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Le paradis à Madagascar

C’est la saison de floraison de mes Gloxinias

30 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

De son vrai binôme Sinningia eumorpha ces plantes à fleurs en forme de cloches avec une belle corolle bleu-violette égaie mes parterres. Ici sur la cote-Est de Madagascar je peux laisser mes plantes en pleine terre toute l’année car les températures descendent rarement sous les +17°ou +18° la nuit pendant l’hiver austral.

Dans son pays d’origine, le Brésil, la pollinisation de ce genre de fleurs se fait par les colibris et parfois aussi par les abeilles quand le passage par la corolle est assez large. Cette plante peut facilement se multiplier par division. Donc comme il n’y a pas de colibris à Madagascar, je divise la plante afin de pouvoir la multiplier et je replante directement en pleine terre. Cette plante a connu de nombreuses hybridations et se conjugue de ce fait également en d’autres coloris et formes.

Ce qui est curieux en regardant les feuilles de cette plante plus attentivement on peut remarquer le bord des feuilles finement lobées comme si elle voulait se parer de frous frous. Et le revers de la feuille fait apparaître une douce couleur rose sur laquelle tranche les nervures d’un beau vert tendre.

Je ne me souviens plus d’où j’ai obtenu un plant de ces fleurs mais ce qui est sûr c’est qu’au fil des ans cette plantes a déjà fleuri maintes fois et comme je la divise régulièrement elle n’a pas fini d’apporter une note délicate à ma niche écologique. Il est important dans la vie de se trouver bien là où on se trouve afin de ne pas être tenté de voyager pour aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte.

En effet, à l’heure actuelle on peut avoir les mêmes images, voire beaucoup plus encore en regardant un écran plutôt qu’en allant voir sur place en risquant l’accident ou en polluant à qui mieux mieux. Pour ma part pendant les quarante deux ans et demi que j’ai travaillé, je suis rarement parti en vacances ou en excursion, mais quand je suis parti, lorsque l’heure de ma retraite à sonnée, j’y ai mis le paquet pour aller au bout du monde et surtout pour y rester définitivement.

Le cadre de vie est très important afin de rester serein et de pouvoir se mouvoir dans un écrin qu’on se confectionne au fil du temps qui passe. Pourquoi ne pas se contenter de ce qu’on peut avoir plutôt que de vouloir l’impossible car il est évident que si on ne peut pas tout avoir, il ne sert à rien de se déplacer pour aller chercher ailleurs la douceur de vivre qu’on peut éprouver en restant chez soi, là où on a décidé de vivre.

Quand j’observe les kilomètres de bouchons sur les autoroutes, je ne peux que plaindre ceux qui n’ont d’autre solution que de s’évader de leur niche de vie bétonnée, du bruit de la ville, du stress que peut faire subir l’obligation de rester enfermé entre quatre murs et de ne pas pouvoir profiter d’un cadre de vie qu’on peut agrémenter à son gré.

 

 

 

 

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Papillon qui a terminé son vol

29 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #INSECTES

Je me souviens des images où un savant un peu fou muni de son filet à papillon courait derrière un papillon au vol léger, virevoltant dans les rayons du soleil. Les papillons par leur couleurs ont depuis longtemps attiré l’attention d’amateurs qui voyaient là un moyen le faire un commerce fructueux.

Mais si les papillons si gracieux dans leur vol attirent la curiosité et la convoitise des collectionneurs par leurs couleurs et leurs formes, il ne faut pas oublier qu’avant d’être d’inoffensifs papillons, c’étaient des larves voraces, souvent spécialisées pour se nourrir de la végétation et de nombreuses plantations sont parfois entièrement dévastées par ces larves.

 J’ai réussi à sauver quelques plants de cotonniers que j’avais plantés en détachant les feuilles sur lesquelles les larves avaient déjà jeté leur dévolu. Bien entendu d’autres arbustes étaient déjà totalement démunis de feuilles. Le plus souvent j’ai remarqué que les papillons choisissaient les jeunes plants dont les feuilles sont bien tendres pour y déposer leurs œufs. Et j’ai eu un mal fou à sauver mes orangers, pamplemoussiers et citronniers lorsqu’ils étaient encore petits. Tous les jours je faisais le tour de mes arbustes pour y déloger les larves voraces. Puis après un certain temps les larves devenaient moins nombreuses car je suppose qu’une fois que les arbres ont de nombreuses feuilles, si quelques feuilles sont grignotées cela ne cause plus de dommages aux arbres.

Bien entendu il faut aussi laisser la nature un peu suivre son évolution et je ne ferai jamais appel à des produits chimiques pour stopper la prolifération de ces larves. Je me souviens quand j’étais petit et que j’accompagnais ma grand-mère dans son champs de patates et que ses plants de pommes de terre étaient infestés de larves de doryphores. Elle inspectait soigneusement un à un tous les pieds de pomme de terre en écrasant chaque larve entre son pouce et son index, je trouvais cela un peu barbare, mais malgré mon jeune âge je comprenais que ma grand-mère n’avait pas le choix car en ce temps là, les pommes de terre étaient la nourriture de base et on stockait dans la cave les pommes de terre selon leur gabarit. Les grosses pommes de terre étaient destinées à la nourriture humaine, les plus petites étaient  cuites et données aux cochons et les pommes de terres moyennes étaient destinées à être replantée l’année suivante.

Aujourd’hui certains producteurs de fruits et légumes ne font plus appel aux produits chimiques mais à d’autres insectes parasites qui effectuent leur développent dans le corps de leur hôte en parasitant les œufs, les chenilles et les chrysalides des insectes ravageurs et il existe même une famille de champignons qui se développe dans le corps de certains insectes tels les Cordyceps qui sont de véritables zombies qui envahissent le corps de certains insectes et développent leurs fructification qui libérera les spores qui infecteront d’autres insectes.

Mais à force de se débarrasser des espèces qui nuisent au « bien-être » de l’Homme, l’Homme ne se détruirait-il pas lui-même sans le savoir ?

N'étant pas un spécialiste des insectes, il m'est tout de même apparu que cette espèce pourrait se ranger dans la famille des Eudocima, c'est à dire que cette espèce est nommée de façon vernaculaire piqueur de fruits. Et comme c'est la saison des gaves et goyaves (Psidium) ainsi que celle des fruits de la passion (Passiflora), il ne serait pas étonnant que ce lépidoptère ait choisi de venir passer son dernier jour près de chez moi en perdant une partie de son aile gauche.

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Du carambar au carambolier

28 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Dans mon jeune âge, il m’arrivait souvent de déguster des carambars qui sont des barres de caramel mou fabriqués avec du caramel et du cacao d’où son nom qui est en fait le mot valise de « caramel » et de « barre ».

Puis un peu plus tard alors que je m’intéressait au billard américain, il m’arrivait de jouer des parties mais sans vraiment devenir un bon caramboleur car un bon caramboleur aime se mouvoir autour de la table de billard pour trouver le bon angle d’attaque et réaliser une carambole en rentrant plusieurs boulles en un seul coup dans des trous en sachant donner de l’effet à la boule d’attaque.

Par contre comme j’ai planté un carambolier qui n’a rien à voir avec les carambar pas plus qu’avec les caramboleurs qui sont capables de faires des caramboles avec des boules. Et ce carambolier me donne régulièrement des fruits savoureux que je déguste au fur et à mesure que ses fruits mûrissent.

Sachant que les caramboliers peuvent ici sous les tropiques fleurir quatre fois par an, je me réjouis car comme il ne me reste certainement plus beaucoup de lustres à passer sur cette terre mais je peux dire que je profiterai plus souvent à manger des caramboles que d’attendre Noël pour déguster des mangues et des litchis qui ne mûrissent qu’une fois par an à la fin de l’année.

Pour ceux qui ne connaissent pas la carambole, c’est un fruit dont la section est en forme d’étoile. Selon les variétés ces fruits sont plus ou moins acidulés. Chez moi ils ne sont pas acides du tout mais légèrement sucrés et surtout juteux et je les croque à belles dents.

Bien entendu ce fruit, s’il est riche en antioxydants et une source de vitamine A et C, il ne faut pas en abuser comme toute bonne chose. Car ce fruit peut être toxique si on en consomme une trop grande quantité, surtout chez les personnes qui ont des insuffisances rénales chroniques. En effet la caramboxine comme son nom ne l’indique pas peut affecter le cerveau… donc si vous remarquez un jour que je divague, vous saurez à quoi vous en tenir et quel sera le responsable. Mais comme je suis une personne habituée à manger des champignons dont la plupart des espèces contiennent des toxines, je suis blindé car je sais que de nombreuses toxines s’évaporent à la cuisson… et si tous les végétaux sont comestibles, sans exception, certains ne le sont malheureusement qu’une et unique fois dans la vie d’une personne trop gourmande et inconsciente.

Bien entendu je pourrai en couper des sections et décorer des verres de cocktails mais comme je ne bois pas d’alcool je préfère croquer directement mes fruits si savoureux quand ils ont la couleur du soleil avec les bords un peu brunis, signe que les fruits sont bien mûrs.

Bien entendu on peut également cuisiner ces fruits avec des crevettes ou du poisson des oignons ou dans une soupe etc.

L’arbre qui porte ces fruits le carambolier a été baptisé de son nom scientifique Averrhoa carambola et naturellement c’est un arbre des régions tropicales comme Madagascar par exemple... et comme moi, il n'aime pas trop le froid.

Un de mes caramboliers qui porte des fruits.

Les fleurs du carambolier sont roses-violacées et minuscules

Les fruits du caramboliers sont difficiles à repérer entre les feuilles

Quand le bord du fruit commencent à brunir c'est le signe que le fruit est presque mûr

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Découpe d’un portail en tôle à la scie à métaux

27 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Quand j’habitais encore dans la capitale de Madagascar, il m’est arrivé de voir des choses inhabituelles comme par exemple un ouvrier qui s’échinait à couper en deux un portail en tôle avec une scie à métaux. En fait, de nombreux métiers à Madagascar se réalisent encore avec les moyens du bord alors que l’Homme dans sa stupidité va chercher l’aventure sur Mars et ailleurs dans l’Univers en laissant sur le carreau des millions de personnes se débrouiller comme elles peuvent avec des moyens ridicules.

