Sur les trottoirs de Diego-Suarez certains étaient allongés dans leurs pousse-pousses qui ne servaient pas à grand-chose car les rares touristes préféraient se faire véhiculer par des taxis dont la course en ville revenait au prix d’un ticket de bus ou de métro chez nous. 
Les casseurs de cailloux au bord de la route rythment leur travail par des toc…tap…troc…tac, et leurs enfants auront certainement le même métier de casseur de cailloux que leur père ou leur mère alors qu’en France de nombreux métiers d’autrefois comme par exemple les ripiers ont totalement disparu.

Les soirées promettent d’être  chaudes dans les nombreux locaux où on sert une mauvaise bière ou des sodas très sucrés. 

On entend les rythmes du salegy ou du watcha watcha qui sont des danses locales très suggestives et qui « bougent » comme diraient les jeunes d’ailleurs.

Autres chansons de jadis comme « le temps des cerises » ou « j’entends siffler le train » m’ont fait faire un sacré bond dans le passé. 
Et quand ces dames se mettent sur leur 31, le sang des hommes bouillonne, ce qui fait encore monter d'un cran les températures corporelles.

Quand ces dames sont de sortie elles apportent avec elles la joie de vivre et cela se lit sur leur visages.
 

Au nord du pays avec sa mer bleue et ses plages de sable blanc m’attire mais le guide malin du routard qui se respecte m’a averti que de petites puces des sables ont la fâcheuse habitude de se loger près des ongles de vos doigts de pied pour y pondre leurs œufs. 
Diego-Suarez est vraiment une ville attrayante avec ses restaurants et sa baie qui est la seconde au monde après celle de Rio de Janeiro en taille. L'ambiance est très chaude le soir dans les discos et l'animation dans la rue principale est garantie.
Le port accueille des navires chargés de conteneurs et j'ai même rencontré un vieux capitaine de bateau qui m'a assuré avoir bourlingué toute sa vie. Vrai ou faux? Toujours est-il qu'il avait sa casquette de capitaine de bateau vissé sur sa tête qu'il ne quittait certainement pas, même au lit je suppose, car il paraissait tellement fier de ce qu'avait été sa vie au large et qu'il me l'a conté en long.

Le pain de sucre de la baie de Diego-Suarez dans le nord de Madagascar est planté tel un chapeau chinois au milieu de cette mer d'un beau bleu azur.
 

Un feu intense me brûle le palais ce soir et la douleur est intolérable dans chaque recoin de ma bouche. Pourtant je ne suis pas devenu cracheur de feu mais j’ai simplement voulu goûter au contenu des trois coupelles qu’on a posé devant moi au restaurant le Venilla rue Surcouf. Si ce n’est pas du piratage, cela y ressemble fortement. C’était des amuse-bouches qui vous arrachent la gueule... (Pardonnez l’expression). 
Ma curiosité a été satisfaite mais on ne m’y reprendra plus. Par contre le filet de mérou aux câpres est simplement divin et n’a rien à voir avec le poisson qui après avoir passé aux halles de Rungis en voyageant à travers toute la France vient atterrir dans notre assiette. Ici nous sommes à 100 mètres de la mer et les poissons pêchés le matin sont sur votre assiette à midi sans avoir un seul Km au compteur. 
Au dessert, j’ai droit à une soupe de fruits flambés au rhum. A Madagascar il ne faut voir que le bon côté des choses et s'il y a la pauvreté qui règne en maître, le fait que les étrangers viennent dépenser leur argent à Madagascar contribue pour beaucoup au bien-être de certains gentilés.

La dernière brasserie de Longwy ayant été absorbée par les brasseries Champigneulles, en 1947, cela fait un bail que les bières de Longwy n'existent plus... alors que j'ai encore eu l'honneur de voir dans un restaurant de Diego-Suarez cette affiche publicitaire mise sous verre.
 

Quand je suis arrivé à Diego Suarez il y a quelques années de cela, je suis accueilli par une bouffée d’air chaud et humide. La baie de cette ville côtière ressemble à s’y méprendre à la baie de Rio de Janeiro avec son pain de sucre planté au centre. 
Vous me croirez si vous le voulez mais au nord de la ville se situe l’Anse de la Dordogne et au nord-ouest le port de la Nièvre à près de 8000 Km de la Métropole. 
En ville vous avez par exemple la rue du Gal de Gaulle près du consulat de France et la rue Courbet, Sadi Carnot, Avenue de France, rue de Richelieu, la rue Castelnau, l’avenue du Gal Leclerc, l’avenue Pasteur ainsi que la statue de Joffre sur la place du même nom et naturellement les trois longues artères : La rue Colbert, le Bd Etienne et la rue de la Marne. La décolonisation a certainement oublié ce coin reculé à plus de 1000 km de la capitale Antananarivo par la route et les gens d’ici qui n’ont aucune idée de ceux qui portaient tous ces noms illustres et s’en balancent royalement d’ailleurs car leur préoccupation journalière est de se remplir le ventre tous les jours, que ce soit dans la rue de Richelieu ou sur le Bd Etienne (il n’est pas dit de quel Etienne il s’agit). 

