à la régie d’électricité, il ne reste plus que le charbon de bois qui est utilisé par plus des trois quart de la population. On fait la cuisine sur de petits réchauds de charbon de bois ou simplement on y fait chauffer de l’eau car souvent aussi, très peu de personnes sont raccordées au réseau d’eau qui n’est accessible que dans les villes. A la campagne il y a des puits ou alors on s’alimente en eau dans les lacs, rivières et autres endroits où s’est possible et il faut donc faire bouillir l’eau afin de la rendre potable.

Donc comme il y avait beaucoup de bois à Madagascar, on coupait sans se préoccuper des conséquences que cela pouvait avoir sur la biodiversité. En effet quand il n’y a plus d’arbres, la faune disparait aussi. D’autant qu’avec l’élevage intensif des zébus, plus rien ne retiens la terre et les lessivages des sols laissent apparaître des lavakas qui sont des glissements de terrains et ravines qui entaillent les paysages de collines.

Sachant que seulement un cinquième du poids du bois est transformé en charbon de bois, les charbonniers gagnent leur vie péniblement. D’autant que pour réduire les déforestations l’état à pris des mesures draconiennes afin de limiter les coupes abusives de bois mais quand on n’a pas les moyens d’acheter du gaz ou de payer sa facture d’électricité… même si on est relié au réseau, il ne reste plus que la solution du charbon de bois.

Bien entendu face aux restrictions gouvernementales, les prix du charbon de bois ont fortement augmenté. Une famille qui consomme un a deux sacs de charbon de bois par mois, cela représente tout de même un budget conséquent mais inévitable.

Donc l’état a pris des mesures en imposant que pour chaque coupe d’arbre il fallait en replanter cinquante jeunes pousses. Mais comme on ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque charbonnier, il est peu probable que cela soit effectué.

Sachant qu’à l’heure actuelle, le revenu moyen des ménages ne dépasse guère 40 à 50€ par mois et que le charbon de bois est aussi nécessaire que les aliments eux-mêmes, il ne reste plus grand-chose pour d’autres postes comme l’éducation qui est payante, la santé qu’il faut prendre en charge car la plus grande majorité de la population ne possède pas de couverture sociale.

Bien entendu il existe des manières peu couteuses de remplacer le charbon de bois par le solaire car il est fort possible de fabriquer des fours solaires et j’ai conçu moi-même un four solaire avec seulement du carton et du papier aluminium mais cela reste une solution précaire et souvent aléatoire car du soleil il n’y en a pas 365 jours par an et il faut compter plusieurs heures d'ensoleillement maximum pour arriver à chauffer sa marmite de riz.  

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/energie-renouvelable-fabriquer-four-solaire-4131/

 

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