Je sais ce que c’est que de découper de la ferraille avec une scie à métaux où à chaque mouvement mal exécuté la lame de scie risque de se briser comme du verre. Et comme la tôle n’est pas vraiment un matériau très rigide, elle peut vibrer à chaque coup de scie qu’on donne et de ce fait amplifier le risque que la lame se brise.

Mais demander à un ouvrier qui gagne un ou deux euros par jour de faire le travail avec des moyens plus adaptés c’est impossible car si on gagne juste de quoi se nourrir, on ne peut pas investir dans du matériel plus performant et on se contente de fabriquer même la scie avec laquelle on va travailler.

Cela parait inconcevable de nos jours qu’on en soit réduit à travailler de la sorte mais quand les grandes puissances industrielles viennent dans les pays pauvres comme Madagascar pour y chercher à bas coût des terres rares ou autres richesses naturelles  et les revendre dans le monde entier pour en tirer le maximum, il n’est pas étonnant que les gentilés du pays soient laissés sur le carreau.

Malgré cela comme les travailleurs ne connaissent pas d’autres méthodes plus modernes, cela ne leur manque pas car ce qu’on ne connait pas, ne peut en aucun cas manquer. Je pense que la plupart des travailleurs n’ont jamais vu ou entendu parler d’une tronçonneuse d’angle ou d’un chalumeau d’oxycoupage à acétylène et quand on leur parle de découpe au laser c’est comme si on leur montrait l’étoile la plus brillante du ciel en leur demandant quel nom elle porte.

Alors que dans de nombreux pays des gens meurent à cause de la sécheresse causée par l’industrialisation et la mondialisation excessive qui provoque le réchauffement climatique et prive d’eau et de nourriture une grande partie de l’humanité. Les désertifications de zones de plus en plus étendues font migrer des populations entières et provoquent des conflits. Et pendant ce temps là des journaleux en mal de sensations vont se repaître des situations alarmantes en dénonçant les gouvernements des pays pauvres de ne rien faire alors que ce sont les pays riches qui sont responsables de cette situation.

Car pendant ce temps là, on dépense des milliards pour aller prospecter une planète totalement déserte où seul subsiste des roches et autres choses inertes. Mais après tout, l’homme est stupide et un certain Einstein l’avait déjà compris il y a longtemps car selon lui deux choses seraient infinies, à savoir l’univers et la bêtise humaine mais pour l’univers il n’en avait pas la certitude absolue.

Scie à métaux fabriquée à Madagascar avec du fer à béton

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La peur injustifiée causée par les serpents de Madagascar

26 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #ANIMAUX

De nombreuses personnes éprouvent un sentiment de rejet à la vue des serpents, ces drôles d’animaux qui n’ont pas de pattes et qui pourtant sont capables parfois de grimper aux arbres ou de se faufiler entre les fissures d’un mur quand elles ne montrent leur capacité à nager ou à dormir accrochés aux branches d’un arbre etc.

Cette semaine en allant dans mon abri  qui sert à protéger mes clapiers à lapins, j’ai découvert un magnifique petit serpent qui s’était accroché entre les mailles du grillage d’un clapier à lapin inoccupé. Je pense que pendant l’hiver austral ou les températures descendent  légèrement sous des températures qu’on pourrait imaginer en régions tropicales que l’hiver austral pousse les serpents à rechercher une source de chaleur et surtout un endroit sec pour s’y réfugier.

La chaleur émise par la proximité des lapins aura-t-elle attirée ce petit serpent d’une longueur de quelques dizaines de cm de long et portant une belle robe à motifs variés dans les tons ocre-beige- brunâtre avec un ventre plus clair? Ou encore serait-ce le temps pluvieux qui fait tomber des trombes d’eau qui a poussé ce serpent à rechercher un abri bien au sec ? Je ne saurais le dire mais ce qui est certain c’est que ce n’est pas le premier serpent que je trouve dans mon abri aux lapins, par contre je n’ai jamais eu à me plaindre car si les serpents ne s’attaquent pas aux lapins, il ne doit pas en être de même pour les souriceaux qui sont certainement des mets de choix pour certains serpents.

En effet si à Madagascar les reptiles sont très variés on peut constater qu’il n’y a ni vipères ni autres serpents dangereux pour l’homme. Par contre on rencontre trois des quatre espèces de boas au monde et ne présentent aucun danger pour l’homme. Il y a selon certaines sources plus d’une soixantaine d’espèces différentes de serpents à Madagascar dans les trois grandes familles qui appartiennent à la famille des boas, des couleuvres et des petits serpents souterrains vermiformes, Il y aurait naturellement encore des espèces qui n’ont pas été décrites.

Bien entendu si les serpents terrestres de Madagascar sont inoffensifs pour l’homme, il n’en est pas de même des serpents de mer mais généralement si on ne les provoque pas et si on les laisse tranquille ils préfèreront s’éloigner de l’homme, tout comme les serpents terrestres dont certains sont vraiment trop vifs et qu’il est impossible de photographier sans les attraper. Je préfère donc m’en tenir à prendre en photo les espèces plus tranquilles qui sont moins rapides à fuir.

Il est naturellement évident que les serpents comme d’autres espèces du vivant ne se rencontrent pas sur toute la surface de la Grande île qui comporte des niches écologiques bien particulières selon les différentes régions avec des altitudes différentes, de la pluviométrie qui n’est pas la même au Nord, dans les hautes terres où au sud ou la végétation est celle d’une région sèche et épineuse et par conséquence la plupart des espèces sont liés à  des endroits de l’île définis par un écosystème spécifique. De ce fait, l’endémisme et la spécialisation à une niche écologique est très variée.

 

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L’art naïf à Madagascar

25 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

En parlant d’Art naïf on pense surtout à de la peinture sur toile ou autre support mais si on prend le mot naïf dans le sens propre de sa signification, ce mot vient du latin nativus qui veut dire qui est né, qui est inné, qui est naturel. Au Canada on emploie dans certaines régions le terme Art indiscipliné car il représente l’œuvre d’un artiste selon son imagination et le plus souvent selon ses capacités à reproduire la réalité.

L’Art naïf le plus souvent réalisé par des autodidactes est en décalage avec les véritables œuvres qui traduisent le mieux la réalité. Et ceux qui réalisent ces œuvres souvent maladroitement avec des mouvements « non académiques ». Le plus souvent ces œuvres se caractérisent par le non respect de la réalité le plus souvent volontairement avec parfois des matériaux qui surprennent. Car c’est cela à mon avis qui ressort de cet art, c’est que c’est un art qui ne prend pas en compte la réalité mais qui veut surprendre par sa différence.

Cet art a parfois une ressemblance avec des dessins d’enfants ayant un caractère ingénu, Souvent ces œuvres sont réalisés par des peintres du dimanche ou par des personnes qui donnent ce qu’elles peuvent en produisant des œuvres selon leur capacité et les matériaux qui sont à leur disposition. Comme par exemple les dessins qu’on trouve dans certaines grottes ou abris sous roches qu’on appelle l’art pariétal car il est réalisé sur des parois avec de la terre, du charbon de bois etc.

Il y a également l’art primitif ou l’art premier qu’on ne peut pas vraiment comparer à l’art pariétal car l’art primitif est réalisé encore de nos jours par des personnes qui veulent représenter quelque chose mais en conservant un certain infantilisme. Parfois voulu et parfois avec une certaine « gaucherie » et une « insuffisance technique ». On pourra comparer l’art naïf aussi à un manque d’habileté ou simplement un motif décoratif qui surprend.

On pourrait dire aussi que l’art naïf est une part de l’art populaire si on n’est pas un puriste qui trouve des détails importants pour définir ces différences qui les caractérisent chacune à leur façon. Ainsi l‘art naïf pourrait se définit par un manque d’expertise conventionnelle dans la représentation d’objets réels.

Parfois des artistes qui produisent des œuvres d’art naïf procèdent avec une certaine passion en voulant créer selon leurs possibilités autant matérielles qu’imaginatives selon  leur vision sans connaissances formelles des méthodes sophistiquées. On peut aussi penser que l’art naïf est produit par des artistes étrangers à la culture des beaux arts et se contentent de puiser dans leur imagination ou dans leur vision personnelle  en essayant de reproduire d’une autre manière ce qui leur plait.

Parfois on veut personnifier un sentiment, un désir en créant une image de ce qu’on aime. Bien que n’étant pas en capacité de le reproduire de manière idéale on cherche à reproduire sa pensée d’une façon originale qui sorte de l’ordinaire.

Ainsi j’ai vu un jour cette œuvre dans un parc à Madagascar d’un artiste qui a voulu représenter la femme qu’il porte peut-être dans son cœur ou celle qu'il voudrait avoir dans son cœur.

 

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Le monde change

23 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Alors qu’en Europe on fait venir sa viande, ses fruits et légumes de l’autre côté de la terre où on détruit les forêts et les biotopes particuliers à tour de bras pour produire toujours plus, à Madagascar on se sert encore de charrettes tirés par des zébus. Bien entendu les supermarchés ont fait leur apparition dans les grandes villes ainsi que dans la capitale et les gentilés les plus riches peuvent se payer des produits souvent venus de l’étranger et si la plupart des produits de première nécessité viennent également d’autres pays, il reste néanmoins une bonne partie de la population qui vit en autarcie et se débrouille comme elle peut pour subsister malgré le progrès qui se répand comme une traînée de poudre.

Alors qu’il y a à peine une décennie on voyait peu de voitures dans les petites villes de province, à présent il y a de plus en plus de voitures, et je ne parlerai pas des scooters, des busters des tuk-rtuks et les véhicules de transport en commun qui créent des embouteillages dans les grandes villes.