Le pain de sucre de la baie à Diego-Suarez

Rue marchande à Diego-Suarez

Le Lycée FJKM de Diego-Suarez

Transport de matériaux dans une rue de Diego-Suarez ou on sue à grosses gouttes.

Et enfin un endroit calme pour se reposer un instant ou pour l'éternité.
 

Après quelques jours passés dans la capitale, il est plus que temps de mettre le cap vers d’autres cieux et sans vivre dans le luxe, ma poche est bien garnie avec un bon paquet composé des plus grosses coupures d’argent local dont le plus gros billet vaut suivant les jours moins de cinq € . Donc pour payer un billet d’avion en ligne intérieure il faut compter une bonne liasse de ces billets pour l’aller et autant pour le retour et ne comptez pas trop sur les retraits des banques automatiques avec votre carte bancaire car souvent les retraits sont très limités. 
Sachant que les routes et les  "pistes nationales" sont en très mauvais état et que souvent les ponts risquent de s'effondrer, je préfère prendre l'avion car je tiens à ma vie. 
Le voyage se fait donc en avion à hélice qui compte environs une trentaine de sièges et naturellement j'ai reçu le siège qui était mal arrimé au plancher et si cela ne m’inquiète pas outre mesure , je me dis en moi-même que c'est sur ce genre de petits détails qu'on fonde parfois une fausse impression.
Mais l'aventure c'est l'aventure et qui ne risque rien mourra dans son lit car d'après les statistiques c'est l'endroit où on meurt le plus souvent.

Quelques nuages sombres le jour de mon départ pour le Nord de la Grande île. Mais l'horizon s'ouvre devant moi.
 

Même aux alentours de la capitale quand c’est la récolte du riz, elle se pratique à la faucille et les grains de riz sont récupérés en frappant violemment les gerbes sur le sol ou sur un tonneau en tôle, puis les grains sont balayés en tas, avant d'être ramassés après séchage et en les lance en l’air pour que le vent emporte tout ce qui n’est pas comestible et plus léger que les grains de riz.

Partout les fleurs donnent des notes colorées au paysage, pourtant les oiseaux sont rares près des rizières autour de la capitale car il n’y a guère que des grues blanches qui attendent patiemment près de l’eau le passage d’un petit poisson ou autre batracien à se mettre dans le bec. Bien sûr des canards sont partout même dans les rivières polluées par les égouts de toutes sortes qui les alimentent directement.

Mais s'il fut un temps où Enrico Macias chantait "Ah quelles sont jolies les filles de mon pays", Madagascar n'a rien à envier à d'autres pays car la gente féminine donne au pays un attrait indéniable car ici les femmes ont dans le cœur une envie de vivre et d'exister qu'il est rare de trouver ailleurs.
 

Les sourires des filles de Madagascar sont le miroir de leur cœur, la vitrine de leurs émotions, ils invitent à la sympathie et une promesse d'amitié ou plus.                                Un sourire ne peut pas s'acheter. il est offert tout comme un rayon de soleil qui illumine votre vie.

Autres pays autres mœurs dit l'adage, mais il y parfois très choses très frappantes pour un étranger qui vient pour la première fois à Madagascar car si on peut trouver des cocotiers un peu partout, il y a quelques années de cela, on pouvait voir sur la route de l’aéroport trois cocotiers grandeur nature en… plastique bleu.
 Il y a aussi des choses qui nous paraissent amusantes, par exemple une femme qui se rend dans un salon de coiffure dira qu’elle va dans un salon de tissage et de tressage. Il est vrai que les salons de coiffure sont très rudimentaires avec deux chaises, et dans un coin un seau d’eau dans lequel on puise de l’eau qu’on verse sur la tête des clients au-dessus d’un « lavabo » sans robinet. Pourtant quand commence la danse du « foehn » et de la brosse à sculpter les cheveux, c’est un spectacle qu’il faut avoir vu au moins une fois, et cela peut durer des heures.
Etant donné la faible rémunération, souvent on peut apercevoir que le cœur n'y est pas vraiment et quand il y en a un qui travaille, les quatre autres le regardent faire car je peux facilement supposer qu’ils ont à cœur de garder du travail pour le lendemain, même s'ils ne gagnent pas grand'chose, cela suffit toujours pour ne pas mourir de faim.

