Un peu de dépaysement quand on est confiné chez soi.
J'ai rarement eu l'occasion de voyager dans ma vie car j'avais mon travail avec des heures supplémentaires plus qu'il en fallait, des passions pour la nature quand je pouvais me le permettre et naturellement les travaux de rénovation dans la maison d'habitation qui m'a abrité avec ma famille pendant plus de trente ans.
Et ce n'est qu'arrivé à l'âge de la retraite que j'ai mis le paquet et que je me suis lancé car j'en avait vraiment marre de rêver de voyages alors que j'avais l'occasion de vivre mes rêves en voyageant.
J'ai bien entendu testé pendant quelque jours les pays de l'Est, Prague, Bucarest... mais la barrière de la langue m'a vite découragé et puis j'ai pensé à la Guyane... mais peut-être avais-je peur d'attraper une fusée sur la tête en cas d'échec et j'ai donc vite abandonné ce projet. Par contre les pays chauds m'attiraient car j'adore la végétation luxuriante et de ce fait j'ai testé Madagascar où on parle également français quand on n'est pas dans la brousse profonde. Et j'ai constaté d'emblée que les habitants sont d'une gentillesse incroyable... bien entendu, vu la pauvreté extrême, l'opportunisme est roi et si vous laissez tomber un billet de cent euro sur le sol, croyez bien que le temps de vous retourner le billet aura disparu.
Mais vous pouvez être convaincu que le dépaysement sera de rigueur car ici à Madagascar, rien n'est comme en France malgré que le pays ait été une colonie française, car ici, les coutumes, la façon de vivre et de comprendre n'est pas toujours celle qu'on imagine. En effet dans une société on peut deviner l'attitude qu'aura votre vis à vis quand vous discutez d'un sujet alors qu'ici comme les personne n'auront pas eu votre vécu, ils verront les choses différemment car si par exemple vous dites à un malgache qu'en France les billets de banque tombent des arbres et qu'on les ramasse à la pelle, ils vous croiront sur parole car ils voient les étrangers dépenser des sommes folles dans les hôtels, les restaurants tous les jours alors qu'eux rêvent toute leur vie de pouvoir une fois seulement dans leur vie manger dans un restaurant.
D'autre part, j'ai vécu plusieurs année en location dans la capitale où j'ai loué un studio dans une maison d'une famille de 7 personnes dont le père de famille était anthropologue au Centre National d'Etude de l'Environnement et la mère de famille était inspecteur du travail mais leurs salaires ne leurs permettaient que le strict minimum pour élever leur quatre enfants. Donc avec le loyer que je payais, ils ont réussi à construire un étage supplémentaire au-dessus de la maison pour que chaque enfant ait une chambre.
Bien entendu je vis maintenant dans une grande maison sur un grand terrain, le tout mis au nom de mon fils car ici les étrangers n'ont pas le droit d'acheter un terrain.. par contre ils peuvent faire un bail emphytéotique... mais la paperasse me fatigue au plus haut point, donc j'ai opté pour la facilité et quand mon heure aura sonné, mon fils me mettra à la porte entre quatre planches mais ce moment n'est pas encore en vue tant que je suis en vie.
Voici le domaine isolé dans la nature que j'ai abandonné en France pour la somme de 150 000 € hors frais et droits:
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Et voici une vue partielle actuelle du domaine que j'ai acquis au nom de mon fiston pour 50 000€ à Madagascar quand je suis arrivé au bout de mon voyage.
Vous aurez bien compris qu'en prime, ce qui était le plus important, c'est que j'ai maintenant également du soleil une bonne partie de l'année que j'ai avantageusement échangé contre la grisaille qui sévissait une bonne partie de l'année dans l'Est de la France.