A la campagne c’est encore relativement calme si on ne prend pas en compte les tuk-tuks qui pétaradent jusque dans les villages jouxtant les petites villes. En une seule décennie il y a eu des changements et peu à peu les gentilés cherchent à améliorer leurs conditions de vie par tous les moyens à leur disposition. Souvent on commence par migrer vers les grandes villes en pensant y trouver du travail ou encore des opportunités pour s’enrichir.

D’autres dans les provinces se résignent à continuer leur train-train, en se contentant de leur mode de vie, mais en rêvant que le ciel leur apportera la chance. Ceux qui habitent le long des côtes ont au moins la chance de pouvoir aller à la pêche et ainsi avoir droit à des protéines grâce aux poissons qui accompagneront leur repas composé la plupart du temps par du riz qui souvent est importé lui aussi car rares sont encore les jeunes qui acceptent de patauger dans les rizières pour produire eux-mêmes leur ration journalière, d’autant que les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables.

Ainsi va la vie à Madagascar alors que les pays riches s’envoient en l’air pour aller chercher d’autres planètes habitables, à Madagascar on cherche à s’en sortir par n’importe quel moyen et si les gouvernements successifs n’avaient en point de mire que l’amélioration de leurs conditions de vie personnelles jusqu’à ces derniers temps, la situation commence à changer radicalement car il suffisait d’une personne sensée au pouvoir pour essayer de changer les choses et offrir des solutions pour sortir le pays de l’ornière où il était enfoncé depuis son indépendance. Mais l’opposition voit cela d’un très mauvais œil et cherche par tous les moyens, même les plus expéditifs à reprendre leurs magouilles qui ont conduit le pays dans une situation désespérante alors que Madagascar n’a pas eu de guerres dévastatrices comme d’autres pays africains. Pourtant Madagascar qui pourrait être un des pays parmi les plus riches est resté dans la pauvreté et la dépendance car la plupart des habitants sont confinés dans leurs habitudes rurales sans aucune possibilité de s’en sortir autrement qu’en se serrant les coudes.

 

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Les oreilles d’éléphant de Madagascar

22 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Bien entendu, s’il n’y a pas d’éléphants à Madagascar, il y a par contre des oreilles d’éléphant car c’est ainsi qu’on appelle communément ces plantes qui peuvent atteindre de deux à quatre mètres de haut. C’est une plante herbacée comme les bananiers mais elle a toujours les pieds dans l’eau. Par la forme de ses feuilles, elle peut ressembler effectivement un peu aux bananiers et d’ailleurs les anglais appellent cette plante Water banana.

Ici sur la côte-Est de Madagascar cette plante est très commune le long des lacs, des rivières et surtout le long du canal des Pangalanes qui s’étend sur près de 700 kilomètres avec ses eaux saumâtres sur la côte Est du pays. Bien entendu les passagers des bateaux qui empruntent ce canal ne font bientôt plus attention à ces plantes car par endroit elles sont vraiment très communes sur les berges.

Quand je suis arrivé sur la côte-est du pays j’avais pris contact avec le chef du village ou du quartier qu’on appelle Président fonkontany et il m’a raconté que certaines parties de cette plante comme ses fruits et son rhizome sont toxiques mais comestibles après cuisson ou autre traitement comme l’étuvage. Bien entendu cette plante n’est pas sur les menus gastronomiques car elle n’est consommée qu’en temps de disette, par exemple lors du passage d’un cyclone et que les approvisionnements en nourriture commencent à manquer.

Actuellement cette plante a été introduite dans d’autres îles de l’océan indien ainsi que dans certains pays d’Afrique ou ailleurs. Elle se plait surtout dans les zones humides, marécages et elle est parfois plantée au bord des étangs. Mais cette plante peut devenir envahissante quand elle trouve un endroit qui est propice à son développement.

Parfois quand je me ballade dans la brousse, je tombe sur un petit étang où se mêle des plantes comme des sphaignes, des joncs et autres plantes dont ces oreilles d’éléphant qui dominent les autres par leur stature avec leurs feuilles triangulaires dressées vers le ciel comme pour l’implorer de laisser tomber la pluie afin que ses racines ne manquent jamais d’eau.

Le binôme latin de cette plante originaire de Madagascar est Typhonodorum lindleyanum d’après le nom de celui qui a fait sa description. Pour ma part, je n’ai pas encore eu la curiosité de préparer les fruits de cette plante pour les consommer car il y a bien assez de fruits exotiques pour ne pas être obligé de me forcer à manger ce que les gentilés eux-mêmes ne consomment que par obligation quand il n’y a plus rien d’autre à manger.

Cette plante comme bien d’autres plantes a certainement des raisons d’exister et trouve sa place dans la biodiversité, même si nous ne connaissons pas vraiment le rôle qu’elle s’est attribuée. En effet elle ne possède pas de tronc qui peut être utilisé comme le sont les troncs des arbres, ses feuilles ne sont pas utilisées pour couvrir les toits car c’est plutôt une autre plante, le Ravenala dont les feuilles font communément office de couverture pour les toitures des cases de la brousse ici dans la région. Mais après tout, peut-être que cette plante possède des vertus et des utilisations que l’homme ne connait pas encore.

 

 

 

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Connaissez-vous le corail de feu

21 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

.Je pense que peu de personnes connaissent cette espèce, car elle est rare. Je l'ai découvert à Madagascar et comme c’est une espèce qui n’a été signalée qu’en Chine, en Corée du sud, au Japon et en Australie, on peut maintenant rajouter Madagascar car je l’ai découvert dans le pré qui jouxte ma maison d’habitation. Cette espèce a poussé dans l’herbe rase en de nombreux exemplaires sur un mètre carré environs. C'est sur la côte-Est de Madagascar entre l'océan Indien et le canal des Pangalanes à une dizaine de km au nord de l'embouchure du fleuve Mangoro.

Cette espèce que les japonais appellent corail de feu, son binôme latin étant Thrichoderma cornu-damae, qu’on peut traduire par Trichoderme en forme de corne de daim. Les japonais l’appellent également champignon de feu. Je ne pourrai pas dire si c’est en rapport avec sa couleur d’un beau rouge flamboyant ou si c’est à cause de sa toxicité car ces champignons contiennent de la Trichothécène parmi les autres mycotoxines.

Sachant que certaines espèces animales comme certaines grenouilles ou des chenilles ainsi que des poissons ont optés pour des couleurs très vives pour décourager les éventuels prédateurs en leur signalant qu’ils possèdent du poison en réserve pour ceux qui oseraient les mettre à leur menu. En serait-il de même pour ces champignons qui veulent ainsi avertir de leur toxicité les prédateurs comme par exemple les mycophages ?

Cette espèce aurait été décrite pour la première fois en 1895 sous le nom de Hypocrea cornu damae, puis en 1905 dans le genre Podocrea, puis en 1994 on le place dans le genre Podostroma et c’est finalement les chinois qui ont eu le dernier mot en le plaçant dans le genre Trichoderma en 2014. Pour ma part je ne compte pas le renommer car je pense que cela leur fait une belle corne d’avoir été baptisé tant de fois depuis leur première description.

Selon certaines sources, ces champignons pousseraient aussi sur du bois. Je n’ai pas poussé plus avant pour connaitre la nature du sol car il se peut très bien qu’il y ait eu du bois enterré à faible profondeur et que ces champignons aient choisi ce substrat pour s’y implanter.

Si jamais je retrouve cette espèce je vérifierais la nature du support. En fait de bois, pour ma part j’ai des tas de bois un peu partout que je laisse se décomposer car si certains tas de bois servent d’abris pour les tangues de Madagascar qui sont des animaux qui ressemblent à des hérissons mais qui n’appartiennent pas à la famille des hérissons. Puis il y a des tas de serpents inoffensifs qui eux aussi trouvent un abri sous les tas de bois déposés çà et là et je ne parlerai pas des autres animaux batraciens, insectes et autres qui colonisent mes tas de bois et de branchages. Bien entendu les champignons se succèdent également pour se nourrir des diverses substances du bois au fur et à mesure de leur décomposition.

Quand on veut de la biodiversité comme je le souhaite, il ne faut pas tout bétonner, tout nettoyer, tout aseptiser etc. car la nature n’a souvent nul besoin de l’homme pour se régir selon ses lois.

Bien entendu je compte apporter moi aussi ma goutte d'eau comme le colibri pour essayer d'éteindre l'incendie en plantant, bouturant tous les jours parfois en semant des centaines de graines, de noyaux, de pépins afin de créer une biodiversité. Peut-être que c'est mieux de montrer l'exemple que de palabrer dans le vide en essayant de sensibiliser les gentilés, non pas seulement à la protection de l'environnement mais en mettant la main dans le fumier de mes léporidés qui enrichissent par leur litière le sol acide qui a été durant des siècle ravagé, dévasté et brûlé par l'Homme. et parfois la récompense est au bout des peines.

Voici quelques exemplaires qui ont bien voulu s'implanter près de ma résidence.

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Des arbres uniques au monde

20 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Des arbres dont les racines s’ancrent dans le ciel. Etonnant non ? En fait ces arbres bizarres et endémiques de Madagascar dont certaines espèces se trouvent dans le Menabe près de la ville de Morondave sur la côte Ouest de Madagascar ont donné naissance à des tas d’interprétations. L’une d’entre elle voulu que les dieux fâchés par ces arbres orgueilleux les aient plantés à l’envers en fixant leurs racines dans le ciel.

J’ai eu le privilège de me rendre sur place un jour et de constater qu’effectivement ces arbres dont certains ont plus de 800 ans avec une hauteur qui avoisine les trente mètres sont assez spectaculaires. Même s’il ne reste plus beaucoup de ces arbres, rescapés des forêts denses de Madagascar qui peu à peu se sont étiolée à cause de la déforestation, des cultures sur brûlis, de l’élevage et de l’abattage des arbres pour faire du charbon de bois. Cette situation de plus en plus prégnante pour ces arbres a conduit à une protection particulière, d’autant que la population vénère ces arbres majestueux en leur conférant un rôle sacré.