Un travailleur et quatre contrôleurs. 

Un cocotier qui en jette... 

Activité multi-métiers.
 

Le naturel est très présent ici à Madagascar, et même si le progrès veut rentrer par la grande porte, le naturel revient au galop par toutes les issues. 
Le plus fatiguant en ville est parfois de se débarrasser de la ribambelle d’estropiés ou de gamins en haillons qui réclament de l’argent. Si vous avez le malheur de faire l’aumône à un seul d’entre eux, cette information se répand comme une traînée de poudre et bientôt vous serez envahi par une vingtaine de mendiants dont certains n’hésiteront pas une seconde à vous faire les poches dans la confusion. 
Il serait tellement simple de se détourner de cette misère en ne fréquentant que les endroits « clean ». Pourtant je crois qu’il ne faut pas ignorer simplement ce qui se passe ici car nous sommes en grande partie responsables de la misère de certains de ces pays car tout a un prix, même si c’est un prix virtuel. 
Des stocks gigantesques de pollution sous forme de matériel en tout genre qui, dépassé chez nous se vend au rabais dans les pays émergents en polluant ces pays qui ne sont pas équipés pour recycler. 
Nous pourrions trouver des exemples sans fin car les pays occidentaux subtilisent globalement les trois quarts des richesses naturelles du globe alors qu’ils sont largement minoritaires par rapport à la population mondiale. Nous surproduisons avec des méthodes qui sont hors de portée des pays pauvres, ce qui fait dégringoler les prix chez eux et devient de ce fait inintéressant à produire. 

Pour survivre certaines personnes sont capables de se surpasser malgré leur handicap. 

D'autres par contre n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. 

Il faut pourtant ne pas se détourner de la misère qui règne à Madagascar car la surproduction n'est pas toujours un bienfait pour l'humanité.
 

Le rythme de la vie est cadencé par le célèbre « mora mora » (doucement, doucement) et les panneaux de signalisation routière sont très rares voire inexistants et si vous désirez la priorité, vous klaxonnez et vous tendez la paume de la main. 
Si vous voulez arrêter un taxi ou si le chauffeur veut vous proposer ses services, il tend l’index. Ces signaux ne sont pas toujours respectés et de toute façon, c’est toujours le premier arrivé qui obtient la priorité à moins que vous ayez devant vous un piéton inconscient qui vous oblige à ralentir. 
Autres peuples, autres mœurs. Ce matin le café avait un goût d’autrefois, d’il y a soixante ans, quand, petit garçon, ma grand-mère me servait un café ‘bouilliu’ qui n’était pas foutu pour autant mais avait simplement mijoté pendant des heures sur un coin de la plaque chauffante de la cuisinière à charbon. 
Le lait de zébu d’ici n’est pas pasteurisé, aseptisé ou écrémé comme en France mais souvent il vient d'être trait et vous le versez dans votre tasse après être présenté dans une cruchette ou alors souvent on vous propose encore une coupelle du fameux lait condensé sur-sucré. 
Dans la province malgache on cultive son café et sa canne à sucre et on tire son lait directement du pis du zébu... (femelle bien entendu...).

La vachette zébu à la robe pie se repose à l'ombre des cocotiers en attendant que son pis offre du lait naturel.

Le café de Madagascar n'a jamais beaucoup de km au compteur pas plus que le sucre issu de la canne à sucre.

Qui a osé dire que le paradis sur terre n'existait pas?
 

Ici les gens vivent dehors et mangent une poignée de riz le matin, une poignée à midi et pour ne pas changer une poignée le soir. Ce riz qui attache au fond des marmites est cuisiné dehors sur un feu de charbon de bois d’eucalyptus qui dégage une forte odeur dans tout le quartier. Est-ce tout cela le secret du bonheur qui semble se lire sur les visages ? ce qui m'a étonné aussi c'est que les personnes que vous rencontrez vous adressent un sourire qui illumine votre journée alors que chez ces gens là en occident, on reste enfermé chez soi devant la télé et pour sortir on ne le fait que pour refermer la porte de son garage avant de s’asseoir dans sa voiture et de s’arrêter sur le parking du supermarché, le plus près possible de l’entrée.
Si les personnes obèses sont extrêmement rares, je pense à tort peut être que les nombreuses mouches ont déjà sucé la plupart des protéines de la viande de zébu qui est pendue aux stands. Ici, pas de déchets, on vend simplement la totalité du zébu coupé en quartiers, mais ce sont des mets que ne peuvent s’offrir la plupart des gens que de rares fois dans l’année. 

Le sourire d'une inconnue qui illumine votre journée. 

