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Le paradis à Madagascar

On ne recule devant rien pour satisfaire le voyageur

15 Octobre 2020 , Rédigé par MADAGASTON

Ici à Mada les différences avec la France sont parfois impressionnantes, bouleversantes, émouvantes, et parfois ahurissantes. Bien sûr il faut toujours compter ici sur le traditionnel «mora mora» qui pourrait se traduire par «doucement, doucement» et il ne servirait à rien de vouloir bousculer les habitudes insulaires car on n’y gagnerait qu’à s’énerver soi-même. 
Les minibus (taxi-brousse) qui relient les grandes villes entre elles ne prennent le départ que lorsque tout a été fait pour que toutes les places soient prises. Il va sans dire que cela peut prendre des heures en ne négligeant pas de faire appel à des rabatteurs qui ratissent les alentours du stationnement pour guider les éventuels clients vers tel ou tel autre bureau des différentes coopératives de taxis-brousse. 
J’ai ainsi été témoin d’une scène étonnante. Le taxi-brousse en question était presque complet en voyageurs et on chargeait le reste des bagages sur la galerie du toit. Parmi les paniers de poules, les pneus de voitures, les valises et les balles de fripes destinés à être vendues dans les villes de la province, il y avait également un quad (quadricycle) qu’une dizaine de «chargeurs» avaient hissé péniblement sur le toit du taxi-brousse. 
Bien sûr, quand le départ est imminent, on prévient par téléphone portable tous les voyageurs qui avaient retenus leur place à l’avance et qui ne tardent pas à arriver les uns après les autres. 
Mais à ma stupeur, un vif mécontentement se dégagea des voyageurs à la vue du quad sur le toit du véhicule et plusieurs d’entre eux exigèrent d’être remboursés car ils craignaient un accident à cause du surpoids. 
Finalement après une heure d’attente c’est le départ après avoir caché le quad sous une bâche et qu’on ait péniblement déniché d’autres clients. Le voyage qui, malgré la crainte de voir la galerie du taxi-brousse arrachée dans les nombreux virages pris à la limite de la prudence avec souvent les pneus du véhicule qui crient leur inquiétude se déroula à mon grand étonnement sans incidents majeurs. 

Un taxi brousse bondé dans lequel les voyageurs devront se serrer les uns contre les autres pendant des heures durant sur un trajet de routes défoncées et parfois sur des pistes ensablées... pour les routes de l'impossible on utilisera des camions bâchés ou tout ce monde s'entassera tant bien que mal au milieu des poules, des colis, des bidons et bien d'autres éléments pour relier les villes et villages entre eux car très rares sont les lignes de chemin de fer. mais l'espoir d'une amélioration fait vivre et on s'accommode de ces moyens de locomotion en attendant mieux et en priant pour arriver sans encombres majeurs à destination.

Et naturellement quand les freins sont trop sollicités, il peut arriver que l'on loupe un virage et que le semi-remorque se retrouve avec les roues dans le sens inverse de celui pour lequel ils ont été créés. Certaines mauvaise langues diront que c'est plus facile de repeindre le dessous du camion... et de vérifier si tout est encore en ordre.
 

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