Les troncs de ces arbres ont la capacité de retenir l’eau et ainsi de supporter de longues périodes de sécheresse. Même les feux de brousse n’ont pas réussi à les exterminer… mais malheureusement ce sont les derniers représentants sur terre de ces magnifiques arbres emblématiques.

Si l’allée des baobabs est un des sites les plus visité à Madagascar, cela n’a que très peu de retombées économiques sur les habitants de la région car on a vite fait le tour de ces arbres puis on repart pour d’autres destinations. Pour ma part j’ai séjourné à Morondave pendant une semaine et après avoir visité de nombreux endroits où on pouvait admirer des baobabs, j’ai profité de mon séjour pour aller à la pêche dans un endroit tranquille et le soir venu en passant devant les cases des habitants, j’offrais le poisson que j’avais pêché aux gentilés qui me remerciaient avec de larges sourires.

Comme à l’époque je possédais une moto, j’ai voulu rejoindre par la piste une autre ville située à 100 km au nord mais malheureusement la piste devenait de plus en plus ensablée et arrivé à une dizaine de kilomètres de la ville où je désirais me rendre, il n’y avait plus moyen de continuer car j’étais enlisé dans le sable jusqu’aux essieux de la moto. Découragé et contraint de me rendre à l’évidence qu’il m’était impossible de poursuivre mon périple j’ai rebroussé chemin et c’est tard dans la nuit que je suis revenu contraint et forcé à mon point de départ après maintes chutes en moto, heureusement sans gravité.

Bien entendu quand on veut de l’aventure, il ne faut pas s’attendre à arriver à un but mais le fait d’oser tenter l’aventure Pour certaines personnes chaussées de pantoufles qui rêvent d’aventure, c’est quand elles sont en pleine aventure qu’elles rêvent de chausser de nouveau leurs pantoufles mais ce n’est pas mon cas car si j’ai pour l’instant chaussé mes pantoufles mes aventures se concrétisent par mes écrits.

Adansonia grandidieri est son binôme

 

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Un dimanche un peu spécial

19 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CUISINE

Hier dimanche, ma divine Sergine qui excelle en cuisine a décidé de se reposer et elle nous a fait comprendre à mon fils et à moi que si nous voulions manger, qu’il fallait que nous nous attelions aux marmites et autres ustensiles de cuisine.

En fait, comme nous venions d’acheter deux beaux poisson d’un poids total de huit kilos qui nous ont été livrés directement du pêcheur à notre domicile, elle ne savait pas trop comment innover pour préparer du poisson car elle a déjà préparé le poisson à toutes les sauces et elle voulait savoir s’il n’y avait pas une recette qui sortait de l’ordinaire.

Bien entendu elle avait déjà préparé quatre beaux carrés de poisson découpés dans les filets et pour mon fils qui va allègrement dans quelques jours sur ses neuf ans, j’ai pensé qu’il serait profitable de lui enseigner quelques notions de cuisine. Nous avons donc choisi trois belles carottes, de la ciboule, deux betteraves rouges, des oignons, deux poivrons et surtout du chou afin de passer à la phase première qui consiste à la préparation. Bien entendu après avoir pelé les premiers oignons il s'est précipité vers le robinet de la cuisine afin de se rafraichir les yeux qui commençaient à piquer puis, après avoir soigneusement nettoyé, pelé, épluché et coupé en dés ces ingrédients on a tout mis dans le panier de la cocote minute en n’oubliant pas d’y rajouter du gingembre râpé finement, du sel et poivre, et vogue la galère pendant cinq à dix minutes de bain de vapeur avant de ressortir le tout et de le mixer pour en faire une sorte de pâte rouge.

Comme mon fils n’est pas un grand fan des légumes, j’ai pensé faire une garniture de crêpes salées. Donc j’ai pris un demi-litre de bière, deux cuillerées de rhum de Madagascar, deux cent cinquante grammes de farine, trois œufs trente grammes de beurre fondu préalablement dans une poêle chaude et j’ai mixé le tout. Puis mon fils a appris comment on retourne les crêpes sans les laisser tomber par terre, ce qui l’a passionné.

Le tout était réalisé en un temps record sauf qu’il nous a fallu patienter une heure de repos pour la mixture de la pâte à crêpe, si on peut appeler cette mixture une pâte car cela ressemblait plutôt à une crème à crêpe.

Bien entendu, après cela, il a fallu réchauffer la mixture de légumes cuits qui avaient eu le temps de refroidir, donc dans une poêle avec un peu d’huile c’était fait en deux trois minutes. Il ne restait plus qu’à dresser le tout en garnissant le plat avec des crêpes puis en déposant au centre la mixture de légumes qui avaient pris une coloration rouge et naturelle des betteraves rouges. Mon fils a trouvé ce plat "super bon". Cela m’a étonné de la part de quelqu’un qui n’aime pas trop les légumes.

Et je ne parlerai pas de la divine Sergine qui a été conquise par cette préparation qui sortait de l’ordinaire. Donc en conclusion, si on n’a pas de recette pour préparer un plat, il suffit de faire appel à son imagination.

 

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Collecteur d’herbe ou ramasse-herbe ?

18 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Alors que le monde entier a choisi de fabriquer des machines polluantes à souhaits qui causent le réchauffement climatique et produisent indirectement des catastrophes naturelles sans limite, j’ai choisi de revenir à une vie saine où le travail de l’homme lui rend sa dignité. Ce n’est certainement pas, à mon humble avis, en se mettant le fondement sur une machine qui coupe et qui réduit l’herbe en bouillie en dégageant une fumée qui va se perdre dans l’atmosphère qu’on arrivera à des résultats concluants. Bien entendu, je ne prétendrais pas que ce sont les tondeuses et autres machines à couper l’herbe qui vont contribuer activement au réchauffement climatique mais j’ai décidé d’appliquer la méthode du colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre un feu de forêt.

En effet si chacun y met son grain de sel on pourra arriver à un résultat et non pas en  voulant absolument continuer à polluer de plus belles. Les déforestations, les feux de brousse, les pollutions causées du fait d’aller chercher ce qu’on mange à des milliers de kilomètres, cela engendre autant de facteurs qui contribuent à polluer la planète où nous vivons en affaiblissant nos défenses immunitaires et en faisant appel à des vaccins et autres médicaments pour pouvoir continuer à vivre de façon artificielle.

Bien entendu il est plus facile de se mettre assis sur son mini tracteur-faucheur-ramasseur d’herbe que de prendre une faucille et de couper l’herbe en prenant garde de ne pas trancher en deux un lézard ou autre petite bête qui se trouve dans son milieu naturel. Un batracien ou autre animal qui a son aire de vie dans un pré n’aura aucune chance de s’échapper quand les hélices de la machine passeront au-dessus de sa niche écologique. Alors qu’avec la faucille en étant attentif à ce qui se passe entre les brins d’herbe, on peut donner une chance à la nature.

Ainsi en exemple, j’ai embauché mon beau-frère à couper l’herbe tous les jours pour donner à manger à mon petit élevage de léporidés. Bien sûr que c’est un travail plus pénible que de se mettre sur sa tondeuse et de laisser au moteur faire le travail. Mais ayant travaillé manuellement pendant quarante deux ans et demi, j’ai éprouvé maintes fois la satisfaction d’un travail qui me donnait pleine satisfaction.

Il faut savoir qu’ici à Madagascar dans la brousse, la plupart des occupations tournent autour de la rizière car il faut nettoyer, planter, récolter tout en pataugeant dans de l’eau et de la boue à longueur de journée. Et cela sous un soleil ardent et les moustiques et autres sangsues. Donc on est satisfait quand on trouve un travail qui permet de gagner sa vie modestement mais sûrement sans les désagréments auxquels on est habitué une partie de l’année en essayant de joindre les deux bouts et en espérant que les conditions climatiques ou autres plaies ne viennent réduire à néant tout le travail accompli.

Ainsi mon beau-frère, cinq jours par semaine vient couper et arracher de l’herbe pour les lapins en sifflotant et le vendredi après-midi quand il quitte son travail, il peut ressentir la satisfaction de recevoir sa paye qui lui permet de vivre, lui et sa famille, sans se soucier des aléas de la vie. En France je ne pourrais certainement pas me permettre d’embaucher quelqu’un car cela me coûterai bien trop cher. Ici c’est l’informel qui tient le haut du pavé et chacun est libre de travailler comme il l’entend pour gagner sa vie du moment qu’il ne cause pas de tort à autrui.

 

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Actes de banditisme à Mahanoro

16 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Ici sur la côte-Est de Madagascar, il y a une petite ville bien tranquille où naturellement il y a de petits larcins d’opportunistes comme un peu partout au monde, mais parfois les choses dérapent et aux ventres vides la raison déraille pour certains qui se mettent en tête de former des bandes afin d’attaquer et de voler les gens plus fortunés qu’eux.

Ainsi on a vu dernièrement des forces de l’ordre cagoulées arriver en masse dans la petite ville, ce qui est assez inhabituel, sauf quand un ministre ou autre membre politique vient rendre une petite visite de politesse ou pour une inauguration.

Renseignements pris chez l’épicière du coin, il paraitrait qu’il y a un groupe de bandit qui est en train de semer la panique et qu’une personne a  même été sévèrement blessé à la tête par des voleurs et a été obligé d’être hospitalisée.

Bien entendu il y a eu déjà des vols de zébus par le passé et même des tombes qui ont été saccagées par des pilleurs de tombes, mais actuellement cela parait être plus grave au point que les autorités locales ont décidé de faire appel à du renfort venu d’une grande ville de la côte-Est afin de régler ce problème. Les forces de l’ordre ont déjà réussi à capturer plusieurs membres du groupe des voleurs et poursuivent à cette heure leurs investigations afin de rétablir le calme et la sécurité des habitants.

A la vue de ce déploiement massif des forces de l’ordre, les habitants ont été rassurés et grâce à eux la vie peut reprendre son cours habituel. Sauf que certain « dahalo » comme on appelle communément les voleurs à Madagascar ont décidé de mettre la ville à sac.