Épicerie de quartier 

Boutique vendant de la viande et des saucisses non réfrigérées...
 

Cela fait maintenant deux jours que je suis arrivé dans la grande île par l’aéroport International d’Ivato et je suis descendu dans un hôtel non loin de cet aéroport car je ne voudrai pas m’éterniser dans la capitale. J’ai l’intention de me lancer dans la découverte de la Grande île en commençant par le haut. 
En attendant, je me promène non loin de la capitale dans un verger planté d’arbres exotiques que je découvre les uns après les autres parfois grâce aux nombreux fruits ou fleurs qui les garnissent. Les litchis qui pendent en grosses grappes attirent de nombreuses mouches. Des bougainvilliers qui garnissent les murs de briques rouges et parfois des bambous avec des troncs de la grosseur d’un poing d’homme se serrent les uns contre les autres en formant un mur impénétrable ou encore ces drôles de Rince-bouteilles rouges ou plantes-goupillons.
 La plante endémique par excellence de Madagascar est pourtant le Ravinala ou Arbre du voyageur avec son port en éventail et des feuilles en forme de pagaie dont la base renflée accumule l’eau. 
Mais Madagascar est également appelée l’île rouge à cause de la latérite cette terre rouge qui couvre les hautes terres.

Quand on arrive à Madagascar on est tout de suite plongé dans l'exotisme avec des bougainvilliers qui débordent des jardins par-dessus les murs telle de la mousse de couleur lilas.

Des bambous forment une palissade naturelle infranchissable.

Des grappes de litchis forment un contraste rouge dans un ciel bleu.

Le ravenala (Ravenala madagascariensis) l'emblème de Madagascar

Des rinces-bouteilles aux couleurs vives ravissent le regard. (Callistemon laevis)
 

Le lendemain matin après une bonne nuit de sommeil, je me rendais donc à l’aéroport avec trois heures d’avance car j’ai horreur d’arriver en retard, et je préfère arriver avec quelques heures d'avance plutôt qu’une seconde en retard. 
Je passe mon temps à m’imaginer les raisons qui poussent toutes ces personnes à partir. Peut-être fuient-elles un lieu qui ne les retient plus, peut-être espèrent-elles trouver ailleurs ce qu’elles cherchent. Peut-être vont-elles simplement retrouver des personnes chères. Ou encore, peu être comme moi, cherchent-elles tout simplement à connaître le monde comme un poussin qui vient d’éclore et qui veut tout connaître après être sorti de sa coquille ou plutôt de sa région d’origine qu’il n’a pas souvent quitté à part pour de brèves excursions. Parfois aussi les exigences professionnelles en sont-elles la cause, ou encore quand le besoin d'évasion devenait trop important ou qu'une opportunité se présentait pour rompre le train train quotidien.
Toujours est-il que me voilà avec mon sac à dos et une sacoche dans un grand hall de l'aéroport à tourner en rond, à boire un café puis à grignoter le temps afin de ne pas rester les bras ballants, puis enfin l'embarquement se précise et me voilà sanglé sur mon siège prêt à affronter l'inconnu.

Assis dans l'avion en vol vers Madagascar avec des vues imprenables de paysages très différents.
 

L’aventure avait débuté chez moi un matin à six heures moins le quart quand le voisin qui m’avait proposé de me conduire jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche klaxonne devant ma porte. Il a un bon quart d’heure d’avance sur l’heure convenue. Souvent dans la vie, les uns s’ennuient et les autres restent coincés dans leur train-train quotidien qui peut devenir si extraordinaire pour peu qu’on le veuille. 
Donc après ce transport en voiture, le bus puis le train et le métro, me voici donc dans cet hôtel à Paris avec même une télé à écran plat mais qui refuse de s’allumer. Mauvaise augure ? Enfin, je ne suis pas superstitieux et comme j’ai construit une bonne part de mon expérience sur des mésaventures passées, cela ne pourra que renforcer la dite expérience si le destin voudrait se liguer contre moi. 
Un peu plus tard, c’est une petite japonaise avec des yeux en amandes qui me sert en dessert des beignets de fruits flambés à la liqueur de roses après un plat copieux de 9 pièces de sashimi de poissons crus avec une pâte verte à très forte saveur de raifort qui aromatise mon palais avant de remonter dans le nez et finir en larmes dans mes yeux.
Ah oui ! J’allais oublier la soupe aux champignons noirs que j’ai dégustés dans ce fameux restaurant japonais dont l’enseigne seule était tout un poème. Si les champignons vous intéressent par hasard, je vous laisse le soin de les découvrir sur le site de  http://champignons.moselle.free.fr/ sous le nom vernaculaire d’oreilles de Judas, si ma détermination des champignons cuits s’est avérée exacte. 
 Il n'est point besoin d’aller au bout du monde pour connaître des saveurs d’ailleurs car Paris est vraiment d’une richesse incomparable dans le domaine des saveurs exotiques… Mais ce n’est que mon avis personnel. 

A suivre...

Champignon appelé de façon vernaculaire Oreille de Judas (Auricularia auricula-judae). Ce champignon se retrouve dans la cuisine asiatique autant dans les soupes chinoises que dans du riz cantonnais et également dans des recettes de cuisine japonaises.

Adieu la France, pays de mon enfance et de mon adolescence, mon absence sera-t-elle remarquée à l'heure où la retraite a enfin sonné ?

Paris, passage obligé pour aller ailleurs quand on vient de la province. Le métro avec, comme toujours sa palette bigarrée de personnes indifférentes à ce qui les entoure. Les endormis y côtoient les couples qui échangent des bisous. Lui, l’écouteur à l’oreille et elle qui consulte ses SMS.

Tout ce monde est constitué d’individus isolés dans une fourmilière. Les seules personnes qui s’intéressent aux autres sont les quelques musiciens ambulants dont les yeux vous cherchent en vous adressant un message universel qui signifie tout autre chose que ce qu’ils chantent.

Mon sac à dos qui pèse une tonne me scie les épaules et je n’ose pas l’enlever car la notice explicative vous permettant de l’arrimer correctement se trouve collée au dos du sac qui est collé sur votre dos…

Enfin, je retrouve mon hôtel perdu dans une petite rue inconnue de tout le monde et après avoir dessanglé tant bien que mal tout ce qui retenait mon fardeau, je peux me glisser sous une douche bienfaisante. 

A suivre...

Mon ancienne bâtisse avec dépendances datant de 1737 que j'ai laissé derrière moi en partant pour Madagascar en passant par Paris.

Mes aventures à Madagascar
Prologue
Parmi les premières choses de ma vie dont je me rappelle c’est curieusement un livre qui relatait des aventures dans le « Urwald » : désignation de la forêt vierge, de la forêt pluviale ou appelée actuellement la forêt primaire. Mon imagination galopante était alors alimentée par les récits de mes oncles Marcel et Gilbert qui m’apprenaient qu’on y trouvait d’énormes serpents, des perroquets, des singes et des animaux très étranges qu’on ne voyait nulle part ailleurs au monde. Ils me décrivaient cette forêt comme n’étant pénétrable qu’en y frayant un chemin avec une machette. Ils n’avaient pas besoin de détailler beaucoup plus car mon imagination fertile faisait le reste et je créais ainsi un univers à moi, un Eden qu’un jour je me promettais de visiter. Bien sûr mes oncles m’avaient bien parlé des fameux habitants de la forêt vierge qui faisaient bouillir les visiteurs étrangers dans d’énormes marmites avant de les manger…
à suivre...
 

Il existe encore des endroits sauvages sur terre... mais pour combien de temps?

Ça y est on y est presque. 
C'est Jean Pierre, un économiste belge qui m'a gentiment alerté sur cette nouvelle qui en réjouira plus d'un, je suppose: Le revenu universel de 1200 € est sérieusement à l'étude en Allemagne... (juste au-dessus du revenu de pauvreté en Allemagne). 
En comparaison, en ce qui concerne les gentilés qui travaillent ici à Madagascar, leur salaire doit tourner autour de un million d'Ariary qui correspond à un peu plus de 200 € au cours du jour pour un fonctionnaire bien payé et s'il est question de vouloir créer des indemnités de chômage on est loin d'avoir les possibilités de le réaliser.
En fait, l'Allemagne a surtout trouvé un moyen de réduire le chômage en faisant travailler 1500 personnes qui vont étudier le comportement de 120 personnes qui percevront ce traitement... ou pas?
Sachant que l'Allemagne compte actuellement environs 83 200 000 habitants et qu'il faut 1500 personnes pour étudier le comportement de 120 personnes combien faudrait-il de personnes pour étudier le comportement de toute la population?
Et voilà comment on résout le problème du chômage et celui des étrangers sans travail ni qualification qui viendront redonner du sang neuf au pays... ou pas?
Oui, je sais que mon raisonnement est un peu simpliste mais après tout, comme il n'y a plus assez de travail pour tout le monde, ceux qui travaillent encore vont peut-être réfléchir à lâcher leur travail vu qu'ils seront payés à rien foutre comme le disent les paroles de la chanson: (Poil dans la main par Jacques Higelin): "Poil dans la main payé à rien foutre, regarder la poutre dans l’œil du voisin"
https://www.cnews.fr/monde/2020-08-19/un-revenu-universel-de-1200-euros-lessai-en-allemagne-990146

Le ruisseau précieux

Le soleil perce la ramée verte enstatite

Laissant çà et là vue sur le ciel apatite

La lumière emplit le ru de reflet d’or,

Cerné par la mousse émeraude sur les bords

Et les cascatelles se couvrent de diamants

 Déversant leurs éclats sur l’ambre des remous.