A l’origine, les « dahalo » sont des marginaux dans le sud de Madagascar qui ne possèdent rien ou peu de biens. Et pour survivre ou pour s’enrichir ils font des vols occasionnels de zébus. Sachant que pour se payer un zébu un agriculteur devait travailler pendant un an. Mais par la suite cette pratique a pris de l’ampleur au point que des groupes de voleurs se sont organisés en bandes pour réaliser des vols organisés de grand banditisme au point d’attaquer des villages entiers.

Donc ici quand les voleurs ont vu des policiers qui commençaient leurs investigations, ils n’ont pas attendu que les policiers leurs mettent la main dessus mais ils se sont réfugiés dans la brousse où il était impossible de les retrouver..

Naturellement, les policiers ne sont pas nés de la dernière pluie non plus et ils ont adopté une autre stratégie en quittant les lieux pendant plusieurs jours puis ils sont revenus sans prévenir et ont arrêté tous les jeunes et moins jeunes qui étaient assis toute la sainte journée à jouer aux cartes car ceux qui ne travaillent pas doivent avoir d’autres méthodes pour subsister.

Je sais par expérience que les policiers d’ici ne sont pas comme en France où on matraque les manifestant quand ce n’est pas en leur balançant des grenades lacrymogènes ou leur crever un œil avec leurs lanceurs de balles. Non, ici les méthodes sont d’un tout autre ordre.

En effet, un jour, en rendant une visite de courtoisie à un inspecteur de police que je connaissais bien, il était justement en train d’interroger un jeune homme et il m’a demandé si je pouvais l’attendre un moment afin qu’il finisse son interrogatoire. J’étais debout dans le couloir qui menait au bureau de l’inspecteur et au bout de quelques minutes la porte du bureau s’est ouverte et le jeune homme est sorti du bureau de l’inspecteur avec une mine déconfite en se tenant la jambe et en boitillant. J’ai demandé à l’inspecteur ce qui était arrivé au jeune homme et l’inspecteur en souriant m’a dit qu’il avait obtenu très gentiment les renseignements qu’il désirait avoir grâce à un bon coup de brodequins dans le tibia du prévenu.

Ce qui veut bien dire que parfois quand la ruse n’est plus de mise les arguments ne manquent pas pour autant.

Photo des célèbres "cagoules" comme on les appelle ici, que j'ai eu l'occasion de prendre en photo lors d'un défilé militaire à la fête nationale de Madagascar. On peut nettement distinguer que les brodequins de la police de Madagascar peuvent avoir en plus d'habiller les pieds, aussi une autre utilité sans équivoque.

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Mes hygrocybes rouges de Madagascar

15 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Comme je réside en lisière de la brousse sur la côte-Est de Madagascar et que j’ai eu sur un coup de folie passagère l’envie durable de créer mon petit paradis sur terre en intégrant autant que possible des espèces végétales les plus diverses possibles afin d’agrémenter ma niche écologique, Il m’arrive tous les jours d’avoir des surprises.

C’est un peu comme si je possédais un semainier et que j’ouvre tous les jours un tiroir différent et qu’en farfouillant dans ce tiroir j’en sorte quelque chose qui m’intéresse. Bien entendu pour que cela soit possible, il faut avoir eu dans son bagage génétique beaucoup de curiosité qui mène autant à regarder par les trous de serrures que de découvrir ce qui se passe entre les brins d’herbe du pré face à la maison.

Et ce jour là je distingue sans aucun mal de petites choses qui tranchent entre la verdure de l’herbe car il est évident que ces petites flammes couleur braise tirant sur la couleur framboise attirent mon attention. Bien que je ne sois pas un grand mycologue j’ai appris vaguement à reconnaitre pas mal d’espèces fongiques dont cette espèce que je suppose être de la famille des Hygrocybes.

Cela me fait penser à mon ami Alphons qui doit bien rire de ce qui arrive au monde actuellement alors que lui est désormais dans l’au-delà. Je me souviens de lui quand il venait aux expositions mycologiques avec sa petite boîte de chaussure en carton où il avait soigneusement déposé sur un tapis d’herbe des espèces rares comme par exemple des Hygrocybe reae qui pourtant ne ressemblaient pas aux espèces que j’ai trouvé ici à Madagascar. Il me disait que ces espèces ne sont visibles que dans des stations totalement exemptes de pollutions.

A chaque découverte de champignons je pense à l’ami Alphonse car c’est beaucoup grâce à lui que je me suis intéressé aux champignons entre autre. Car un jour, un peu désœuvré j’ai ouvert le journal le Républicain lorrain et j’ai vu un tout petit article qui annonçait une exposition mycologique et qui disait que tous les apports de champignons seraient les bienvenus. J’ai donc attrapé un panier et j’ai sillonné haies, bois et prés pour trouver ces perles rares en essayant de ne prendre que de rares spécimens de chaque afin d’avoir un assortiment honorable.

Quand je me suis présenté avec mon panier de champignon, c’est un Monsieur aimable qui a déversé mon panier sur une table et a commencé à écarter les espèces afin de trier les espèces. Puis comme il était seul à mettre en place cette exposition de champignons, il m’a demandé si je voulais bien lui aider. J’ai été très surpris et  honoré qu’on puisse me demander ce service. Mais quand il m’a mis en main une espèce et qu’il m’a demandé de mettre cette espèce sous l’étiquette Stropharia aeruginosa, arrivé à la première table j’ai été obligé de faire marche arrière pour lui redemander de me répéter ce binôme…

Et de fil en aiguille j’ai été sollicité par mon ami Alphonse à chaque manifestation mycologique qui s’est déroulé dans la région de Moselle-Est, jusqu’au jour où j’ai été en mesure d’organiser et animer moi-même des expositions où mon ami Alphonse était tout naturellement devenu un hôte de marque.

Alphonse  lors d'une des dernières expositions de champignons que nous avons fait ensemble

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Elle n'est pas belle ma Trémelle?

14 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Une belle découverte sur un poteau de bois d’Eucalyptus robustus a été à l’ordre du jour et ses lobes translucides forment comme des oreilles sur le poteau sur lequel cette espèce s’est implantée. Bien entendu il lui faut un taux d’humidité assez important pour pouvoir se développer. Et c’est justement le cas actuellement sur la côte-Est de Madagascar où j’ai découvert ce champignon.

Sa consistance en gelée tremblante ne font pas trembler mes papilles car si les chinois et autres pays asiatiques mettent ce champignon à leur menu, ce n’est pas mon cas. Pas que je sois capricieux mais j’ai déjà essayé de le manger après cuisson dans une soupe mais je préfère de loin sa cousine l’oreille de Judas qui est plus consistante et qui est d’un niveau gastronomique bien plus élevé notamment dans une platée de riz cantonnais ou une soupe chinoise entre autres.

En France, on peut trouver assez fréquemment tout le long de l’année une espèce semblable mais d’une belle couleur jaune d’or qui pousse également sur du bois morts ou vivant de différents feuillus. J’avais essayé également de cuisiner cette espèce mais j’ai estimé qu’elle n’en valait pas la peine, à moins de ne plus rien trouver d’autre pour mettre dans la marmite par exemple en période de survie. Mais je laisse cela aux candidats qui veulent de l’aventure avec un grand A et qui vont se perdre volontairement sur une île déserte où seul subsistent encore quelques branchages échoués ou dans une forêt primaire.

Bien que les asiatiques aient trouvés des vertus thérapeutiques à ce champignon, je préfère m’abstenir et m’en tenir aux espèces un peu plus consistantes et si je ne trouve rien d’autre, quelques Vesses de loup dans une omelette feront l’affaire. Bien entendu lorsque j’étais encore dans l’Est de la France je trouvais chaque printemps des Entolomes sous les quetschiers, ainsi que des Pézizes veinées et parfois aussi de belles morilles blondes et je ne parlerai pas des seaux de Morillons découverts sous les peupliers baumiers (Tacamahaca). Et quand je montais à l’étage du Muschelkalk les pruneliers avec leurs épines noires cachais souvent des Verpes et même des Tricholomes de la St Georges. Bien entendu, chemin faisant, je ramassais la ciboule sauvage, le serpolet, le Rumex ou oseille sauvage ainsi que les pointes d’orties qui entraient dans la composition de ma soupe du soir.

 Bon je ne vais pas détailler non plus tout ce que je ramassais. En effet, lors de la grande saison fongique il ne m’était pas possible de penser à me confectionner de bons petits plats car j’était trop pris par ma passion de trouver le maximum d’espèces différentes afin de sensibiliser les curieux venus visiter les différentes expositions de champignons que j’ai animé dans l’Est mosellan. Je collaborais également activement au travail de recherche sur la répartition des macromycètes de l’Est de la France dont les données étaient communiquées aux thésards de la Faculté de Pharmacie de Nancy qui avaient choisi de pondre leur thèse en essayant de faire une cartographie selon les trouvailles. A ce propos, chose curieuse, là où habitaient des mycologues il y avait beaucoup plus d’espèces répertoriées que dans des espaces où peu de mycologues participaient au travail de recherche. Mais après tout comme dirait les habitants de la perfide Albion : « nobody is perfect ».

 

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Le métier de charbonnier à Madagascar

13 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

En France aussi, avant qu'on commence à extraire le charbon du sol, il y avait des charbonniers dont le métier était de couper du bois et d’en faire un tas qu’on recouvrait avec de la terre puis en y mettait le feu qui transformait le bois en charbon grâce au manque d‘oxygène. Bien entendu, cela ne se faisait pas en quelques heures mais il fallait du temps et il fallait aussi surveiller constamment le processus.

Ici à Madagascar il n’y a pas de mines de charbon, très peu de pétrole ou de gaz sauf ce qui est acheté à l’étranger. Peu de personnes étant reliées à la régie d’électricité, il ne reste plus que le charbon de bois qui est utilisé par plus des trois quart de la population. On fait la cuisine sur de petits réchauds de charbon de bois ou simplement on y fait chauffer de l’eau car souvent aussi, très peu de personnes sont raccordées au réseau d’eau qui n’est accessible que dans les villes. A la campagne il y a des puits ou alors on s’alimente en eau dans les lacs, rivières et autres endroits où s’est possible et il faut donc faire bouillir l’eau afin de la rendre potable.