Des fougères vert tourmaline en dessous

Sont revêtues de larmes de quartz transparent.

                                           Pier cast 20-8-2020

http://rolandbosquet.canalblog.com/archives/2011/02/15/20395865.html

Voici le courrier que je viens de recevoir et vous en saurez plus que je ne pourrai jamais vous dévoiler en vous rendant sur le site et qui a mon humble avis n'est pas composé que du genre de personnes qui veulent cacher la vérité sous les boisseaux retournés (selon St Mathieu dans les évangiles). https://www.infovaccin.fr/

Nous ne vous conseillerons désormais plus de porter ce masque ci-dessus et de serrer la main de tous ceux que vous connaissez... ou pas.  https://www.infovaccin.fr/

Dernièrement en admirant mes mains qui ont tant travaillé, tant manipulé, tant aidé, tant soutenu, tant bricolé, tant caressé, je me suis rendu compte que sur une des deux mains j'avais des taches blanches qui contrastaient avec le reste de la peau. 
Je me suis dit que je manquais certainement de mélanine mais tant que cela ne fait pas mal et que ce n'est pas contagieux cela m’indifférait. Je considérais que cela ne devait pas être très grave et que je n'avais nul besoin de consulter un dermatologue car mon médecin s'appelle Google et il m'a tout de suite dit que c'était le vitiligo.
J'avais déjà vu, je ne sais plus où des mains de vieillards qui avaient également des taches blanches et je me suis dit que si je n'attrapais rien de plus grave je veux bien faire un pacte avec le diable pour qu'il me garde en vie encore quelques dizaines d'années contre quelques taches de vitiligo en plus.
Bien entendu les personnes pour qui le paraître est plus important que l'être, il existe des tas de traitements en commençant par des crèmes contenant des corticostéroïdes mais elle peuvent endommager la peau... puis il existe des crèmes contenant des immunomodulateurs (mais on ne dit pas ce qu'elle pourraient avoir comme effets secondaires). Puis il y a le maquillage (mais je ne fais pas partie des transexuels qui se maquillent) et pour finir, les greffes de la peau et je suppose qu'on prélève un bout de la peau des fesses pour la greffer sur la main... (non merci).
Naturellement la science n'a pas fini de donner des solutions comme par exemple un traitement par le psoralène ou photochimiothérapie avec des rayons ultra-violets ce qui peut amener à un cancer de la peau (mais comme je n'ai pas l'intention de me suicider, je ne suivrai pas les spécialistes sur cette voie non plus).
Et pour finir, la science ne recule devant rien et pour stimuler la repigmentation de la peau on peut faire appel à un laser à excimère pour traiter le vitiligo dans des zones restreintes et je me tâte pour savoir si je ne vais pas laisser tomber tous ces traitements car je me sens trop jeune pour mourir avec mes septante trois ans (comme diraient les belges car ils savent compter et que cinquante treize plus dix cela fait bien septante trois.) 
S'il y a une conseillère qui peut m'apporter un soutien émotionnel pour m'aider à m'adapter aux conséquences du vitiligo, je ne dis pas non... mais encore, il faudra impérativement qu'elle soit aimable, gentille affectueuse, sensible, compréhensive et à l'écoute de mes malheurs. Si je ne trouve pas toutes ces qualité en une seule personne je veux bien qu'elles viennent à plusieurs...
 

Me pardonnerez-vous de ne pas avoir brossé les poils de ma main dans le bon sens?

Qui va gagner le duel entre l'ancien président de la république Marc Ravalomanana et le président actuel Andry Rajoelina ?
L'ancien président de la république avait construit des locaux pour abriter sa chaîne de télévision (MBS) sur des terrains de la commune urbaine d'Antananarivo (capitale de Madagascar) et comme il était président il a loué ces terrains pour un prix dérisoire et les impôts lui demandent aujourd'hui de payer les taxes afférentes à ces terrains mais sans résultats. Donc la chaîne de télévision aura un délai pour trouver un autre local si elle ne veut pas payer les arriérés réclamés... dans un premier temps.
 D'autre part, l'ancien président de la république avait construit une chaîne de magasins (Magro) qui sont dans le collimateur des impôts également et de ce fait on a imposé des scellées sur les portes closes.
En fait l'ancien président avait déjà été condamné aux travaux forcés à perpétuité mais comme il a encore le soutien de pas mal de personnes, on ne veut pas attiser les braises.
https://www.jeuneafrique.com/155109/politique/marc-ravalomanana-condamn-aux-travaux-forc-s-perp-tuit/

Etant donné que la régie d'électricité se contente de bricoler leurs vieux groupes électrogènes à gasoil qui tombent souvent en panne et laissent la population souvent les bras ballants j'avais décidé depuis longtemps de faire une installation afin de produire du courant grâce au photovoltaïque, c'est à dire avec des panneaux solaires car ici sur la côte-Est de Madagascar on ne peut guère trouver mieux comme ensoleillement à part dans les déserts et quelques autres endroits où les nuages se font très rares.
Bizarrement c'est surtout la nuit qu'il pleut ici et les journées sont généralement ensoleillées. En ce qui me concerne personnellement, je peux me passer de courant car je possède également un gros groupe électrogène mais la dernière fois que je m'en suis servi c'était suite à un cyclone quand la régie d'électricité à failli pendant des semaines afin de remettre tout en état et tous les artisans, le scieries etc. qui ne peuvent pas travailler sans électricité c'est la galère et ils sont obligés de renvoyer leurs ouvriers et ici il n'y a pas de chômage technique ou autre.
Donc j'avais acheté des panneaux solaires de 24 Volts et j'ai calculé que pour produire 50 ampère par heure il fallait que j'installe au moins 6 panneaux de 175 Watts. bien entendu je ne produit pas 50 ampères par heure car il y a toujours des pertes et je ne voulais pas dépasser les 50 Ampères que laisse passer mon régulateur qui veille à ce que mes batteries ne surchargent pas et c'est mon convertisseur qui transforme les 24 Volts en 220 Volts.
Bien entendu ce n'est pas pour faire des économies que j'ai installé ces panneaux solaires car les batteries ne sont pas éternelles et il faut les changer régulièrement car il est rare de trouver des batteries qui tiennent plus de cinq ans ou alors il faut y mettre le prix.
J'ai bien une pompe solaire qui fonctionne sans batterie mais elle ne fonctionne que lorsqu'il y a du soleil et si on veut de l'eau, il faut un château d'eau qu'on rempli quand il y a du soleil. pour les panneaux solaires il n'y a pas vraiment de problèmes car ils sont à tous les prix et leur durée de vie est donnée pour 25 ans. Comme je les utilise depuis dix ans, cela me donne encore quelques années de tranquillité si un cyclone ne me les arrache pas du toit sur lequel elles sont arrimées.

On ne va pas me reprocher d'être un écolo car la politique m’indiffère. Je préfère adopter des procédés raisonnables qui ne vont pas à l'encontre du bien être de l'humain et pour ce faire, il faut parfois se boucher le nez.
Vous ne voyez pas? Alors commençons dès le début car nous sommes entré de plein pied dans une ère folle ou la démographie terrienne a explosée et on ne sait plus à quel saint se vouer, ni à quel sein s'accrocher pour produire assez de nourriture pour alimenter toutes ces populations dont une grande part a la faim au ventre une bonne partie de l'année et se nourrit de riz, de pâtes ou autre et même d'insectes pour certaines peuplades. Et naturellement on a fabriqué les fameux organismes génétiquement modifiés plus connus sous l'abréviation OGM, pour produire toujours plus et mieux afin de pouvoir répondre à la demande toujours plus pressante des produits alimentaires. Je ne suis pas pour, ni contre les OGM car je ne suis pas généticien et je n'y connais rien donc je laisse faire, tant qu'on me laisse faire ma petite cuisine personnelle.
Donc pour en revenir à nos moutons... ou plutôt à nos poulets, ma femme possède un petit élevage de poulets mais elle est encore obligée d'acheter des œufs au marché pour faire face à ma demande car je suis aussi un mangeur d’œufs comme beaucoup de personnes je suppose.
Ici à Madagascar les poulets vivent en entière liberté et j'ai beaucoup de mal à ne pas laisser entrer chez moi les poulets du voisinage car ceux de ma femme ont un enclos afin de préserver mes cultures car j'ai remarqué que le fumier de lapin qui est entreposé autour de mes plantations d'arbres est régulièrement gratté par des poulets. Que cherchent donc ces poulets dans le fumier? tout simplement des vers, des asticots et autres insectes à se mettre sous la dent... ou plutôt dans le bec.
Donc les insectes sont au menu des poulets bien portants et si on produit assez d'insectes on peut nourrir les poulets avec des insectes en plus de la végétation, des grains de maïs et les restes de la cuisine?
Mais comment produire des insectes? Tout simplement en nourrissant les mouches avec les viscères de poisson que nous ne mangeons pas... car certaines personnes préfèrent les tripes à la mode de Caen ou la panse de brebis farcie ou encore les pieds de cochons qui ont marinés des année dans le purin etc.. 