Donc comme il y avait beaucoup de bois à Madagascar, on coupait sans se préoccuper des conséquences que cela pouvait avoir sur la biodiversité. En effet quand il n’y a plus d’arbres, la faune disparait aussi. D’autant qu’avec l’élevage intensif des zébus, plus rien ne retiens la terre et les lessivages des sols laissent apparaître des lavakas qui sont des glissements de terrains et ravines qui entaillent les paysages de collines.

Sachant que seulement un cinquième du poids du bois est transformé en charbon de bois, les charbonniers gagnent leur vie péniblement. D’autant que pour réduire les déforestations l’état à pris des mesures draconiennes afin de limiter les coupes abusives de bois mais quand on n’a pas les moyens d’acheter du gaz ou de payer sa facture d’électricité… même si on est relié au réseau, il ne reste plus que la solution du charbon de bois.

Bien entendu face aux restrictions gouvernementales, les prix du charbon de bois ont fortement augmenté. Une famille qui consomme un a deux sacs de charbon de bois par mois, cela représente tout de même un budget conséquent mais inévitable.

Donc l’état a pris des mesures en imposant que pour chaque coupe d’arbre il fallait en replanter cinquante jeunes pousses. Mais comme on ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque charbonnier, il est peu probable que cela soit effectué.

Sachant qu’à l’heure actuelle, le revenu moyen des ménages ne dépasse guère 40 à 50€ par mois et que le charbon de bois est aussi nécessaire que les aliments eux-mêmes, il ne reste plus grand-chose pour d’autres postes comme l’éducation qui est payante, la santé qu’il faut prendre en charge car la plus grande majorité de la population ne possède pas de couverture sociale.

Bien entendu il existe des manières peu couteuses de remplacer le charbon de bois par le solaire car il est fort possible de fabriquer des fours solaires et j’ai conçu moi-même un four solaire avec seulement du carton et du papier aluminium mais cela reste une solution précaire et souvent aléatoire car du soleil il n’y en a pas 365 jours par an et il faut compter plusieurs heures d'ensoleillement maximum pour arriver à chauffer sa marmite de riz.  

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/energie-renouvelable-fabriquer-four-solaire-4131/

 

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Un palmier vraiment royal

12 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Un jour, alors que je me baladais dans une grande ville de la côte-Est de Madagascar, j’ai vu dans un stand de pépiniériste un palmier qui se différenciait des autres car j’avais remarqué cette espèces sur le boulevard qui mène à l’hôtel de ville de cette ville portuaire et qui est bordé magnifiquement de ces palmiers.

J’ai donc acheté un spécimen de cette espèce de palmier et je l’ai planté chez moi près de ma maison en plein soleil où il a l’air de se plaire car en moins de dix ans il fait déjà plus de six mètres de haut et il n’a pas fini de grandir car d’après la littérature il peut atteindre près de trente mètres de haut.

Bien entendu je répands de temps en temps du fumier de lapin à son pied et j’en profite pour planter également d’autres espèces autour de cet arbre.

Il est évident qu’il n’est pas pensable de planter cet arbre en Europe car il lui faut une chaleur tropicale et une humidité de l’air pour qu’il se sente à son aise. Bien entendu on peut le planter dans une serre chauffée mais il ne faut pas s’attendre à le garder longtemps car cet arbre grandit assez rapidement et on est vite devant un problème si la serre n’est pas assez haute.

Roystonea regia est son binôme et sa particularité c’est d’avoir une surface lisse et verte au-dessus d’un pied sur lequel sont laissées les cicatrices de l’attache des feuilles sur le tronc. Il n’est pas recommandé de rester sous cet arbre lorsqu’une feuille fanée se détache de l’arbre car cela peut occasionner une belle bosse. Une feuille pesant tout de même quelques kg.

Pour l’instant, mon palmier n’a pas encore fleuri, mais je ne désespère pas pour autant car il a encore de longues années de vie devant lui et si je pouvais lui demander quelques années de sa vie pour moi, je ne dirais pas non. Il est évident qu’il me survivra car si les cyclones sont parfois violents ici sur la côte-Est de Madagascar, avant qu’un cyclone ne renverse mon palmier il faudra qu’un de mes acacias qui se trouve derrière lui soient déracinés car ils font office de brise-vent.

Il est évident que lorsque mon arbre fleurira, il produira aussi certainement des fruits et je pourrais donc semer ses graines afin d’obtenir d’autres palmiers de cette espèce.

Ce palmier serait originaire de Cuba et d’Amérique du sud entre autres. Mais c’est devenu une espèce qu’on a introduite dans de nombreuses régions tropicales pour en faire un arbre très décoratif.

Parmi les nombreuses espèces d’arbres et de plantes que j’ai acheté, certaines ont bien grandi comme cette espèce de palmier et d’autres qui malheureusement n’ont pas trouvé l’endroit idéal pour s’implanter, ou tout simplement parce que je les ai oublié dans leur coin et qu’elles ont dépéri. En effet quand on a plusieurs hectares de plantes très diverses, on ne peut pas être au four et au moulin car si on veut créer de la biodiversité, il faut essayer de planter autant d’espèces différentes qu’on peut et qui souvent ont des exigences différentes.

 

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Les cinquante nuances de gris du ciel de Madagascar

11 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

Ici, sur la cote-Est de Madagascar lors de l’hiver austral, les températures sont un peu plus supportables que lors de la saison chaude qui généralement se situe lors de l’hiver dans l’hémisphère nord. Si on transpire sans rien faire lors de la saison chaude, lors de l’hiver austral on supporte une petite laine car les matins peuvent être frisquets, surtout lorsque le temps est couvert.

Et actuellement le soleil est caché au-dessus des nuages et si le ciel est gris, cela peut varier du gris souris effrayée jusqu’au gris souris qui s'est roulée dans la farine en passant par des nuances de bleu et de jaune. Ce n’est pas que je n’aime pas ce temps car si la pluie est parfois au rendez-vous, rien de tel pour donner un coup de fouet à la végétation qui profite de cet apport d’eau pour  prospérer de façon optimale et ici on ne peut pas vraiment dire qu’il y a de saison morte pour la végétation, car même en périodes de grandes chaleur,  si la végétation est un peu au ralentie elle est capable tout de même de résister jusqu’à ce que l’eau puisse redonner du tonus et c’est reparti de plus belles.

On ne peut pas dire non plus qu’il y ait beaucoup de vent en cette période car les alizées ne font que donner une légère ondulation aux palmes des cocotiers et autres palmiers. Par contre en début d’année il peut arriver qu’il y ait un cyclone qui vienne se perdre le long de la côte de l’océan indien et là les vents sont assez décoiffants car même les toits qui ne sont pas bien arrimés s’envolent et je ne parle pas des arbres déracinés et des cases qui sont renversées par les bourrasques d’une grande force.

Ce qui est étonnant c’est quand il pleut, et qu’en Europe on est habitué à de petites ondées ou des crachins, ici quand il pleut… il pleut, et ce sont des seaux d’eau qui tombent du ciel et en moins de temps qu’il faut pour le dire on est trempé jusqu’au slip.

Mais chose étonnante ici sur la côte-Est où le sol est composé de sable, quand il pleut et qu’il s’arrête, si on gratte un peu le sable on constate que sous une faible profondeur le sable est sec comme si la couche superficielle du sol absorbait toute l’eau tombée du ciel. De ce fait les arbres font de longues racines qui s’enfoncent profondément dans le sol pour aller puiser l’eau dans la nappe phréatique.

Petit à petit on s’habitue à cette différence car si j’ai longtemps vécu en France et que j’étais habitué aux cycles des saisons, ici je m’habitue sans mal aux variations de températures et les saisons sont moins marquées mais elles apportent au gré du temps qui passe  des différences qui sont marquées par la saison des fruits qui se succèdent tout au long de l’année. A part les bananes et quelques autres, qui portent toute l’année, les autres fruits marquent les différentes périodes de l’année.

 

 

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Mes mignonnes bignones.

9 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #FLEURS-PLANTES

Je me souviens d’avoir planté dans l’Est de la France une bignone (Campsis radicans) à côté de la porte de la grange sur laquelle la clé de voute portait la date de 1737. Cette plante grimpante et pimpante offrait un spectacle ravissant aux passants. J’adorais cette plante qui m’offrait une multitude de fleurs en trompettes de couleur orange vif.

Bien entendu comme c’est une plante qui aime le soleil et qui est assez frileuse, elle était abritée contre le mur et le soleil de la journée lui permettait de s’épanouir à son gré.

Ici je n’ai pas retrouvé cette mignonne Bignone mais par contre j’ai trouvé une autre espèce de Bignone qu’on appelle la liane de feu ou liane aurore (Pyrostegia venusta).

J’avais prélevé un morceau de liane qui poussait à l’état sauvage en bordure du canal des Pangalanes distant d’un jet de pierre de là où je réside et pour mon plus grand bonheur la bouture a réussi à s’implanter chez moi..

Je désespérais de la voir fleurir un jour car je l’avais planté en pleine terre au pied d’un Acacia donc dans un endroit où elle était à l’abri du soleil. Mais les plantes savent se débrouiller et comme c’est une plante dont la tige est une liane, elle s’est faufilée jusqu’au sommet de l’Acacia haut de plus de cinq à six mètres et là elle a fait deux beaux bouquets orange vif.

J’ai réussi déjà réussi à faire une autre bouture qui a pris racine et que je vais planter cette fois en plein soleil afin qu’elle puisse fleurir à profusion.

Comme cette plante peut avoir une liane de plus de dix mètres dans de bonnes conditions, j’ai l’intention de la planter à un endroit où elle pourra recouvrir le toit également lorsqu’elle aura atteint sa taille adulte.

Cette liane originaire du Brésil serait même devenue une plante invasive dans les cultures.

 Ici, je vais certainement la laisser se reproduire également dans mes buissons de gaves (Psidium cattleianum) qui lui serviront de support et je me réjouis déjà d’avance de la luminosité que me procureront les fleurs de cette liane. Bien entendu je ferai d’autres boutures car lorsqu’on possède une plante qui se plait bien à un endroit, pourquoi ne pas la reproduire d’autant que c’est très facile par bouturage.

Ainsi va la vie d’un vieux retraité français issu de la grisaille de L’Est de la France qui a décidé non pas de continuer à vivre ses rêves en France mais à vivre ses rêves au soleil de Madagascar.

Je me réjouis chaque jour et je me dis que vraiment j’ai pris la bonne décision en m’expatriant définitivement car ici j’ai l’impression de revivre une autre vie faites de plaisirs simples en harmonie avec la nature et en savourant des produits sains de la région qui vont directement du producteur au consommateur sans passer par les traitements et autres voyages pour atterrir sur les étals des supermarchés.

Ici, journellement les producteurs et pêcheurs vendent leur produit sur le marché local.

 

 

 

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Comme un petit diable sorti de sa boîte

8 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #REFLEXIONS

Il s’agit de la photo de mon fils Kévin qui, il y a quelques années de cela s’amusait à jouer avec un carton qu’il a pris pour un camion. En effet, sa passion c’est les camions, les pelleteuses, les grues, les niveleuses et autres engins qui font du bruit et qui sont vraiment imposants. D’ailleurs il le dit et le redit, quand il sera grand il s’achètera un camion.

A la télé il adore regarder les émissions du genre « Comment c’est fait » car souvent on y voit des machines qui fabriquent de tout et du n’importe quoi. Bien entendu sa mère lui achète régulièrement des camions et autres jouets chinois qui ne résistent jamais longtemps aux traitements que mon fils leur impose pour connaître leur point de rupture ou simplement pour chercher à savoir comment cela a été fabriqué.

Pour ma part, je préfère de loin qu’il sache se servir de ses mains plutôt que de sa tête qu’on aura rempli de choses dont il n’aura jamais besoin dans sa vie. Pour ma part, j’ai travaillé honnêtement pendant quarante deux ans et demi et on m’a même proposé de prolonger mes années de travail mais j’ai estimé qu’il était temps pour moi de passer à autre chose. Et pendant toutes ces années de travail, on ne m’a jamais demandé ce que je possédais comme diplôme car le métier que j’ai exercé le plus longtemps, je l’ai appris sur le tas car il n’y avait pas d’école assez performante qui pouvait se mettre à jour aussi vite que progressait les différentes manières de mettre en œuvre les nouvelles technologies.

Donc comme ici l’école n’est pas obligatoire, je préfère qu’il apprenne ce qui l’intéresse lui et pas ce qui intéresse les membres du troupeau de moutons qui se transformeront inévitablement en « mougeons » c'est-à-dire des hommes et des femmes mi-moutons qu’on tond, mi-pigeons qu’on plume à volonté. Nous pouvons nous rendre compte de la situation catastrophique où nous a mené le progrès grâce aux écoles qui ont permis d’optimiser tout azimut. Ainsi le réchauffement climatique qui s’intensifie grâce aux progrès de l’industrialisation et fait fuir des peuples entiers attirés par les lumières des pays riches et qui comme des insectes se dirigent vers les lumières trop vives qui les éblouissent.

Bien entendu, il est plus facile de vivre dans les pays riches, mais d’un autre côté, pour nourrir des populations de plus en plus importantes il va falloir trouver des solutions, pas toujours « très propres » comme faire avaler des substances toxiques du genre pesticides et autres traitements et également des métaux lourds contenu dans certains produits vendus dans les supermarchés :

https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/comment-reduire-notre-exposition-aux-metaux-lourds-7900052263

Et je ne comprends toujours pas cette soif de vouloir a tout prix produire plus que ce dont on a vraiment besoin pour vivre normalement. Il y a tant de produits dont on pourrait se passer facilement pour vivre comme par exemple le sapin de Noël qui est bien plus beau dans une forêt que dans un salon ou sur une place publique ou dans une église et à quoi sert d’illuminer des villes entières alors que tout le monde dort ? A quoi sert d’aller chercher de l’eau sur Mars alors qu’il y en tant sur terre qu’on gaspille volontairement. On pourrait continuer longtemps sur ce sujet, mais après tout, on ne  changera pas le monde si on a une vision différente.

 

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La teinte du Cortinaire couleur de rocou

7 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Lorsque je résidais encore en France j’avais découvert une place où poussait le très toxique Cortinaire couleur de rocou appelé parfois aussi Cortinaire des montagnes mais il pousse également en plaine son binôme est: Cortinarius orellanus. J’avais pris les coordonnées sur mon GPS afin de pouvoir retrouver la place où croissait cette espèce afin d’en prélever un ou deux spécimens à chaque exposition de champignon que je réalisais lors de la grande saison fongique en septembre-octobre. Cette place de quelques mètres carrés fournissait en grand nombre ces champignons mais à part cette place, je n’en ai trouvé que rarement ailleurs.

Avant de venir à Madagascar je ne savais pas ce qu’était le rocou qui a inspiré un mycologue à nommer ce champignon d’après la couleur des graines contenues dans des capsules garnies de poils rouges. En effet les graines du rocouyer sont entourées d’une substance d’un rouge sombre bien spécifique et naturellement que cela ait inspiré ce mycologue en pensant que les amérindiens s’en servaient pour se peindre le visage et le corps, il n’y avait qu’un pas. Mais d’après la littérature ce serait plutôt la terre ocre rouge qui servait aux indiens d’Amérique centrale à s’enduire le corps avec cette terre. Car ils faisaient leurs peintures rouge avec du sulfure de mercure et de l'oxyde de fer, ce qui a conduit  à l’époque les blancs à désigner les amérindiens de peaux rouges. Par contre les peuples indigènes d’Amérique du sud auraient bien utilisé depuis des millénaires la bixine et l’oreline, deux colorants tirés des graines du rocouyer qui  auraient servi de protection contre le soleil ou les piqûre d’insectes ainsi que pour colorer les tissus ou la céramique.

Pour ma part, je distribue ces fruits aux gamins qui se font une joie de se barbouiller de rouge avec les graines. On peut s’en servir comme rouge à lèvres ou pour teinter ses cheveux mais la coloration part au premier lavage. Bien entendu il y a des tas d’aliments qui sont coloré avec cette substance qui entoure les graines et cette substance contiendrait même du béta carotène. Et aurait d’autres vertus. En effet le rocouyer est aussi employé en phytothérapie et en plus du carotène il contiendrait également du sélénium. Avec ses propriétés antioxydantes  qui permettent de ralentir le vieillissement cellulaire, je me tâte pour savoir si je ne vais pas me faire des tisanes avec des feuilles de cet arbre, puis d’agrémenter ma viande de lapin avec des racines de cet arbre et pourquoi pas teinter le tout avec la substance rouge qui entoure les graines et qui a une petite saveur de muscade.

En effet j’aurai bien espéré pouvoir prolonger ma vie encore de quelques centaines d’années, sauf que d’un autre côté je sais très bien que les propriétés bienfaisantes des plantes peuvent s’avérer également dangeureuses car une surdose est toujours possible. C’est un peu comme si on passe sous une échelle et qu’on trouve un billet de cent euros en dessous… Mais il se peut très bien aussi que le peintre qui se trouve sur l’échelle renverse son pot de peinture glycérophtalique et que vous soyez noyé de la tête au pied d’une belle couleur brun-rouge, couleur des graines du rocouyer.

 

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L’araignée et sa rose

6 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #ANIMAUX

Il est bon de savoir que les araignées sont des prédatrices et qu’elles ont un rôle important à jouer concernant la régulation des insectes. J’essaie de les protéger en leur laissant le soin de faire leur travail en me débarrassant des insectes qui peuvent parfois être dangereux comme les insectes qui transmettent des maladie du genre paludisme et autres.

Bien entendu en me promenant dans ma petite jungle, il n’est pas rare que mon chemin soit barré par une toile que je n’ai pas remarqué et que les fils  de soie d’une gentille araignée soient collés sur mon visage. Comme je dispose d’une toiture qui fait bien 400 mètres carrés, elles ont tout loisir de réaliser leurs toiles car il est évident que le grand nettoyage n’est pas réalisé tous les jours et comme la toiture comporte des endroits inaccessibles de par leur hauteur, c’est pour le plus grand bonheur de mes amies les araignées. Oui, je sais que les arachnophobes ne me suivraient pas dans mes ballades journalières mais pour ma part cela m’amuse de me rendre compte de l’ingéniosité que doivent déployer ces petites bêtes pour satisfaire leur appétit.

Ainsi il m’est arrivé de distinguer une araignée qui s’est postée sur une rose et qui attend patiemment sa proie: un insecte polinisateur qui vole de fleur en fleur, attiré par leur nectar. Il y a de nombreuses araignées dont certaines ont des comportements divers et si beaucoup d’espèces tissent des toiles, il y en a d’autres qui sautent sur leur proie pour les capturer. Cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas capables de tisser un fil qui peut lui servir de corde de rappel pour quitter une fleur en cas de danger ou si elle est dérangée. Il existe même des araignées qui sont capables de changer de couleur en fonction de la fleur qu’elles auront choisi. Et il est évident que l’araignée qui aura ce comportement ne se positionnera pas au milieu d’une fleur, mais plutôt sur le côté de la fleur pour permettre aux insectes de venir se poser au centre de la fleur. Bien que la couleur jaune des pattes de notre araignée puisse ne pas vraiment correspondre à la couleur de la rose, il faut dire qu’elle a fait des efforts pour adapter la couleur de son abdomen à celle de la rose en question. Mais après tout, peut être qu’elle adapte son camouflage au gré des fleurs qu’elle visite et que sa palette de coloris n’est pas parfaite.