Donc en prenant du bon fumier de lapin bien frais et puant. Les mouches se jetteront sur ces détritus organiques et pondront des milliers d’œufs qui donneront des asticots bien dodus qui feront le bonheur des poulets et autres gallinacées.
Bien entendu il y aura certaines règles à observer car il vaut mieux leur donner des insectes morts que vivants car un asticot peut très bien survivre dans le gésier d'un poulet je suppose car un asticot est aussi carnivore.
Je vois d'ici le dégoût que je peut lire sur le visage de ceux qui lisent ceci mais si on va un peu plus loin dans le raisonnement, que mangeons-nous aujourd'hui? de la viande trafiquée avec des engrais chimiques, des désherbants toxiques, des pesticides qui nous suicident et bien d'autres éléments qui ne font pas que notre bien, autrement dit on nous empoisonne pour mieux pouvoir nous soigner par la suite et nous maintenir en vie le plus longtemps possible mais cette vie artificielle vaut-elle vraiment le coup d'être vécue?
Pour ma part j'ai déjà fait mon choix et désormais je préfère de loin exclure les super et autres hypermarchés de ma vie car le plus poche se trouve à 260 km et je n'y vais plus du tout car on peut vivre autrement.
Donc pour conclure, je viens d’installer un seau blanc dans lequel j'ai mis des crottes de lapins avec un peu d'eau pour faire une bonne pâte bien odorantes et j'y ai même collé un tout petit bout du fromage fait maison qui pue comme dirait mon fils  Les américains  appellent bien les français "les fromages qui puent" et cela m'honore car mon fromage pue vraiment et comme tous les goûts sont dans la nature...

Ici à Madagascar sur la côte-Est du pays, ce ne sont pas les hirondelles mais les boutons floraux qui annoncent le printemps à grands renforts de bourdonnement d'abeilles, bourdons et autres gentes ailées qui s'en donnent à cœur joie dès les premiers rayons de soleil du matin pour polliniser toutes ces fleurs qui ne demandent pas mieux.
Même les ananas ont déjà commencé à produire leurs fruits, qui, niché entre les feuilles se laisse le temps de grossir.
J'ai remarqué que mes lapines aussi commencent de nouveau à montrer le l'intérêt quand je les met en présence des mâles, alors qu'auparavant elles ne se laissaient pas faire et j'étais prêt à les traiter de saintes nitouches car je m'imaginais que si elles pouvaient parler, elles auraient crié: "noli-me-tangere".

Boutons floraux des citronniers

Litchi en fleurs

Boutons floraux de manguier

Avocatier en fleurs

Mûrier en fleurs

"Les filles sont jolies dès que le printemps est là" chantait Hugues Aufray.

Et justement ici sous les tropiques, il ne fait plus aussi frais et si l'été s'étire doucement en occident pour entrer par la petite porte dans la fin de l'été, ici le printemps revient, même si les saisons ne sont pas très marquées sur la côte-Est de Madagascar, il y a tout de même dans l'air un renouveau qui s'installe tout doucement et on peut s'en rendre compte si on observe les bourgeons floraux des avocatiers, des manguiers les litchis,et naturellement les ananas qui forment leurs premiers fruits et bien d'autres espèces encore.
La pandémie n'aura pas de prise sur ce renouveau de la nature et si les filles sont toujours aussi belles, elles pourront si elles le désirent se parer de mille fleurs pour paraître plus belles encore.

Nous sommes-nous déjà demandé  ce que représentait tout ce que nous mettons dans notre caddie chaque semaine? Le nombre de kilomètres parcourus par toutes ce choses avant d'être présentées dans les rayons des supermarchés?  La pollution que cela engendre ? les matières premières qui sont utilisées, juste en emballage par exemple?
En fait, les matières premières qui sont utilisées chaque jour et dont certaines ne sont pas recyclables manqueront à nos enfants car eux seront obligés de se priver de tout ce que nous gaspillons aujourd'hui.
Mais que pouvons-nous changer dans ce système dans lequel nous évoluons?
Peut-être devrions-nous refréner nos envies, nos pulsions, nos illusions?
Par exemple, à quoi sert de posséder 36 paires de chaussures si nous ne pouvons en chausser qu'une seule paire à la fois? 
Il m'est déjà arrivé d'acheter un produit qui me plaisait puis arrivé à la maison je l'ai rangé dans un coin en pensant qu'il me serait utile un jour mais je ne m'en suis jamais servi... suis-donc je plus bête que la moyenne? A vous de répondre.