J’ai remarqué qu’ici sur la côte Est de Madagascar de nombreuses espèces différentes d’araignées étaient présentes car il est évident que si les insectes sont nombreux, les prédateurs le sont également. Ainsi il y a certains oiseaux comme les engoulevents qui se nourrissent d’insectes à la tombée de la nuit ou au lever du jour, puis il y a des lézards et autres geckos et grenouilles arboricoles qu’on peut voir tous les jours et pour qui les insectes sont au menu. Je ne parlerai pas des poissons qui peuplent les nombreux lacs et rivières qui ne répugneraient pas à se délecter d’une belle sauterelle bien dodues qui aurait atterri par mégarde à la surface de l’eau. Et naturellement il y a des insectes également comme la mante religieuse pour qui ce régime alimentaire est à l’ordre du jour également.

En fait, il y a tellement de choses qui peuvent attirer notre attention, pour peu qu’on soit capable de s’arrêter devant ce qui pour la plupart des personnes est insignifiant et qui pourtant fait partie de notre vie car nous ne somme en tant qu’humains qu’un maillon de la chaine du vivant.

 

 

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Connaissez-vous la fable de l’Agaric et du lapin ?

5 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #CHAMPIGNONS

Il était une fois un vieux retraité français qui a décidé de s’expatrier sur la côte-Est de Madagascar et comme tout retraité qui se respecte il décida de faire un élevage de léporidés. Bien entendu qui dit lapins dit aussi litière à débarrasser et comme ce vieux retraité est plutôt un vieux Brad en piteux état plutôt qu’un fringant Brad Pitt, il se consacre à l’étude de la nature et comme il est curieux de nature, il lui arrive de découvrir des champignons parfois sur le fumier de lapin qu’il prend soin d’étendre aux pieds de ses nombreux arbres et autres plantes qu’il met en terre jour après jour. Bien entendu il ne plante pas des arbustes et autres uniquement dans l’espoir de trouver des champignons sous ces arbres mais pour créer une biodiversité qui devrait favoriser l’apparition d’une faune et d’une flore qui ne manquera pas de redonner un cadre de vie plus diversifié que celui qui existe et où l’homme avait réussi à raser en quelques centaines d’années tout ce que la nature avait mis des millions d’années à créer. Donc pour en revenir à notre champignon découvert sur ce fumier de lapins, d’après les critères macroscopiques qu’on peut facilement observer, il parait évident que ce champignon fait partie de la famille des Agarics car il laisse entrevoir entre ses lames des tons rosés et ce n’est pas dû au fait qu’il lui arrive d’arroser ses plantations mais plutôt à la couleur rose des spores.

Et chose étonnante, cette espèce de la flore fongique ne sent pas le fumier de lapin comme on pourrait se l’imaginer mais plutôt une douce et légère odeur d’amande. Il est vrai que pour les champignons, parfois il est difficile de les déterminer car rien ne ressemble plus à un champignon qu’un autre champignon et ce sont les structures microscopiques ainsi que la forme et la couleur des spores qui permettent la plupart du temps de différencier les champignons. Souvent, les champignons ont des préférences sur certains sols ou sur certains supports et souvent aussi ils sont nettement inféodés à des essences très strictes et il est vain de chercher par exemple une espèce sous un épicéa si cette espèce est inféodée au mélèze.

D’autres espèces par contre ne sont pas capricieuses et on peut autant les découvrir sous des feuillus que sous des conifères. Sachant toute fois qu’il aura des espèces qui préfèreront des sols calcaires alors que d’autres espèces se satisferont plutôt de sols siliceux ou autres. Je ne pousserai pas davantage le risque de déterminer ce champignon car sachant que Madagascar est le pays par excellence de l’endémisme dans tous ses états et je laisserais plutôt le soin à des mycologues confirmés de pousser plus avant la curiosité concernant l’étude des champignons poussant sur la litière de léporidés blancs aux yeux rouges… oui je sais que la couleur des yeux et des poils de lapins n’ont rien à voir avec les champignons… et pourtant, des études plus poussés pourraient nous réserver des surprises auxquelles ont ne s’attendait pas du tout car ce sont parfois les choses les plus incongrues qui font les grandes découvertes.

 

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Un poisson à gros nez

4 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #POISSONS-FRUITS DE MER

J’ai essayé de chercher le nom de ce poisson en vain. Pourtant il a une tête bien spécifique et donc il devrait être facilement identifiable, sauf que je ne suis pas spécialiste en cette science.

En effet, je me suis dit que le peu de renseignements qu’on peut trouver sur le net afin de déterminer les espèces de poisson de l’océan indien, il serait peut-être intéressant de commencer par diffuser des photos de poissons. Peut-être que le hasard fera qu’une personne pourra un jour reconnaitre les différentes images de poissons que je publie afin que je puisse contribuer à la connaissance des espèces de la faune marine de ce côté de la planète.

Naturellement avec les pêches abusives et la pollution des océans, la faune marine aura de plus en plus de mal à évoluer dans leur milieu naturel et je ne parle même pas du réchauffement climatique qui aura certainement des effets imprévisibles sur certaines espèces qui disparaitrons purement et simplement.

Quelqu’un a dit que nous étions au bord d’un précipice et que si nous ne changions pas nos habitudes en devenant plus raisonnable, en ne gaspillant pas nos ressources naturelles, en ne produisant pas volontairement avec une intention volontaire d’obsolescence programmée, nous pourrions améliorer considérablement nos conditions de vie qui vont sinon devenir de plus en plus difficiles.

C’est en informant et en sensibilisant les populations sur les problèmes qu’on peut espérer améliorer la situation alarmante dans laquelle nous sommes plongés depuis que nous sommes entrés dans l’ère industrielle. Bien entendu personne ne voudra revenir en arrière et aller habiter dans un abri sous roche et déterrer des racines ou manger ce qui lui tombe sous la main. Pourtant, au lieu de faire des études et de dépenser des sommes folles pour aller visiter d’autres planètes, nous pourrions faire en sorte que cela aille mieux sur la terre. A mon humble avis, il est illusoire de croire qu’on sera capable d’aller vivre sur d’autres planètes car il est tellement plus facile de vivre sur terre sans chercher des difficultés pour aller voir se qui se passe ailleurs. On est en droit de se demander si l’homme est encore capable de raisonner sainement.

Pascal a identifié ce poisson comme étant un capitaine (Polydactylus sexfilis) 

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Elles sont belles, belles, belles...

2 Juillet 2021 , Rédigé par MADAGASTON Publié dans #LA VIE A MADAGASCAR

Comme le chantait un certain Claude François : "Elles sont belles, belles, belles, comme le jour." Et nombre de français et autres sont venus à Madagascar pour tirer leurs dernières cartouches en papillonnant d’une fleur à l’autre en pensant ainsi assouvir leurs fantasmes les plus fous et naturellement les belles fleurs de Madagascar ne demandent pas mieux que d’améliorer leur ordinaire qui est fait d’une condition de vie très précaire.

Ainsi, le matin quand elles se lèvent, la première chose à faire pour elles s’est d’aller à un point d’eau, une rivière, un lac ou autre flaque d’eau à la campagne ou à la borne fontaine la plus proche en ville pour acheter l’eau dans un seau ou un bidon qui servira à la toilette autant qu’à faire bouillir le café ou faire cuire le riz puis à laver la vaisselle.

A Madagascar même dans les grandes villes ou dans la capitale, peu de maisons sont raccordées au réseau d’eau et peu de maisons disposent d’une évacuation des eaux usées car souvent les canaux d’évacuation des eaux usées sont obstrués à cause des ordures qui sont jetés dans des endroits non appropriés et aux moindres pluies il y a des inondations dans les bas quartiers des villes.

Bien entendu les pouvoirs publics font leur possible pour essayer de faire face à ses problèmes mais comme peu a été fait durant des décennies depuis l’indépendance et que des constructions de maisons ont été réalisées parfois dans des zones non constructibles, la vie des habitants est parfois un véritable enfer.

De ce fait, une belle fleur des îles fera tout son possible pour améliorer ses conditions de vie en ayant la possibilité de pouvoir coucher dans un lit avec un matelas et des draps propres et manger autre chose que du riz qui colle au fond de la marmite en aluminium et qui a été cuit sur un fatapera (petit fourneau à charbon de bois).

Une française, quelle qu’elle soit ne pourra jamais s’imaginer ce que doivent endurer la plupart des jeunes femmes de Madagascar. En effet, ici elles ne savent même pas ce que c’est qu’une couverture sociale ou autres aides de l’état. Si l’une ou l’autre tombe malade, soit elle a les moyens d’aller chez un médecin et acheter des médicaments pour se soigner, soit elle priera le ciel pour guérir sans soin. Les conditions d’hygiène étant déplorables, les agents pathogènes s’en donnent à cœur joie pour attaquer le système immunitaire des malades qui pour la plupart ont un régime alimentaire très pauvre qui souvent ne peut guère les prémunir lors d’une maladie quelconque.

Souvent les jeunes femmes viennent de la campagne ou des petites villes pour aller chercher fortune dans les grandes villes, mais là, souvent elles habitent ensemble afin que si l’une d’elle n’a pas de travail, elle puisse être nourrie par les autres. Elles ont compris que si elles restent isolées elles ont moins de chances de pouvoir s’en sortir que si elles vivent en petite communauté et s’entraident jusqu’au jour où l’une ou l’autre décrochera le gros lot et si ce gros lot est un français à la retraite et qui avec sa petite retraite devient le roi du pétrole dans un pays pauvre, il sera considéré comme un sauveur.

Bien entendu, on lui demandera des cadeaux pour s’habiller à la mode avec du Dior, D&J, Channel et autres copies non conformes chinoises. Puis on voudra un bel Ipod pour raconter la belle vie qu’on mène avec un vahaza (étranger) et si l’aventure continue on demandera un « soucoutaire » ou même un « bouster » si le vazaha en question en a les moyens.

Ainsi va la vie à Madagascar pour celles dont le destin a fait croiser la route d’un étranger et on ne prendra en compte que la beauté intérieure de son portefeuille. En effet de nombreuse femmes ont compris que l’avantage des vieux qui ne sont pas beaux sur ceux qui sont beaux, font que la laideur de ceux qui ne sont pas beaux ne disparaitra pas avec le temps.

 

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